Le président Claude Herrera a d’abord rendu hommage aux sept adhérents disparus cette année. Puis Marc Suarez (secrétaire) a pris le relais pour nous lire le procès-verbal de l’assemblée 2015 et nous rappeler le bilan des activités de cette même année. La trésorière Claude Teissier nous a ensuite présenté le bilan comptable 2015, un bilan approuvé et encensé par les auditeurs aux comptes pour sa parfaite tenue.
Puis Claude Herrera a repris le micro pour aborder les autres sujets de l’ordre du jour :
- Présentation des activités 2016 des Amis du Vieil Istres (sorties, conférences, Rencontres Historiques) avec une possible conférence supplémentaire en novembre (date à définir) : par l’historien Hubert Gay : Les unités du XVème corps d’Armée en août 1914 d’après les Journaux des Marches et Opérations ( J.M.O.) des différentes unités.
- Présentation du nouveau conseil d’administration avec l’entrée de Nicole Ferrer alors que Chantal Husson remplace Gilberte Mistral dans le rôle d’auditeur aux comptes.
- Passage de la cotisation de 16 à 18 euros (il n’y avait plus eu d’augmentation depuis 2004).
- Suite à des problèmes de réception d’emails, le président a rappelé que le site internet des AVI était en secours et qu’on pouvait y trouver les renseignements désirés en cas de non réception de mail informatif : les dates, horaires et lieux des conférences ainsi que le prix pour les sorties organisées. Fiches PDF téléchargeables pour une sortie et pour la procuration en cas d’absence à l’assemblée générale.
- Le budget prévisionnel de l’association pour l’année 2016 est d’environ 14000 euros.
- Claude Herrera a ensuite évoqué les Rencontres Historiques de 2017 où seront fêtés les 70 ans des Amis du Vieil Istres. Puis, inquiet pour l’avenir de l’association face à la fatale pyramide des âges, il a rappelé la nécessité d’avoir de nouveaux adhérents, en demandant à toute l’assistance de faire un effort en ce sens.
Avec le soutien formel de Nicole Joulia (première adjointe), Marc Suarez a repris la parole pour nous présenter son intention de faire adhérer des écoliers à des projets d’histoire locale.
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un vin d’honneur toujours aussi convoité.
L’interview des AVI sur France Bleu Provence
Ci-dessous cliquez sur un pavé pour écouter l’interview (format audio MP3), chaque sujet étant découpé en 4 parties (puis cliquez sur le signe LECTURE et patientez environ 20 secondes pour que l’écoute débute).
Porte d’Arles … la conférence de René Giroussens
Issues d’une importante collection de René, des cartes postales anciennes ont d’abord illustré le Portail d’Arles, classé Monument Historique le 5 mai 1930. René a retracé son histoire. Autrefois, le centre ancien était entouré de murailles et seulement deux portes permettaient d’y accéder : la Haute (sur l’actuelle place Georges Darrason) et la Basse (entre les rues Juiverie et de la Roque). Mais le 29 octobre 1769, la Porte Basse et une partie des remparts se sont écroulés … On décida alors après avoir eu l’autorisation de Louis XV de détruire quelques maisons attenantes, de reconstruire une nouvelle porte : le Portail d’Arles actuel … avec des pierres provenant du Cros de la Carrière (pierres de Toti). 2 ans et demi de travaux, de 1771 à 1773 pour les maçons Jean Tabusteau (Istres) et François Peytrau (Saint Mitre). Le portail est alors dédié au Maréchal Claude Louis Hector de Villars (1653-1734), l’un des plus brillants généraux de Louis XIV et célèbre par sa victoire surprise à Denain, sur les austro-hollandais en 1712. Décédé en 1770, son fils, le Duc de Villars, également Seigneur d’Istres et Prince de Martigues, ne put lui aussi assister à l’inauguration. L’édifice porte une inscription inachevée : Tous les citoyens habitant la même … La suite fut trouvée par René Giroussens sur un mur de la mairie de Marseille (côté rue de la Loge) : … cité sont garants civilement des attentats commis sur territoire de la commune, soit envers les personnes, soit envers les propriétés.
La porte d’Arles est ornée de deux fontaines dites de Saint Eloi, ancien approvisionnement d’eau des habitants du Vieil Istres et abreuvoir pour animaux. Une appellation qui doit son nom à l’ancienne chapelle Saint Eloi et qui se situait à l’extérieur des remparts (vers les locaux de l’actuel Office du Tourisme). Construite en 1644, cette chapelle abritait la confrérie Saint Eloi où adhéraient les ménagers (paysans aisés). Saint Eloi était honoré à Istres le dimanche suivant la Saint Jean. C’était l’occasion d’une fête avec messe, procession et bénédiction du bétail. La chapelle qui a suppléé à Notre Dame de Beauvoir (trop élevée pour certains) pour le culte des défunts, a également servi de lieu d’inhumation pour quelques notables istréens. Après la Révolution, elle a été vendue (13 octobre 1793) comme bien national puis détruite pour créer une cour à son emplacement.
Sortie au château de Beaucaire
Un château reconstruit vers 1180 sous les ordres de Raymond VI comte de Toulouse, à son retour des croisades. Suite au conflit avec les cathares, la forteresse est ensuite assiégée et Simon de Montford prend alors les commandes du site en 1209. Mais le comte de Toulouse Raymond VII qui naquit en 1197 dans ce château, l’assiège et le reconquit en 1216. Pas pour très longtemps … En effet, Raymond VII dut capituler devant le roi de France Louis VIII. Le château de Beaucaire devînt alors une forteresse royale (traité de Paris) qui s’agrandit pendant la Guerre de 100 ans. Cependant en 1632, pour des raisons politiques (en représailles de la rébellion de Gaston d’Orléans contre Louis XIII, son frère), Richelieu ordonna son démantèlement. Aujourd’hui, il ne reste que quelques murs d’enceinte, la cour (ou basse-cour), le donjon et la chapelle Saint Louis.
Les Amis du Vieil Istres ont eu le privilège de visiter le donjon, lieu de résidence seigneuriale. Des ouvertures et des escaliers très étroits (spécialement conçus pour freiner la progression des ennemis en cas d’attaque) ont permis d’accéder aux différents étages de cette tour haute de 24 mètres et aux murs épais d’1,3 mètre. Le seigneur rendait la justice dans la salle du 1er niveau (qui faisait également office de chapelle) alors qu’il dormait avec son épouse dans celle du second . La salle du 3ème étage était consacrée aux armes. Enfin, c’est l’accès à la terrasse qui offre toujours un magnifique panorama sur 360°. Le donjon est de section triangulaire. Ce choix suppose une meilleure résistance peut-être imposée par la forme du sol.
Après une courte visite à la chapelle Saint Louis, le guide nous conduit au musée, en contrebas du château. Il est dédié à Auguste Jacquet (ancien président du Comité des Musées) et aménagé en 1982 sur 700 m2, près des jardins du château, au lieu-dit La Vignasse (La Grande Vigne). Ce musée renferme quelques petits trésors : tableaux, ouvrages, fonds iconographiques précieux, bibliothèque scientifique, mobilier provençal d’époque, coiffes des beaucairoises, costume d’Arles et les portraits des bienfaiteurs des hospices de Beaucaire. Une salle est entièrement consacrée à la célèbre foire de Beaucaire. Une réussite due à l’emplacement de cette cité historique sur la rive ouest du Rhône où trônait un port depuis l’antiquité. Une nouvelle foire (dite de La Madeleine) est créée en 1464. Elle devient régionale au XVIème siècle puis s’offre une envergure internationale deux siècles plus tard. Beaucaire, carrefour routier et fluvial, est alors un rendez-vous commercial des plus prisés avec 100000 visiteurs venus de toute l’Europe pour échanger, négocier, acheter … et trouver tout ce que l’on peut imaginer ! Le niveau inférieur du musée est réservé à l’archéologie avec différentes salles : de l’outillage du Paléolithique Supérieur (-40000 ans avant JC) jusqu’au Néolithique, du mobilier gallo-romain (lampes à huile, pendentifs phalliques … parmi la multitude d’objets de la vie quotidienne), sculptures, statues, sarcophages, nécropoles, autels funéraires … Une salle rend hommage au docteur Numa Julian, archéologue et géologue amateur qui créa le premier musée en 1927 résultant de ses recherches et de ses fouilles. Ses ouvrages et ses découvertes furent les premiers témoignages de la protohistoire jusqu’à l’époque gallo-romaine autour de Beaucaire.
Albert Londres, conférence de Marc Suarez
Dans la Russie des Soviets (1920) où, écœuré par le régime bolchevik, il décrit la souffrance du peuple et la dictature du prolétariat.
Au bagne (1923). Albert Londres s’affirme alors comme un reporter engagé. Il prend parti pour les bagnards de Cayenne qui purgeaient (par la loi de l’époque) une double peine et dénonce leurs conditions de détention. Des conditions qui, au lieu de réparer, ne les poussaient qu’à s’évader et … recommencer.
Les forçats de la route (1924) décrit la vie impitoyable du Tour de France où les coureurs cyclistes se dopaient pour compenser une exigence physique presque intolérable.
Chez les fous (1925) : Albert Londres dénonce les traitements inappropriés ainsi que les carences alimentaires et sanitaires des hôpitaux psychiatriques. Il rappelle une évidence criante de vérité : Notre devoir n’est pas de nous débarrasser du fou, mais de débarrasser le fou de sa folie …
Marseille, porte du sud (1927) avec des réflexions bien de chez nous et toujours valables aujourd’hui.
Les thèmes se sont ainsi enchaînés avec des textes réalistes et dénonciateurs où l’humour noir de l’auteur venait appuyer son analyse … sur des sujets graves … tel l’esclavage (Terre d’ébène, 1929) et la vie des juifs (Le juif errant est arrivé, 1930). Albert Londres était un visionnaire. Ce journaliste avant-gardiste avait prévu le retour des juifs en terre promise, le conflit avec les palestiniens, la Shoah, la dérive de l’Union Soviétique … entre autres.
Albert Londres fit également office d’agent de renseignements durant ses périples à l’étranger. Sa disparition dans l’océan indien reste un mystère lors de l’incendie du paquebot Georges-Phillipar le 16 mai 1932. Je ramène de la dynamite avait-il dit … Aussi, son décès n’est peut-être pas le fruit du hasard tant ses dénonciations avaient engendré beaucoup d’ennemis. Mais les hommages furent unanimes et le Prix Albert Londres récompense depuis 1932 le meilleur journaliste francophone.
Le Programme des Activités 2016
Trois sorties sont prévues :
– Samedi 12 mars (après-midi) : Le château de Beaucaire (Gard).
– Samedi 30 avril (après-midi): Les grottes de Thouzon (près du Thor, Vaucluse).
– Samedi 21 mai (journée entière) : Tautavel avec le musée de l’abeille et du miel (le matin) puis (l’après-midi) le célèbre musée de la préhistoire (repas de midi pris sur place au restaurant El Silex de Tautavel).
L’assemblée générale :
Elle est fixée au samedi 2 avril 2016, à 10h00 au Pavillon de Grignan avec la remise du bulletin n° 38.
Cinq conférences sont prévues (Espace 233, CEC les Heures Claires):
– Jeudi 25 février, 18h00 : Albert Londres, humaniste, amoureux de Marseille, créateur du journalisme d’investigation par Marc Suarez, secrétaire des AVI.
– Jeudi 24 mars, 18h00 : De la Chapelle St Eloi au portail d’Arles par René Giroussens, président d’honneur des AVI.
– Jeudi 21 avril, 18h00 : Le monde fermé de la Franc-Maçonnerie ; essai de décryptage par Robert Strozzi, membre des AVI.
– Jeudi 19 mai, 18h00 : Les derniers Bourbons et l’entrée de Naples dans l’Italie unifiée par Jean Pane, historien.
– En novembre (date à définir), conférence supplémentaire d’Hubert Gay : Les unités du XVéme corps d’Armée en août 1914 d’après les Journaux des Marches et Opérations ( J.M.O.) des différentes unités.
Les Rencontres Historiques :
La date est fixée au samedi 1er octobre 9h00. 6 communications historiques sont prévues (3 le matin et 3 l’après-midi). Le repas sera pris sur place (et toujours sur réservation). Le programme détaillé des RH vous sera communiqué vers le début de l’été. Elles se dérouleront toujours au CEC, espace 233.
Pour plus de détails :
Joyeuses Fêtes
Si vous êtes en panne d’idées, les AVI vous proposent un menu spécial fêtes :
– Le cocktail de l’Amitié … bien sûr.
– Le Suprême de Bonne Santé.
– La dinde accompagnée d’un gratin de Prospérité.
– Un plateau de fromages concocté par les Nouveaux Adhérents.
– Et parmi les 13 desserts : n’oubliez pas la bûche des Bonnes Nouvelles
– Le tout arrosé d’un Magnum cuvée Bonheur 2016 … Une Rencontre Historique dans votre verre !
Les Rencontres Historiques 2015
malgré les pluies diluviennes qui ont probablement démotivé la venue de
certains spectateurs supplémentaires.
Centenaire de la ligne du chemin de fer de la Côte Bleue
Cette ligne qui surplombe les calanques de la Côte Bleue a été ouverte en 1915. Cependant, la guerre de 1914-1918 a empêché son inauguration. Mieux vaut tard que jamais … Aussi, cet oubli va être réparé le dimanche 4 octobre 2015 lors de son centenaire.
Les Amis du Vieil Istres (co-organisateurs de la manifestation) vous donnent 2 rendez-vous :
Mercredi 30 septembre 2015, 18h00, CEC Les Heures Claires (Espace 233) :
Conférence par le fils de Louis Roubaud, historien et auteur du livre : Le chemin de fer de la Côte Bleue. Entrée gratuite sans réservation.
Dimanche 4 octobre 2015 : Inauguration de la ligne de chemin de fer Miramas Marseille via la Côte Bleue (centenaire de cette ligne ouverte en 1915). Pour cet événement, une locomotive à vapeur, 4 voitures (wagons) de 80 places chacune et une autre de 30 places (wagon-bar) ont été spécialement commandés. Le train reliera Miramas (départ à 13h30) à Marseille avec quelques escales : une à Martigues (14h30) pour assister au discours de cérémonie du centenaire) et une autre à Marseille (d’une heure environ). Puis retour sur Miramas (prévu vers 20 heures).
Réservation des billets de train (obligatoire) :
Billets en vente (12 euros par personne) à l’Office du Tourisme d’Istres à partir du 1er septembre.
Les Rencontres Historiques 2015
Changement de dernière minute, le conférencier Jean-Marie Triat malade ne pourra se déplacer. Sa conférence est remplacée par celle d’un autre conférencier de talent :
Robert STROZZI : Des plaines de la Crau aux rives de l’Etang de Berre : 250 ans de présence maçonnique.
Cliquez sur le pavé ci-dessous pour connaitre les nouveaux horaires des conférenciers.
RAPPEL : Pour les personnes qui souhaitent venir au repas de midi (restaurant du CEC), inscriptions possibles jusqu’au 26 septembre. Voir le formulaire d’inscription rubrique Agenda / Rencontres Historiques.