Les cigognes de la Poudrerie de Saint-Chamas

Jeudi 25 novembre 2021, à l’auditorium André Noël, un large public a bu sans compter les paroles d’un passionné d’ornithologie : Jacques Lemaire, membre de la LPO et ancien président des Amis du Vieux Saint-Chamas. Sa conférence portait sur le thème : Les cigognes de la poudrerie de Saint-Chamas.

Jacques Lemaire nous a d’abord présenté la cigogne blanche (Ciconia ciconia) chargée de symboles et facilement reconnaissable grâce à son long bec rouge, ses pattes rouges et ses rémiges noires. Un oiseau qui vit dans le secteur où il y a une présence humaine et que l’on connait dans la région depuis l’époque de la décharge d’Entressen qui fut l’un de ses restaurants favoris (118 cigognes blanches ont été comptabilisées à Entressen en 2006 sans nicher).

En 1972, il ne restait pourtant que 12 couples en France. Mais les travaux d’Albert Schierer (1927-2014) ont permis de retrouver une population remarquable de cigognes blanches dans l’hexagone. Ainsi, 3 400 couples (150 000 en Europe) et 4 500 cigogneaux ont été comptabilisés en France en 2021, des chiffres résultant des efforts du défunt ornithologue et de la LPO depuis une cinquantaine d’années.

Jacques Lemaire pendant sa conférence.

 

A Saint-Chamas, le site classé de l’ancienne poudrerie (120 hectares) représente une zone naturelle et humide exceptionnelle, devenue un hôtel restaurant de premier choix pour de nombreuses espèces dont les cigognes blanches.

Le premier couple nicheur sur les arbres de la poudrerie a été découvert le 6 juin 2006 : le male de ce jeune couple de 3 ans était bagué. Il provenait du parc ornithologique de Dombes (Ain) alors que la femelle avait effectué un déplacement plus court puisqu’elle avait été baguée dans son enfance aux marais du Vigueirat, au sud d’Arles

Jacques Lemaire a illustré sa conférence par de nombreuses images. Il nous a rapporté tous les détails de l’espèce ainsi que ceux de ses recherches et relevés sur les couples nicheurs de la poudrerie de Saint-Chamas. Depuis 2006, 22 couples ont construit leur nid sur les arbres du site, engendrant 53 naissances avec quelques pertes naturelles (seuls 45 cigogneaux ont réussi à prendre leur envol). Trois couples nicheurs et un malheureux célibataire ont été relevés en 2021. Les nouveaux construisent leur nid mais les couples anciens, souvent fidèles, reviennent nicher assez tôt afin que leur nid ne soit pas squatté par des individus paresseux. Jacques Lemaire a également relevé que le premier envol des cigogneaux s’effectuait durant le mois de juillet et qu’ils partaient entre le 15 août et le mois d’octobre.

Jacques Lemaire remercié par Claude Teissier, membre du bureau des Amis du Vieil Istres.

 

Prochaine conférence : Jeudi 16 décembre 2021, 18h00 à l’auditorium André Noël : L’épopée de la morue de Terre Neuve à Port-de-Bouc par Joseph Ros.
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