Centenaire de la ligne du chemin de fer de la Côte Bleue

23 tunnels, 18 viaducs et 11 années de travaux ont été nécessaires pour créer la ligne ferroviaire reliant Marseille à Port de Bouc via la côte Bleue et prolonger la voie unique entre Port de Bouc et Miramas. Cette voie a permis de suppléer la ligne unique et déjà existante Marseille-Miramas via Rognac.

Cette ligne qui surplombe les calanques de la Côte Bleue a été ouverte en 1915. Cependant, la guerre de 1914-1918 a empêché son inauguration. Mieux vaut tard que jamais … Aussi, cet oubli va être réparé le dimanche 4 octobre 2015 lors de son centenaire.

Les Amis du Vieil Istres (co-organisateurs de la manifestation)
vous donnent 2 rendez-vous :

Mercredi 30 septembre 2015, 18h00, CEC Les Heures Claires (Espace 233) :
Conférence par le fils de Louis Roubaud, historien et auteur du livre : Le chemin de fer de la Côte Bleue. Entrée gratuite sans réservation.

Dimanche 4 octobre 2015 : Inauguration de la ligne de chemin de fer Miramas Marseille via la Côte Bleue (centenaire de cette ligne ouverte en 1915). Pour cet événement, une locomotive à vapeur, 4 voitures (wagons) de 80 places chacune et une autre de 30 places (wagon-bar) ont été spécialement commandés. Le train reliera Miramas (départ à 13h30) à Marseille avec quelques escales : une à Martigues (14h30) pour assister au discours de cérémonie du centenaire) et une autre à Marseille (d’une heure environ). Puis retour sur Miramas (prévu vers 20 heures).

Réservation des billets de train (obligatoire) :
Billets en vente (12 euros par personne) à l’Office du Tourisme d’Istres à partir du 1er septembre.

Un agréable circuit et de beaux panoramas vous attendent ce dimanche 4 octobre. Mais ce sera une locomotive à vapeur et des voitures d’époque qui formeront le Train Bleu.



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Les Rencontres Historiques 2015

Les conférences et les sorties sont terminées. Votre prochain grand rendez-vous sera celui des Rencontres Historiques, le samedi 3 octobre 2015.

Changement de dernière minute, le conférencier Jean-Marie Triat malade ne pourra se déplacer. Sa conférence est remplacée par celle d’un autre conférencier de talent :
Robert STROZZI : Des plaines de la Crau aux rives de l’Etang de Berre : 250 ans de présence maçonnique.

Cliquez sur le pavé ci-dessous pour connaitre les nouveaux horaires des conférenciers.

RAPPEL : Pour les personnes qui souhaitent venir au repas de midi (restaurant du CEC), inscriptions possibles jusqu’au 26 septembre. Voir le formulaire d’inscription rubrique Agenda / Rencontres Historiques.


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La sortie du 30 mai 2015

La sortie probablement la plus attendue de l’année s’est déroulée comme prévue le samedi 30 mai 2015. Un samedi ensoleillé. Aussi, les Amis du Vieil Istres se sont levés tôt pour se rendre en Ardèche et visiter un site classé par l’Unesco au patrimoine de l’humanité … Dès leur sortie du car, les 50 inscrits ont été plongés sans compromis dans les civilisations de l’aurignacien (de la grotte d’Aurignac en Haute Garonne, -38000 à -29000 ans avant JC) et du gravettien (du site de la Gravette à Bayac en Dordogne, -29000 à -22000 ans avant JC). En effet, les Amis du Vieil Istres ont pu découvrir une réplique de la célèbre grotte Chauvet (Ardèche), située à 2 kilomètres environ de l’originale découverte en 1994 par trois spéléologues : Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hilaire.

Une réplique grandeur nature, stupéfiante qui a occasionné des prouesses techniques d’une durée de 3 ans pour reconstituer à l’identique l’originale. La réplique porte désormais l’appellation Caverne du Pont d’Arc mais quatre salles intérieures ont été dénommées salle Brunel (nord et sud) et salle Hilaire (nord et sud). Jean-Marie Chauvet a conservé l’appellation de l’originale. Celle-ci, protégée par un éboulement, a permis la conservation des peintures rupestres et d’autre part la reconstitution de ces chefs-d’œuvre de l’art pariétal : des centaines d’animaux sont représentés (dont une panthère des neiges, unique au monde) ainsi que des mains négatives et positives témoignant de la présence de l’homme des cavernes. Certains sont dessinés au doigt à l’ocre, au charbon de bois d’autres gravés avec des outils.

Cependant, les artistes du paléolithique n’ont pas habité la grotte même si des empreintes de pieds d’enfants y ont été décelées. La grotte était un sanctuaire visité occasionnellement. Les ours étaient en fait les habitants principaux du site. Ils hivernaient et parfois mouraient puisque les fouilles ont livré 4000 ossements d’animaux (dont 2000 d’ours et 200 cranes d’ours) mais aucun d’humain. Les dessins répliqués sont l’œuvre de deux artistes plasticiens réputés : Gilles Tosello et Alain Dalis, des faussaires certes mais dans le meilleur sens du terme et dignes d’admiration.

Après le repas au gite du Domaine des Dames (Vallon Pont d’Arc), la sortie s’est poursuivie à la Bastide de Virac, village tout en pierres abritant un château du XVème siècle : C’est le Château des Roure, perché comme la plupart des forteresses médiévales sur un bel éperon rocheux. Historiquement, ce château fut une place forte sur l’ancienne route du Pont d’Arc et présidait le passage des gorges de l’Ardèche … Un haut lieu des guerres de religion entre catholiques et protestants. Le Comte du Roure, fervent huguenot, fut l’un des grands propriétaires nobles du site durant son histoire et demanda secours au Duc de Rohan en 1628 pour combattre les catholiques. Le duc fut hébergé dans ce château. En 1825, il est vendu à la famille Pradier dont l’un des descendants James Pradier sera un sculpteur renommé (la Fontaine Pradier de Nîmes en 1851, nombreuses statues aux Invalides …).

Lors de la visite commentée, les Amis du Vieil Istres ont pu découvrir les différentes pièces du château : la cour intérieure, la grande salle (ou salle d’armes) ornée d’une cheminée monumentale, les chambres de la comtesse et du Duc de Rohan, des plafonds à la française et des manuscrits anciens de grande valeur. Des escaliers à vis nous ont conduits sur la terrasse qui offre un superbe panorama à 360° sur le village et ses alentours ainsi que par bonne luminosité sur les Cévennes, le Mont Gerbier de Jonc et le Mont Lozère.

Le château des Roure a été classé Monument Historique le 20 mars 1978. Il abrite aujourd’hui une magnanerie et un musée du ver à soie. La magnanerie fut l’une des plus importantes de la région en son époque, représentant toute une économie familiale. Aujourd’hui, l’élevage du ver à soie est toujours actif au sein du domaine où tout a été reconstitué. Ainsi ont pu être observés : le cycle complet de la larve (vers de différents âges, cocons, Bombyx du Murier, muriers) alors que l’atelier de la soie nous a présenté l’industrie du fil et les anciennes machines à tisser, colorer, torsader … Des machines qui fonctionnaient avec la force motrice de l’eau de la rivière.


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Conférence de Jean Pane : Naples au siècle des Lumières

Professeur d’histoire, Jean Pane nous a offert ce mercredi 22 avril 2015, une conférence maitrisée sur la ville de Naples au siècle des Lumières. Une ville dont il est tombé amoureux en 1968 et qu’il revisite chaque année. Le siècle des Lumières (ou XVIIIème siècle) est le celui des arts et de la culture. Naples va alors rayonner dans toute l’Europe. D’abord avec un premier Roi : le bourbon Charles III d’Espagne qui va régner de 1734 à 1759 dans un royaume indépendant et qui s’apprête à surclasser Rome. Car Charles III (Carlo) transforme le Palais de Capodimonte (1734) puis construit le somptueux San Carlo (1738), un théâtre opéra dont sa forme en fer de cheval et ses loges multi-étagées en font la plus grande salle de spectacles d’Europe. Passionné de chasse, Carlo fait également construire des pavillons dont certains sont transformés en palais. Mais la soif du roi ne s’arrête pas là. Il lance la construction à Caserte (à 30 kms de Naples) d’un palais majestueux où les jardins, sculptures et fontaines s’apparent à Versailles ! Les parcs et le palais ne sont d’ailleurs pas achevés en 1769. La noblesse napolitaine n’est pas en reste avec en parallèle l’édification dans Naples des palais Trabucco, d’Espagne et San Felice. Le clergé assisté par les ordres des Carmes, des Franciscains, des Dominicains et autres Jésuites laissent également des traces de leur présence. La vie culturelle est intense. Outre les arts et la philosophie, Naples devient également la capitale européenne de la musique. Les opéras bouffes dominent et les femmes cantatrices étant mal considérées, on recherche alors des castra qui vont confirmer la supériorité napolitaine en matière de chant. Ce sont souvent des enfants que les parents pauvres sacrifient au supplice entre 7 et 12 ans avec le mince espoir qu’ils réussissent plus tard …

A gauche : l’opéra San Carlo de Naples. A droite : le palais royal de Caserte et ses jardins.

En 1759, Carlo est proclamé Roi d’Espagne et son troisième fils, Ferdinand IV de Naples, lui succède jusqu’en 1825. On le surnomme le Re-Nasone (le Roi au gros nez) mais il sera très populaire et hautement apprécié par son peuple puisqu’il n’hésitait pas à vendre lui-même sur les marchés les produits de sa pêche. En 1789, il ouvre une manufacture de soierie à Caserte avec des employés qui vont bénéficier d’un droit à la retraite ! Rare chez un Roi dont l’originalité va se poursuivre au sein de son mariage de raison. En 1768, il s’unit avec Marie Caroline, l’une des filles de l’Impératrice d’Autriche. Ils eurent 18 enfants … (dont Marie Thérèse, future mère de Marie Louise, la seconde épouse de Napoléon). Ferdinand poursuit l’œuvre artistique de son père, les universités se modernisent, la musique rayonne, Fragonard et le Marquis de Sade n’hésitent pas à se déplacer pour visiter la ville la plus réputée d’Europe.

La France révolutionnaire était devenue pour la Reine de Naples Marie Caroline un ennemi irréductible qui avait décapité sa sœur, Marie Antoinette. Aussi la proclamation de la République française est peu appréciée au pied du Vésuve. En 1798, la République de Rome ouvre les yeux et les troupes françaises mettent en fuite la famille royale napolitaine. Elle se réfugie en Sicile. Le général français Championnet proclame alors la République Parthénopéenne. Une République éphémère qui ne durera que quelques mois jusqu’au retrait (presque) complet de l’armée française. En juin 1799, Ferdinand peut alors rentrer chez lui. Un retour triomphal à Naples où il retrouve son Royaume et son peuple qui l’aime tant. Mais tous ceux qui ont pris parti pour la République vont cependant être traqués et exécutés sans pitié.

L’image de Naples est aujourd’hui faussée par la Camorra et le chômage. Mais comme le soulignait Jean Pane, l’ancienne capitale de l’Europe au siècle des Lumières a su recenser dans ses musées et ses palais la richesse incomparable de son patrimoine issu du siècle des Lumières.

De gauche à droite : Claude Herrera, Robert Strozzi qui vient de remettre un livre cadeau au
conférencier Jean Pane.


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Sortie au Musée Raimu à Marignane

J’aime bien jouer avec Fernandel parce que justement avec lui, je ne joue pas, je parleJe ne suis pas marseillais, je suis toulonnais, l’accent est plus distingué … Deux des nombreuses citations du célèbre acteur que 45 Amis du Vieil Istres ont pu découvrir samedi 11 avril sur les panneaux du Musée Raimu à Marignane.

Anciennement installé à Cogolin, ce musée a ouvert ses portes le 18 septembre 2014 dans l’ancienne villa bourgeoise de Marius Martin, cuisinier du Tsar Nicolas II. Un projet né d’une double volonté : celle d’Eric Le Dissès, conseiller général, maire de Marignane et d’Isabelle Nohain-Raimu, petite fille de l’acteur et de l’animateur Jean Nohain.

Isabelle Nohain-Raimu nous attendait pour nous présenter l’histoire du musée et de sa double ascendance aux noms célèbres. Puis place exclusive à son grand-père : Jules Muraire né le 18 décembre 1883 à Toulon, soit 131 ans avant l’ouverture du musée. A partir de 1910, il choisit d’inverser les deux premières syllabes de son nom et devient Raimu pour le grand public. La chanteuse française Esther Lekain lui avoue alors : Raimu, c’est un nom qui n’accroche pas, ça ne marchera jamais … Et pourtant, l’acteur qui galérait dans le music-hall amateur, est à l’aube d’une immense carrière qui va s’envoler avec la rencontre de son ami Marcel Pagnol. Les Amis du Vieil Istres ont pu ensuite visionner dans une salle de cinéma de 50 places, un film sur cet acteur hors normes, élaboré à l’aide de nombreux documents par des élèves de 14 à 16 ans.

De gauche à droite, 4 affiches parmi les 46 films de Raimu : La Fille du Puisatiers (1940), Ces Messieurs de la Santé (1934), Théodore et Cie (1933) et son dernier film : L’Homme au Chapeau Rond (1946).

Le musée s’étend sur deux niveaux. Il est composé de pièces et documents (tous originaux) retraçant sa vie au théâtre, au cinéma ainsi que dans son cadre familial et privé. Y figurent plus de 800 photos ainsi que des affiches, manuscrits, correspondances, contrats, vêtements, décorations, mobilier et autres objets personnels. Des anecdotes également. Citons en trois : Raimu refusa que sa charmante épouse, Honorine Metayer, au look de star, joue devant une caméra … Il n’y aura qu’un seul couillon à faire du cinéma dans la famille disait-il ! La Femme du Boulanger, l’un de ses films les plus célèbres, resta projeté en VO durant 7 années dans une salle de New-York. Une performance record qui lui vaudra en 1940, le prix américain de meilleur acteur de l’année. Un prix qu’il n’a jamais pu recevoir en mains propres à cause de ses phobies du bateau et de l’avion. Enfin, 3ème anecdote : Raimu refusa le rôle de Panisse dans la trilogie de Pagnol. Il imposa celui de César et demanda à l’écrivain aubagnais de l’étoffer. C’était d’ailleurs souvent Raimu qui mettait en scène certains passages, changeant le projet et les textes de Pagnol qui lui confia ensuite : Jules, tu es un génie !

A gauche, la statue de Raimu, promu Chevalier de la Légion d’Honneur le 4 février 1938 en tant qu’acteur dramatique. Le prodige a également reçu un César d’Honneur en 1983. A droite : la table originale de la célèbre partie de cartes jouée au théâtre.

Le 20 septembre 1946, Raimu entre à l’hôpital de Neuilly-sur-Seine pour une banale opération d’hémorroïdes. Allergique au chloroforme, il ne rouvrira plus les yeux après l’anesthésie. Un Monstre Sacré du cinéma français et sociétaire de la Comédie Française venait de disparaitre. Orson Welles le considérait comme le plus grand acteur ayant jamais vécu.

Samedi 11 avril 2015 : photo souvenir des 45 Amis du Vieil Istres devant l’entrée du Musée Raimu.


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Compte Rendu AG mars 2015

Le 21 mars 2015 à 10h00 s’est tenue au Pavillon de Grignan l’assemblée générale de notre association. Après un Im Mémoriam des adhérents malheureusement disparus depuis la dernière AG, le président Claude Herrera, le secrétaire Marc Suarez et la trésorière Claude Teissier nous ont présenté les divers bilans et activités de l’année écoulée. Avec une mention à notre (et votre) site internet très en vogue puisque une moyenne de 20 visiteurs s’y connectent chaque jour et parfois depuis des pays assez éloignés d’Istres (Brésil, Canada, USA …).

Le président a ensuite présenté les activités de l’année en cours et le budget prévisionnel pour 2015. Afin de prévoir l’avenir, la cotisation passera l’année prochaine de 16 à 18 euros. Après de longues années de bons et loyaux services rendus à notre association, Jean-Pierre et Paulette Bonnet se retirent du Conseil d’administration tout comme Christian Giroussens, le spécialiste du bulletin annuel. Ils restent adhérents et seront ultérieurement remplacés. L’ordre du jour dans sa totalité a été approuvé sans vote contre ou abstention.

A noter également que nos voisins (les Amis du Vieux Saint-Chamas), nous proposent une journée particulière dans leur ville avec les visites du Pont Flavien, des maisons troglodytes, du musée et de la poudrerie. Une journée spéciale en préparation.

Le bulletin n°37 a été présenté (voir publications) et remis à tous les adhérents présents ou représentés. Enfin, avant le vin d’honneur, Le maire Mr François Bernardini nous a félicité et demandé de poursuivre dans cette voie tout en mettant l’accent sur deux ouvrages istréens (voir rubriques Publications / autres ouvrages) auxquels les AVI ont participé : Une randonnée autour de l’étang de l’Olivier et Istres le temps de la guerre (1914-1918).

Présentation du bulletin n°37 des Amis du Vieil Istres par Mr François Bernardini et Claude Herrera sous les regards souriants de Nicole Joulia et René Giroussens.


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Sortie au Musée d’Histoire de Marseille, samedi 14 mars 2015

Situé au rez-de-chaussée et sous-sol du Centre Bourse, le Musée d’Histoire a été entièrement rénové pour Marseille Provence 2013. Il s’étend (avec ses jardins extérieurs qui ont longtemps fait l’objet de fouilles archéologiques) sur 15500 m2, ce qui en fait l’un des plus grands musées d’Europe.

Ce superbe musée offre des parcours d’expérimentation (destinés aux enfants), des espaces d’expositions temporaires, des ateliers, un auditorium de 200 places, un centre de documentation, une boutique et bien sûr des collections parmi les plus anciennes de France : épaves, ancres en pierre, monnaies anciennes, outils de marine, pièces d’accastillage, maquettes, amphores, céramiques, bracelets, sculptures, stèles funéraires, nécropoles, tombeaux taillés dans la pierre (avec une tombe contenant un chrétien momifié … unique en France) et des tableaux de grande valeur…

Les Amis du Vieil Istres devant l’épave baptisée Jules Verne 9, le plus vieux bateau actuellement découvert en Méditerranée (560 avant JC). Fabriquée en pin maritime (pour la droiture du tronc), les cales étaient lestées avec du sable (dans lequel on plantait les amphores) pour remplacer la quille. Restauration financée par divers mécénats et fondations.

Massalia la grecque : maquette à l’échelle 1/500ème, reconstituant la cité phocéenne au IIIème siècle avant JC. Sur la droite en bleu, les eaux du Lacydon (Vieux Port).

Diverses amphores à vin retrouvées dans la rade de Marseille et datant du IV au Ier siècle avant JC.

Le guide n’a pas oublié de nous rappeler les grandes phases historiques de Massalia (époque grecque), de Massilia (époque romaine) puis de Marseille avec le Moyen Age, les fortifications, Vauban, Louis XIV, la peste de 1720 et la période révolutionnaire.

Puis dans un Marseille plus récent, c’était alors l’histoire du port, du commerce et de l’industrie :
– Les fabriques (les pâtes avec les usines Panzani, Rivoire et Carré, le vermouth Noilly Prat, les tuileries de Saint Henri et les manufactures du célèbre savon de Marseille).
– Le Pont Transbordeur.
– Le cinéma de Pagnol.
– La seconde guerre mondiale (avec le drapeau blanc original de la reddition allemande en août 1944)
– Et ainsi de suite jusqu’en 2013 où Marseille est devenue une cité aussi singulière que plurielle.

Une visite chargée en histoire et composée de 13 séquences chronologiques, s’étendant du paléolithique jusqu’au XXIème siècle. Chacune de ces séquences se déploie autour d’un objet phare et emblématique de la ville. Outre les pièces de collection, elles sont agrémentées d’écrans interactifs … des outils multimédias qui humanisent le musée en le rendant accessible à tous publics. Ainsi, les progrès de l’informatique permettent aux archéologues et aux historiens d’apporter un plus à la visite en s’adressant directement aux visiteurs.


Accéder au site internet du musée et aux détails des 13 séquences historiques de Marseille.


Photo souvenir à l’extérieur dans le Jardin des Vestiges. 2600 années d’histoire marseillaise attendaient les Amis du Vieil Istres cette après-midi du samedi 14 mars 2015.


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Conférence Robert Strozzi mercredi 11 mars 2015

Mercredi 11 mars 2015 à l’auditorium André Noël, Robert Strozzi nous a retracé l’histoire du site de la gare Saint Charles, nom d’un saint qui avait probablement son église dédiée dans ce quartier. L’histoire du site débute au néolithique (-4000 ans avant JC). Les archéologues ont mis à jour de nombreux trous de poteaux, silex, hache polie, coquillages … Mais il est fort possible que le site ait connu une occupation plus ancienne si l’urbanisation n’avait pas effacé les traces. Un site qui fut ensuite occupé par les ligures (VIIIème siècle avant JC), puis par les celto-ligures, les gaulois ségobriges et bien sûr les grecs, fondateurs de Massalia avec la légende de la création de la ville où Gyptis et Protis entrent en scène. On a retrouvé sur cette colline les traces des vignobles les plus anciens de France. Mais Massalia avait pris le parti de Pompée. Aussi, Jules César lança sans attendre le siège de la cité (blocus maritime et mise en place de catapultes depuis la butte Saint Charles). Cette butte offrit ensuite un plan de campagne qui a contenu des vergers et autres cultures durant plusieurs siècles. A la fin du XVIIème siècle, les instances décident d’agrandir les fortifications de la ville (jusqu’à l’actuel boulevard d’Athènes au pied du site). Puis en 1800, des sœurs s’y installent après la construction du couvent dénommé Second Monastère de la Visitation. Le monastère est vendu en 1809 mais racheté partiellement par ces mêmes religieuses (Les Petites Maries) en 1817.

La construction du canal de Suez et l’industrie française en pleine expansion ont impliqué la création d’une ligne de chemin de fer Paris-Marseille sous la houlette de l’ingénieur français Paulin Talabot. Le choix de la gare marseillaise se porte alors sur la butte Saint Charles, à 53 mètres d’altitude afin que le départ des locomotives (peu performantes à l’époque) soit facilité. La gare est inaugurée le 8 janvier 1848. Dès le lendemain, un train de 600 personnes et tracté par deux locomotives, effectue un voyage aller-retour jusqu’à la gare d’Arles. Un transport révolutionnaire pour l’époque, deux fois plus rapide que les diligences et pouvant accueillir un nombre nettement plus important de passagers. Le site a ensuite évolué. Ainsi, on note en 1866 l’aménagement de salons dans la gare en l’honneur de l’impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III. L’escalier monumental (classé Monument Historique en 1964) est d’abord inauguré en 1925 puis en 1927 en présence du président de la République Gaston Doumergue. Ce chef d’oeuvre orné de statues et de pylônes, a fait l’objet de l’achat et de la destruction d’un ancien séminaire en 1908. La gare Saint Charles n’a ensuite cessé de se moderniser et d’être restaurée, notamment après la seconde guerre mondiale suite au bombardement allié du 27 mai 1944. Le 1er TGV entra à Saint Charles le 17 mai 1982 puis ce sera la naissance du projet Euroméditerranée afin que Marseille redevienne la capitale maritime du sud-est.

Robert n’a pas omis de nous raconter d’autres faits historiques que le site a pu connaitre comme le cimetière paroissial (Université de Provence aujourd’hui) qui deviendra civil au début du XIXème siècle pour fermer ses portes en 1876. Un cimetière où s’approcha au début des années 1900 une manufacture de tabac. Le site a également connu un foyer recevant des filles-mères, le lycée Victor Hugo et malheureusement l’attentat du terroriste Carlos le 31 décembre 1983 dans la gare Saint Charles.

Le conférencier Robert Strozzi (membre des AVI) et Claude Herrera (président de l’association).


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Votre rendez-vous de mai 2015

Ce mois de mai 2015, un seul rendez-vous :

Samedi 30 mai, journée complète : visite le matin de la réplique de la Grotte Chauvet, suivi l’après-midi du Château des Roure et de sa magnanerie. Sortie en car réservée aux adhérents.

ATTENTION : COMPLET mais vous pouvez vous inscrire sur une liste d’attente en cas de désistement. Téléphonez à Mme Huguette Giroussens : 04 42 55 12 91.

Pour plus de détails : ……… Cliquez pour accéder directement à la page des sorties.

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Conférence Marc Suarez 21 janvier 2015

A l’auditorium André Noël du nouvel hôtel de ville, Marc Suarez nous a montré et démontré les misères de la guerre 1914-1918 sous un aspect inattendu. Illustrée par de nombreux tableaux de peintres (voir quelques images en fin d’article) qui se sont attachés à faire ressortir les horreurs plutôt que le triomphalisme, cette conférence a balayé la Grande Guerre. D’abord sous des textes de Jean Giono et issus du Grand Troupeau : un ouvrage publié en 1931 qui décrit le bétail humain qu’était devenue la masse de soldats broyés dans cette guerre tels les immenses troupeaux de moutons dans les marches forcées des anciennes transhumances.

Ensuite, le conférencier nous a présenté une vidéo enrichie des textes de La Chanson de Craonne (lieu-dit sur un plateau près de Verdun où ont été sacrifiés une multitude de poilus). D’auteur inconnu mais probablement écrite par un collectif de soldats, cette chanson, jugée révolutionnaire et anti-militariste, avait été interdite par l’armée. La musique provient d’une chanson de Charles Sablon, père de Jean Sablon, auteur-compositeur-interprète français le plus international de sa génération.

La Chanson de Craonne : Voir la Vidéo présentée par Marc Suarez

Marc Suarez enchaîne alors avec les mutineries de 1917 qui ont par la suite fait l’objet de thèses. Des mutineries de soldats débordés par l’horreur et par la cadence infernale des tranchées. Ces réactions désespérées que l’on peut associer à des mouvements de grève, avaient pour espoir l’aboutissement à des pourparlers de paix. Cependant, les instances militaires ont préféré fusiller de nombreux mutins pour l’exemple et faire rentrer dans le rang les autres révoltés.

Enfin, la conférence s’est terminée sur l’après-guerre dans le nord de la France avec le retour dans les villages souvent dévastés ou désertés ainsi que la libération des otages employés dans des camps, sans oublier les femmes dont le rôle si important en arrière du front, n’a pas été reconnu.

A noter également : le conseil municipal de Marseille a voté en 1918 une subvention de 900 OOO francs (environ 1 450 000 euros) à la ville d’ Arras, pour sa reconstruction. Ce geste de fraternité garde des traces avec une place de Marseille à Arras, un boulevard d’Arras à Marseille ainsi qu’une médaille grand format que l’on peut voir au Cabinet des Monnaies et Médailles de Marseille sur un socle en bois portant l’inscription : A la ville de Marseille, la ville d’Arras reconnaissante. Ce geste permet d’effacer l’injuste accusation de lâcheté portée contre les méridionaux du XVème corps.

De gauche à droite : Robert Strozzi (qui nous a présenté le programme de l’année 2015), Claude Teissier et Marc Suarez.


De gauche à droite : La Guerre (tableau de Marcel Grommaire, 1925) ; A Taube (tableau de CRW Nevinson, 1916) et portrait de l’écrivain Blaise Cendrars, engagé comme étranger volontaire dans la Grande Guerre qu’il mettra par écrit dans La Main coupée, une oeuvre biographique (tableau de Modigliani, 1917).


A gauche : Le Ravitailleur (tableau de George Scott, 1916). A droite : Ceux qui ont perdu leur nom (tableau de Albin Egger-lienz, 1916).


De gauche à droite : Le Crane (dessin d’Otto Dix, 1924) ; Les Barbelés (dessin de Felix de Valloton, 1916) et Debout les morts, la résurrection infernale (dessin de Frans Maserell, 1917).


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