Compte Rendu AG mars 2015

Le 21 mars 2015 à 10h00 s’est tenue au Pavillon de Grignan l’assemblée générale de notre association. Après un Im Mémoriam des adhérents malheureusement disparus depuis la dernière AG, le président Claude Herrera, le secrétaire Marc Suarez et la trésorière Claude Teissier nous ont présenté les divers bilans et activités de l’année écoulée. Avec une mention à notre (et votre) site internet très en vogue puisque une moyenne de 20 visiteurs s’y connectent chaque jour et parfois depuis des pays assez éloignés d’Istres (Brésil, Canada, USA …).

Le président a ensuite présenté les activités de l’année en cours et le budget prévisionnel pour 2015. Afin de prévoir l’avenir, la cotisation passera l’année prochaine de 16 à 18 euros. Après de longues années de bons et loyaux services rendus à notre association, Jean-Pierre et Paulette Bonnet se retirent du Conseil d’administration tout comme Christian Giroussens, le spécialiste du bulletin annuel. Ils restent adhérents et seront ultérieurement remplacés. L’ordre du jour dans sa totalité a été approuvé sans vote contre ou abstention.

A noter également que nos voisins (les Amis du Vieux Saint-Chamas), nous proposent une journée particulière dans leur ville avec les visites du Pont Flavien, des maisons troglodytes, du musée et de la poudrerie. Une journée spéciale en préparation.

Le bulletin n°37 a été présenté (voir publications) et remis à tous les adhérents présents ou représentés. Enfin, avant le vin d’honneur, Le maire Mr François Bernardini nous a félicité et demandé de poursuivre dans cette voie tout en mettant l’accent sur deux ouvrages istréens (voir rubriques Publications / autres ouvrages) auxquels les AVI ont participé : Une randonnée autour de l’étang de l’Olivier et Istres le temps de la guerre (1914-1918).

Présentation du bulletin n°37 des Amis du Vieil Istres par Mr François Bernardini et Claude Herrera sous les regards souriants de Nicole Joulia et René Giroussens.


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Sortie au Musée d’Histoire de Marseille, samedi 14 mars 2015

Situé au rez-de-chaussée et sous-sol du Centre Bourse, le Musée d’Histoire a été entièrement rénové pour Marseille Provence 2013. Il s’étend (avec ses jardins extérieurs qui ont longtemps fait l’objet de fouilles archéologiques) sur 15500 m2, ce qui en fait l’un des plus grands musées d’Europe.

Ce superbe musée offre des parcours d’expérimentation (destinés aux enfants), des espaces d’expositions temporaires, des ateliers, un auditorium de 200 places, un centre de documentation, une boutique et bien sûr des collections parmi les plus anciennes de France : épaves, ancres en pierre, monnaies anciennes, outils de marine, pièces d’accastillage, maquettes, amphores, céramiques, bracelets, sculptures, stèles funéraires, nécropoles, tombeaux taillés dans la pierre (avec une tombe contenant un chrétien momifié … unique en France) et des tableaux de grande valeur…

Les Amis du Vieil Istres devant l’épave baptisée Jules Verne 9, le plus vieux bateau actuellement découvert en Méditerranée (560 avant JC). Fabriquée en pin maritime (pour la droiture du tronc), les cales étaient lestées avec du sable (dans lequel on plantait les amphores) pour remplacer la quille. Restauration financée par divers mécénats et fondations.

Massalia la grecque : maquette à l’échelle 1/500ème, reconstituant la cité phocéenne au IIIème siècle avant JC. Sur la droite en bleu, les eaux du Lacydon (Vieux Port).

Diverses amphores à vin retrouvées dans la rade de Marseille et datant du IV au Ier siècle avant JC.

Le guide n’a pas oublié de nous rappeler les grandes phases historiques de Massalia (époque grecque), de Massilia (époque romaine) puis de Marseille avec le Moyen Age, les fortifications, Vauban, Louis XIV, la peste de 1720 et la période révolutionnaire.

Puis dans un Marseille plus récent, c’était alors l’histoire du port, du commerce et de l’industrie :
– Les fabriques (les pâtes avec les usines Panzani, Rivoire et Carré, le vermouth Noilly Prat, les tuileries de Saint Henri et les manufactures du célèbre savon de Marseille).
– Le Pont Transbordeur.
– Le cinéma de Pagnol.
– La seconde guerre mondiale (avec le drapeau blanc original de la reddition allemande en août 1944)
– Et ainsi de suite jusqu’en 2013 où Marseille est devenue une cité aussi singulière que plurielle.

Une visite chargée en histoire et composée de 13 séquences chronologiques, s’étendant du paléolithique jusqu’au XXIème siècle. Chacune de ces séquences se déploie autour d’un objet phare et emblématique de la ville. Outre les pièces de collection, elles sont agrémentées d’écrans interactifs … des outils multimédias qui humanisent le musée en le rendant accessible à tous publics. Ainsi, les progrès de l’informatique permettent aux archéologues et aux historiens d’apporter un plus à la visite en s’adressant directement aux visiteurs.


Accéder au site internet du musée et aux détails des 13 séquences historiques de Marseille.


Photo souvenir à l’extérieur dans le Jardin des Vestiges. 2600 années d’histoire marseillaise attendaient les Amis du Vieil Istres cette après-midi du samedi 14 mars 2015.


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Conférence Robert Strozzi mercredi 11 mars 2015

Mercredi 11 mars 2015 à l’auditorium André Noël, Robert Strozzi nous a retracé l’histoire du site de la gare Saint Charles, nom d’un saint qui avait probablement son église dédiée dans ce quartier. L’histoire du site débute au néolithique (-4000 ans avant JC). Les archéologues ont mis à jour de nombreux trous de poteaux, silex, hache polie, coquillages … Mais il est fort possible que le site ait connu une occupation plus ancienne si l’urbanisation n’avait pas effacé les traces. Un site qui fut ensuite occupé par les ligures (VIIIème siècle avant JC), puis par les celto-ligures, les gaulois ségobriges et bien sûr les grecs, fondateurs de Massalia avec la légende de la création de la ville où Gyptis et Protis entrent en scène. On a retrouvé sur cette colline les traces des vignobles les plus anciens de France. Mais Massalia avait pris le parti de Pompée. Aussi, Jules César lança sans attendre le siège de la cité (blocus maritime et mise en place de catapultes depuis la butte Saint Charles). Cette butte offrit ensuite un plan de campagne qui a contenu des vergers et autres cultures durant plusieurs siècles. A la fin du XVIIème siècle, les instances décident d’agrandir les fortifications de la ville (jusqu’à l’actuel boulevard d’Athènes au pied du site). Puis en 1800, des sœurs s’y installent après la construction du couvent dénommé Second Monastère de la Visitation. Le monastère est vendu en 1809 mais racheté partiellement par ces mêmes religieuses (Les Petites Maries) en 1817.

La construction du canal de Suez et l’industrie française en pleine expansion ont impliqué la création d’une ligne de chemin de fer Paris-Marseille sous la houlette de l’ingénieur français Paulin Talabot. Le choix de la gare marseillaise se porte alors sur la butte Saint Charles, à 53 mètres d’altitude afin que le départ des locomotives (peu performantes à l’époque) soit facilité. La gare est inaugurée le 8 janvier 1848. Dès le lendemain, un train de 600 personnes et tracté par deux locomotives, effectue un voyage aller-retour jusqu’à la gare d’Arles. Un transport révolutionnaire pour l’époque, deux fois plus rapide que les diligences et pouvant accueillir un nombre nettement plus important de passagers. Le site a ensuite évolué. Ainsi, on note en 1866 l’aménagement de salons dans la gare en l’honneur de l’impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III. L’escalier monumental (classé Monument Historique en 1964) est d’abord inauguré en 1925 puis en 1927 en présence du président de la République Gaston Doumergue. Ce chef d’oeuvre orné de statues et de pylônes, a fait l’objet de l’achat et de la destruction d’un ancien séminaire en 1908. La gare Saint Charles n’a ensuite cessé de se moderniser et d’être restaurée, notamment après la seconde guerre mondiale suite au bombardement allié du 27 mai 1944. Le 1er TGV entra à Saint Charles le 17 mai 1982 puis ce sera la naissance du projet Euroméditerranée afin que Marseille redevienne la capitale maritime du sud-est.

Robert n’a pas omis de nous raconter d’autres faits historiques que le site a pu connaitre comme le cimetière paroissial (Université de Provence aujourd’hui) qui deviendra civil au début du XIXème siècle pour fermer ses portes en 1876. Un cimetière où s’approcha au début des années 1900 une manufacture de tabac. Le site a également connu un foyer recevant des filles-mères, le lycée Victor Hugo et malheureusement l’attentat du terroriste Carlos le 31 décembre 1983 dans la gare Saint Charles.

Le conférencier Robert Strozzi (membre des AVI) et Claude Herrera (président de l’association).


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