Samedi 2 avril 2022, 34 Amis du Vieil Istres ont bravé le retour du froid pour prendre le car à 07h30, au bas de l’esplanade Bernardin Laugier. Un car qui les a emmenés dans le Gard pour la visite de deux musées : celui du Désert (le matin à Mialet) et celui du Scribe (l’après-midi à Saint-Christol-lez-Ales).
Les 15 salles du musée du Désert prennent place dans le mas Soubeyran, soit la maison natale du chef camisard Pierre Laporte (1680-1704) dit Rolland. Ce musée comporte des pièces et des documents authentiques qui retracent l’histoire des protestants en France et dans la région cévenole. En effet, suite à la Réforme et à la croissance des églises réformées (la première à Paris en 1555), les protestants sont déclarés hérétiques. Ce qui a engendré de sanglantes guerres de religion (dont le célèbre massacre de la Saint-Barthélemy) de 1562 jusqu’à la promulgation de l’édit de Nantes en 1598 par Henri IV. Un édit qui accorda enfin la liberté de culte ainsi que des droits civiques et politiques aux protestants. Mais Louis XIV le révoqua via l’édit de Fontainebleau en 1685. Les protestants devaient alors se convertir au catholicisme sous peine de répression. Ce qui déclencha de nouveaux conflits sanglants entre ces deux cultes religieux jusqu’en 1787, date où Louis XVI promulgua un nouvel édit de tolérance à Versailles.
Photo souvenir devant l’entrée du musée du Désert.
Le musée du Désert fait revivre cette longue période houleuse où les protestants ont été persécutés. Ainsi de nombreux documents attestent le passé huguenot avec la Réforme, les guerres de religion, les différents édits royaux, la période du Désert (1685-1787, avec notamment les assemblées clandestines réunissant les protestants dans des lieux secrets et hors-des sentiers battus), la guerre des camisards, la résistance pacifique de certains chefs de file, l’histoire des fugitifs réfugiés à l’étranger, celle des galériens et des prisonniers … Bref, la vie quotidienne dans la clandestinité des huguenots et la longue marche vers la liberté de conscience.
Pendant la visite (salle de la Réforme).
Autour du thème principal, le musée du Désert présente également un mobilier cévenol, des objets familiers du XVIIIe siècle, la reconstitution d’une veillée cévenole, des armes et des cartes de la guerre des Cévennes, les cachettes des hommes traqués et des livres interdits, les affiches du pouvoir royal, des chaires et des coupes de la Sainte Cène, des actes de naissance et de mariage au Désert, un ensemble remarquable de Bibles ainsi qu’une importante collection de gravures et de tableaux illustrant l’histoire et la répression protestante dans les Cévennes.
Photo souvenir devant l’entrée du musée du Scribe.
Après le repas de midi au restaurant Le Clos du Mûrier à Générargues (où l’andouillette maison cuite au feu de bois était excellente …), l’après-midi était consacrée à la visite du musée du Scribe, situé au cœur du vieux village. Il prend place dans une partie des anciennes dépendances du château central (XVIIe siècle) de la commune. Sa restauration sert aujourd’hui d’écrin à une collection complète sur l’écriture. Ce musée est né en 1991 grâce à Jean-Louis Bonnefille, un collectionneur qui a rassemblé pendant 50 ans des milliers d’objets liés à l’écriture.
Environ huit salles s’étendent sur 450 m2 et sur deux étages. Les collections retracent l’histoire de l’écriture, ses différents supports (jusqu’au papier recyclé), les encres, les encriers les instruments d’écriture … La dernière salle reconstitue une salle de classe des années 1920.
Pendant la visite dans la salle des encriers avec un audio-guide collé à l’oreille.
Pour en savoir plus sur la visite des musées du Désert et du Scribe, cliquez sur les pavés ci-dessous :
Prochaine sortie : samedi 21 mai 2022, journée complète à Montélimar (Drôme) avec entre autres les visites du centre historique, d’une fabrique de nougat et du musée européen de l’aviation de chasse (inscriptions avant le 14 mai 2022).