La sortie au musée de la Filaventure

Samedi 8 février 2020, 36 Amis du Vieil Istres étaient présents à l’arrêt de bus de l’esplanade Bernardin Laugier pour se rendre à l’Isle-sur-la-Sorgue et visiter le musée de la Filaventure, côtoyant l’usine Brun de Vian-Tiran qui produit des lainages de prestige.

L’histoire de cette manufacture a débuté en 1808. Cette année-là, Charles Tiran et son gendre Laurent Vian créent l’entreprise Vian-Tiran à partir d’un simple moulin à foulon. En 1858, Casimir Jassot épouse Pélagie Vian (fille de Laurent) et réalise les premiers aménagements hydrauliques avec des foulons plus puissants. Puis en 1879, Marie Jassot (fille de Casimir) se marie avec Emile Brun. L’époux reprend la manufacture qu’il dénomme Brun de Vian-Tiran. Il y installe les premières machines à filer.

 

Photo souvenir devant l’entrée du musée.

 

Au début du XXe siècle, les frères Jean et Emile Brun (fils du précédent Emile) débutent l’automatisation de l’usine. Celle-ci intègre alors les grandes étapes de la fabrication (filature, tissage, grattage aux chardons …). En 1932, Louis Brun (fils du précédent Jean) reprend à 17 ans la manufacture. Puis il lancera en 1962 les premières couvertures tout en se spécialisant dans les fibres nobles. Son fils, Pierre Brun lui succède et les développe à partir de lainages de chèvres cachemire, angora (mohair) et cashgora (croisement entre les chèvres cachemire et angora), chameaux, alpagas, lamas, yaks, yangirs (bouquetins) et bien sûr du célèbre mouton Merinos d’Arles qui offre la laine la plus fine d’Europe.

 

Pendant la visite.

 

Le musée de la Filaventure retrace la fabuleuse histoire de cette manufacture et de la laine, spécialité de l’Isle-sur-la-Sorgue depuis l’époque romaine jusqu’à aujourd’hui. Aux prix de transformations délicates des matières premières, le savoir-faire Brun de Vian-Tiran permet d’acheminer à la boutique du musée, des produits finis d’exception. Ils proviennent des laines les plus rares et les plus nobles, toutes importées des quatre coins du monde. L’esprit créatif est également présent d’autant plus que les propriétaires ont conclu en 2016 un partenariat d’excellence avec diverses écoles (ENA, Beaux-Arts …) pour la recherche de nouveaux designs.

Cliquez sur le pavé ci-dessous pour en savoir plus sur le musée de la Filaventure :

Prochaine sortie : Samedi 21 mars 2020, après-midi. Visite du musée de la Légion étrangère à Aubagne.

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La conférence de Robert Strozzi

Jeudi 23 janvier, Robert Strozzi, membre du conseil d’administration de notre association, a inauguré à l’auditorium André Noël, le cycle des conférences proposées pour l’année 2020 par les Amis du Vieil Istres : Esclaves chrétiens, l’or blanc des pirates barbaresques en Méditerranée.

Du IXe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, les pirates barbaresques (terme désignant au Moyen Age les pays d’Afrique du Nord situés à l’Ouest de l’Egypte) ont fait régner la terreur dans le bassin occidental méditerranéen. Robert nous a livré de nombreux exemples. En voici deux. D’abord en 858 avec le pillage de Marseille par les Sarrasins qui emmenèrent de nombreux captifs destinés à l’esclavage. Des Sarrasins qui attendaient aussi de leur capture une forte rançon comme celle de Rotland, évêque d’Arles, enlevé en 869. Le second exemple date du début du XIVe siècle, lorsque les pêcheurs martégaux se rebellèrent en attaquant une galiote pirate et pendirent tout l’équipage. Ceci afin d’intimider leur chef Baldazare Spinola (renégat chassé de Monaco par les Grimaldi) qui multipliait les raids sur notre région depuis le fort de Brégançon où il s’était installé.

Les actes de piraterie se sont ainsi succédés, sans trêve, en mer. Mais aussi sur terre (Martigues, Marseille, Camargue, Cassis, La Ciotat, Salins d’Hyères, Bormes, Saint-Tropez, Antibes …). Sur terre, les attaques s’effectuaient de nuit ou de jour en arborant le pavillon rescate (mot d’origine espagnole signifiant troquer). Le navire pouvait ainsi accoster en vue d’une tractation commerciale alors qu’il masquait en fait un raid bien préparé. Hommes et femmes étaient alors faits prisonniers puis emmenés dans les bagnes et autres harems du Maghreb et de l’Empire Ottoman. Certains hommes ont été châtrés pour devenir les fameux eunuques.

Robert Strozzi pendant sa conférence, assisté par Yolande Issert.

 

Durant des siècles, les pirates barbaresques se sont donc adonnés à la pêche aux esclaves blancs en Méditerranée. Bien entendu, ces prises humaines ont nui au développement du négoce et de la pêche alors que les rançons élevées provoquaient la ruine et la décomposition du tissu social. Citons une personne célèbre enlevée en 1575 : Miguel Cervantès (futur auteur de Don Quichotte) détenu ensuite pendant cinq ans à Alger. Dans la capitale algérienne étaient recensés en 1620 environ 35 000 esclaves chrétiens. Cette population européenne a conforté la puissance d’Alger par une main d’œuvre gratuite pour tous les durs travaux du pays.

René d’Anjou, comte de Provence et surnomme le Bon Roi René, ainsi que de nombreux organismes religieux et laïques se sont dévoués pour négocier et racheter (le plus possible) ces esclaves chrétiens. Les archives municipales de Martigues contiennent de nombreux documents sur les marins et villageois capturés et qui ont pu ensuite retourner sur leur terre natale après paiement d’une rançon. Quelques noms de cette époque restent fréquents aujourd’hui dans la Venise Provençale : Olive, Chaix, Jourdan, Tourel, Pellegrin, Bouc, Vidal …

Evidemment, il ne faut pas confondre pirates (qui opéraient pour leurs comptes personnels) et corsaires. Ces derniers étaient employés par une autorité (un roi par exemple) pour piller et couler des navires marchands ennemis. Quelques corsaires français sont connus aujourd’hui par leurs exploits comme Jean Bart (1650-1702), René Duguay-Trouin (1673-1736) et Robert Surcouf (1773-1827).

Les Chrétiens européens ne sont pas exempts de tout reproche ayant enlevé des Africains pour les exploiter dans leur Nouveau Monde américain. Mais aujourd’hui, les actes de pirateries existent toujours, notamment sur les côtes de Somalie. Il en est de même pour l’esclavage de jeunes enfants mal payés travaillant pour de grandes multinationales dans des pays dits en voie de développement. Aussi, Robert a conclu sa conférence par cette question : Quelle différence avec les pirates barbaresques … L’Humanité a-t-elle vraiment progressé ?

Robert Strozzi remercié par Claude Teissier, trésorière des Amis du Vieil Istres.

 

Prochaine conférence : jeudi 13 février 2020, 18h00 : La présence de la NASA sur la base d’Istres dans le cadre de l’atterrissage d’urgence de la navette spatiale par Pascal Jacques (auditorium André Noël).
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La conférence de Gisèle Senes

Jeudi 12 décembre 2019 à l’auditorium André Noël, un large public est venu assister à la dernière conférence de l’année 2019 organisée par les Amis du Vieil Istres : Champollion et le secret des hiéroglyphes, par Gisèle Sénès, directrice de la médiathèque de Saint-Mitre-les-Remparts.

Après un rapide rappel géographique et historique sur l’histoire de l’Egypte ancienne et sur les 33 dynasties de Pharaons, la conférencière est entrée dans le vif du sujet : les mystérieuses hiéroglyphes (écriture des dieux en grec), langage le plus ancien après le sumérien. Car les Egyptiens avaient pour référence deux divinités : Thot, scribe des dieux, inventeur de l’écriture et Seshat, déesse de l’écriture, des bibliothèques et des archives.

Beaucoup de savants se sont attelés au déchiffrement des hiéroglyphes par des traductions erronées ou des interprétations fantaisistes tel l’Allemand Athanase Kircher (1602-1680) ou encore l’Anglais Thomas Young (1773-1829). Mais c’est le Français Jean-François Champollion (1790-1832) qui eut l’honneur d’en percer le mystère.

Gisèle Senes pendant sa conférence.

 

Champollion a su regrouper des analogies entre divers hiéroglyphes et ceux écrits sur la pierre de Rosette, une stèle découverte en 1799 lors de l’expédition de Napoléon et comportant trois écritures de l’Egypte ancienne : hiéroglyphique, démotique et celle utilisant l’alphabet grec. Ainsi l’histoire des Pharaons a pu être connue telle quelle l’a été écrite par les scribes de ces célèbres rois … jusqu’aux recettes de cuisine !

Champollion et ses successeurs se sont cependant heurtés à de nombreuses difficultés de déchiffrage telles les fautes d’orthographe, l’absence de ponctuation et de voyelles, une mauvaise transcription des textes écrits sur papyrus par les sculpteurs ou encore la priorité laissée à l’esthétique des cartouches avec des symboles placés dans un ordre inversé de lecture. Les Egyptiens connaissaient les nombres (mais pas le zéro inventé par les Arabes), retranscrits bien sûr par des symboles hiéroglyphiques, fractions comprises (1/2, 1/4…).

Gisèle Senes nous a présenté également deux autres systèmes d’écriture : l’écriture hiératique (dérivée et simplifiée des hiéroglyphes, utilisée entre 1900 et 1200 avant notre ère) et l’écriture démotique (simplifiée de la précédente et utilisée entre 400 et 100 avant notre ère. Mais ces deux nouvelles écritures ont toujours cohabité avec les hiéroglyphes jusqu’à la fin de la dernière dynastie des Pharaons.

Gisèle Senes a illustré sa conférences par de nombreuses illustrations qui ont permis au public de mieux saisir la complexité des symboles hiéroglyphiques. A titre d’exemple, voici le nom d’un des célèbres Pharaons nommés Ramsès : le cartouche débute avec un soleil (Ré, Ra en langage copte, l’enfant Horus étant le premier Pharaon et le fils d’Horus, dieu du ciel). Il se termine avec une double « épingle » correspondant un double S. Mais le second est inutile, soit un autre exemple lié à la complexité du déchiffrement des hiéroglyphes.

Gisèle Senes remerciée à la fin de sa conférence par
Michel Issert, secrétaire des AVI.

 

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La seconde conférence de Jean Philippe Lagrue

Rappelez-vous … Jeudi 9 mai 2019, Jean Philippe Lagrue, archéologue, historien et conférencier, était venu nous conter Le pays de l’étang de Berre au Moyen Age (Xe-XVe siècle) : châteaux, villages et territoires.

Il est revenu passionner le public de l’auditorium André Noël ce jeudi 28 novembre pour nous relater la suite sur le thème : Le pays de l’étang de Berre, de la Renaissance au Grand Siècle (XVIe-XVIIe siècles) : approches historiques et artistiques.

Au début de la Renaissance, Charles III du Maine cède la Provence à Louis XI. Voici les grandes lignes que Jean Philippe Lagrue a retracées sur notre chère région devenue française :

Marseille : Charles VIII, roi de France et fils de Louis XI, ordonne en 1488 la construction de galères à Marseille et y installe des garnisons. Le port phocéen sert de base de départ pour les guerres d’Italie.

Le Parlement de Provence : il est créé à Aix en 1501 par Louis XII, soit une juridiction suprême avec cour d’appel. La province est gérée par un gouverneur (organe direct de la parole du roi) alors que les affaires militaires sont attribuées à un lieutenant général. Puis François Ier imposera en 1549 la rédaction des textes législatifs en français (édit de Villers Cotteret).

Martigues : notre voisine, érigée en vicomté en 1472, devient principauté en 1580. Mais le vicomte de Martigues résidait au château de Lançon.

Fort de Bouc : port commercial à l’entrée du canal de Caronte mais aussi une fortification militaire. Mandaté par Charles Quint, l’amiral génois Andrea Doria n’a pu s’en emparer en 1536. Le fort sera amélioré entre 1601 et 1609 par Raymond de Bonnefons, ingénieur militaire du roi Henri IV puis par son fils Jean.

Les Guerres de Religion : la Provence n’a ressenti que quelques troubles, très éloignés du massacre de la Saint-Barthélemy. Cependant, entre 1560 et 1590, Salon fut à tour de rôle la propriété des protestants et des catholiques. Berre fut assiégé par les protestants tout comme Grans qui connut un pillage et la pendaison de quelques habitants.

Les fortifications : durant cette période du XVIe et XVIIe siècles, certains villages ont se sont fortifiés par la construction de remparts (ou la modification-consolidation des existants) : c’est le cas pour Alleins, Orgon, Saint-Chamas, Lançon, Miramas.

La peste : elle a sévi en Provence en 1518 où 30% des Provençaux ont péri. Le fléau a récidivé en 1528-1532, 1542, 1580-1582 ainsi qu’en 1629-31 où la population de Salon est passée de 3097 à 1100 habitants.

Jean Philippe Lagrue pendant sa conférence.

 

D’autres thèmes sur les rives de l’étang de Berre aux XVIe et XVIIe siècles se sont ensuite enchaînes, citons en vrac :

L’économie : Marseille, métropole économique depuis le Moyen Age, l’est restée et s’est renforcée par la création de nombreuses industries.

Les châteaux : Jean Philippe Lagrue a évoqué quelques édifices comme le château de Confoux remanié et vendu par l’archevêché d’Arles et le château de Cabasse (Miramas) dont la première mention remontre en 1606.

L’irrigation : avec la désormais célèbre construction de canaux dérivés de la Durance par l’ingénieur Adam de Craponne, ouvrant ainsi la voie à diverses cultures dans la plaine de la Crau et sa région immédiate.

Les bourdigues : notamment celles du canal de Caronte à Martigues prélevant dorades, anguilles et bien sûr des muges, base de la poutargue. A cette époque, l’Eglise imposait la consommation de poissons 150 jours par an.

Le mobilier et les céramiques principalement importées d’Italie à l’attention des nobles et des bourgeois visant l‘amélioration de leur confort.

La population : la Provence comptait 350 000 à 400 000 habitants. 200 maisons étaient recensées à Istres au XVIe siècle.

La poudrerie royale de Saint-Chamas construite en 1690 dont l’histoire a été souvent relaté lors des Rencontres historiques.

Les hôtels de ville dont il reste aujourd’hui quelques vestiges : Marseille, Aix, Martigues, Saint-Chamas … et Istres et sa Maison commune qui prenait place dans l’actuelle rue Alfred Courbon.

D’autres bâtiments tels l’hôtel de Foresta à Lançon (résidence du vicomte de Martigues), la maison de Nostradamus et la porte de l’horloge à Salon ainsi que Notre-Dame de la Tour à Entressen construite en 1505. Et aussi d’autres édifices religieux, souvent perchés : Notre-Dame de Vie (Roucas, Vitrolles), Notre-Dame des Marins (Martigues), Notre-Dame de la Madeleine (Saint-Chamas) sans oublier les confréries de Pénitents et les grandes églises, principalement celles de Martigues. Des églises décorées avec des tableaux et des retables (Saint-Chamas, Marignane, Martigues), notamment ceux du peintre Etienne Peson.

Jean Philippe Lagrue remercié à la fin de sa conférence par
Marcel Roos, membre du CA des AVI.

 

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Les Rencontres Historiques 2019

Samedi 5 octobre 2018, à l’espace 233 (CEC), se sont déroulées les 27e Rencontres Historiques de la ville d’Istres, organisées par les Amis du Vieil Istres.

Espace 233, 9h30, Claude Herrera, président des Amis des Amis du Vieil Istres, lance les
27e Rencontres Historiques de la ville d’Istres.

 

Après l’accueil du public et en présence de François Bernardini maire d’Istres et de Nicole Joulia, première adjointe, Jacques LEMAIRE, président des Amis du Vieux Saint-Chamas a ouvert les débats avec une première conférence intitulée : 6 novembre 1936 : une explosion dramatique à la Poudrerie de Saint-Chamas. En effet, ce 6 novembre 1936 à 16 H 42, une épouvantable explosion à la Poudrerie Nationale de Saint-Chamas a provoqué la mort de 53 personnes et des blessures à plus de 200 autres. C’est en voulant combattre les flammes qui embrasaient le bâtiment 104, destiné au finissage de la tolite (trinitrotoluène) que les infortunés ouvriers, dirigés par leur directeur, le colonel Jean Etienne Larroque, furent tués ou blessés. Une véritable tragédie aux lourdes conséquences vécue par la ville et ressentie par la France entière.

Professeur de lettres honoraire et ancien président de l’Académie d’Aix-en-Provence, Albert GIRAUD a enchainé sur le thème : Qu’est-ce qu’une vie de galérien ? Pendant plus d’un siècle, Marseille a vécu dans ses murs avec l’étrange monde des galères. Albert Giraud nous a transporté au sein de cet étrange vaisseau, propulsé à la rame, classé dans la catégorie des bateaux de guerre et rassemblant des personnels hétéroclites, pourtant complémentaires : tels des officiers, des matelots, des soldats et surtout des forçats … car la galère était un bagne flottant. Il nous a également éclairé sur les galériens, leur quotidien, la raison de leur enchainement, bref sur la vie de ces hommes rejetés par la société et pourtant associés aux missions régaliennes de l’Etat. .

Repas de midi (pour ceux qui avaient réservé) au CEC et au restaurant La Terrasse
(Maison Familiale de Vacances).

 

Après le repas de midi au centre familial de vacances, Brigitte SABATTINI, maitre de conférence à l’Université d’Aix-Marseille, a inauguré l’après-midi avec une conférence titrée : Les paysages de l’étang de Berre au rythme du labeur et des saveurs.. Depuis 2016, les communes de l’étang de Berre se sont lancées dans le projet d’inscription de l’étang sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que bien mixte et plus précisément en tant que paysage culturel, évolutif et vivant . C’est au sein de cette vaste dépression salée bordée de massifs calcaires, lieu de confluences où se côtoient des paysages naturels remarquables que la conférencière a entrainé son auditoire. L’idée est de retrouver les saveurs paysagères oubliées, le plus souvent effacées par la première image qui vient à l’esprit : la forte emprise de l’industrie (raffineries, aéroport, zones commerciales, centrale EDF de Saint-Chamas …). L’UNESCO et la prise de conscience par tout un chacun changerait fortement cette image et le devenir de ce patrimoine.

Les quatre conférenciers qui ont honoré les 27e Rencontres Historiques. De gauche à droite : Michel Sciara, Albert Giraud, Claude Herrera (président des AVI), Brigitte Sabattini et Jacques Lemaire.

 

Le médecin istréen Michel SCIARA nous a ensuite présenté la 4ème et dernière conférence des Rencontres Historiques 2019. Un sujet différent nous a fait cette fois voyager en Sicile, une île chère au conférencier : Frédéric II, stupor mundi pour les uns, démon issu des Enfers pour le Pape. Michel Sciara nous a conté l’histoire de Frédéric II (Frederic Von Hohenstaufen, 1194-1250), petit-fils de l’empereur Frédéric Barberousse et du roi Roger II de Sicile. Frederic II, roi de Sicile dès l’âge de 4 ans, a conquis le pouvoir impérial en partant de son île natale pour être reconnu empereur du Saint-Empire Romain Germanique grâce aux fidèles Chevaliers Teutoniques. Pour cela, il s’est entouré d’une cour d’érudits arabes pour bâtir de gigantesques édifices et faire de la Sicile une perle de la Méditerranée, ternissant même l’influence du Pape. Couronné de roi de Jérusalem par mariage en 1229, sa puissance l’a hissé à 26 ans au sommet de la hiérarchie des princes d’Occident. Divers Papes ont engagé une lutte à mort contre lui. Frédéric II sera excommunié deux fois, puis déposé. Aussi, après sa mort, en 1250, le Pape utilisera ses alliés Angevins et Provençaux pour exterminer sa descendance et asseoir sa puissance sur la Sicile.

Un vin d’honneur a clôturé ces 27e Rencontres Historiques. Vous pourrez retrouver plus en détails ces quatre conférences dans des articles qui paraitront dans le bulletin n°42 en mars 2020.

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La sortie du 18 mai 2019

Samedi 18 mai 2019, à 8h00, espanade Bernardin Laugier … une trentaine d’Amis du Vieil Istres ont pris le car pour se rendre dans le Gard où une double visite les attendait.

D’abord le Seaquarium le matin, ouvert au public depuis le 11 juillet 1989. Propriété de la ville du Grau-du-Roi, il a ensuite été plusieurs fois agrandi pour présenter aujourd’hui 200 espèces sur 2 400 m2 et évoluant dans 33 aquariums géants.

Photo souvenir devant l’entrée du Seaquarium.

 

Un immense bassin est consacré aux phoques et aux otaries, où les visiteurs peuvent assister à des spectacles repas depuis les gradins de l’amphithéâtre. Un espace est réservé aux tortues marines avec un espace muséographique et, depuis 2003, un centre de soins et de recherches pour tortues : le CESTMed (Centre d’Etudes et de Sauvegarde des Tortues marines de Méditerranée).

A cela s’ajoutent l’espace tropical, le paradis sous-marin des poissons multicolores et l’espace méditerranéen où la diversité des espèces étonne. Soient 2 000 espèces de poissons mais aussi de mollusques, hippocampes, étoiles de mer, crustacés, méduses, coraux …

Le Seaquarium est réputé pour être le n°1 du requin en France. Aussi, une trentaine d’espèces nage dans le Requinarium, un espace constitué de 8 aquariums sur 1 000 m2 et sur deux étages. Le Requinarium est traversé par un tunnel en verre de 22 mètres (le premier construit en Europe).

Enfin, au cours de la visite, l’espace Imaginarium qui comprend maquettes, jeux interactifs, théâtre optique, un parcours enfants … Notons que le Seaquarium comprend également un institut marin agissant pour préserver les espèces marines et les écosystèmes méditerranéens.

Après le repas de midi au Patio de la Mer (Seaquarium), les Amis du Vieil Istres se sont rendus aux
Salins du Midi à Aigues-Mortes où une visite en petit train les attendait.
Un TGV plutôt Grandes Vibrations que Grande Vitesse …

 

C’est donc un petit train touristique qui a emmené à 14h00 les Amis du Vieil Istres visiter l’exploitation des Salins du Midi. Ils appartiennent au groupe Salins, l’un des principaux saliniers européens, propriétaire de salins en France et à l’étranger (Italie, Espagne, Afrique). Cette multinationale est également la seule à se consacrer exclusivement à la production et à la commercialisation de sel (dont la célèbre marque La Baleine créée en 1934). Sa capacité de production s’élève à 4 millions de tonnes de sel par an.

Aigues-Mortes est une commune à vocation salinière depuis le IVe siècle avant JC. Le salin fut amélioré par Pecchius, un ingénieur romain qui créa le canal de Peccais (dérivé de son nom) amenant l’eau de mer aux abords des remparts. La culture du sel s’est ensuite poursuivie par des petits propriétaires jusqu’aux inondations de 1840 et 1842. A cette date, le site détruit est repris par le sieur Rigal jusqu’en 1856 où les salins sont rachetés par une nouvelle compagnie : les Salins du Midi.

Le site est immense. Il s’étend sur 18 kms (nord-sud) et 13 kms (est-ouest). 350 kms de routes et chemins le sillonnent.

Sur le site des salins d’Aigues-Mortes, 200 espèces d’oiseaux, dont 157 espèces protégées, sont présentes. Les oiseaux migrateurs sont peu dérangés dans les vastes étendues de cette entreprise où ils trouvent un grand réservoir alimentaire et un lieu de reproduction. C’est aujourd’hui la première réserve de flamants roses en Europe. Un site où la récolte du sel depuis des centaines d’années a favorisé une flore particulière et spécifique. Soient 208 espèces végétales dont 20 sont protégées. Le site fait partie du parc naturel et régional de Camargue. Il est classé Natura 2000.

Photo souvenir en haut d’une camelle datant de 2013.

 

Les Salins du Midi sont connus dans la région istréenne. En effet, cette société, créée en 1856, avait aussitôt racheté les salins autour des étangs de Lavalduc et d’Engrenier (à l’exception des salins Cappeau). Ce rachat incluait la fabrique de produits chimiques du Plan d’Aren créée au début du XIXe siècle. On en reparlera de manière plus détaillée dans le bulletin 2022 des AVI.

Cliquez sur les pavés ci-dessous pour voir plus d’images et d’explications sur le Seaquarium (matinée) et sur les Salins d’Aigues-Mortes (après-midi).

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La conférence de Jean Philippe Lagrue

Jeudi 9 mai 2019, Jean Philippe Lagrue, archéologue et conférencier, a su, par son talent, passionner le public de l’auditorium André Noël sur le thème : Le pays de l’étang de Berre au Moyen Age (Xe-XVe siècle) : châteaux, villages et territoires.

Alors qu’aujourd’hui le plus grand étang salé d’Europe pourrait être classé à l’UNESCO, l’histoire des communes qui entourent l’étang de Berre débute en 962. Certes, par leurs fouilles, les archéologues ont décelé des habitats plus anciens mais aucun texte officiel ne les mentionne avant cette date.

Jean Philippe Lagrue a débuté sa conférence avec des cartes anciennes en décrivant la flore de ce Moyen Age avec en particulier celle de la Nerthe où le chêne vert dominait le pin d’Alep. Cette forêt était à cette époque un defens seigneurial où seuls les nobles pouvaient chasser le cerf et le sanglier. Des arbres ont aujourd’hui disparu tels le noisetier, l’érable, l’hêtre et le châtaignier.

Jean Philippe Lagrue pendant sa conférence.

 

Les châteaux sont mentionnés pour la première fois au Xe siècle dans les communes de Marignane, Vitrolles, Saint-Chamas, Miramas, Les Pennes, Jonquières (Martigues), Fos et Istres. Apparait ensuite une seconde génération de châteaux autour de l’étang de Berre entre 1050 et 1150 dans les communes de Berre, Châteauneuf, Cornillon, l’Ile de Saint Genies et Ferrières (Martigues), La Fare, Gignac, Grans, Lançon et Saint-Mitre.

Des villages se sont apparemment construits au bas de ces châteaux entourés de remparts de protection qui délimitaient le bourg de la campagne. Ils ont appartenu au Moyen Age (Xe-XVe siècle) à différents propriétaires :

  • L’archevêché d’Arles pour Salon, Grans, Saint-Chamas, Castelveyre (Saint-Blaise), Ferrières (Martigues) et Fos où la famille des Porcelet a partagé la seigneurie avec l’archevêché. Une famille seigneurale qui devint ensuite propriétaire des territoires et châteaux sur les domaines de Castelveyre, l’Ile de Saint-Genies et Saint-Mitre. Grans est un cas particulier. Le village s’est construit non pas au bas d’un castrum mais autour d’une église.
  • La seigneurie des Baux, la plus importante sur le plan politique, pour Berre, Châteauneuf, La Fare, Marignane, Rognac, Vitrolles, Lançon et bien sûr : Istres qui comptait 672 habitants en 1378.
  • Les Templiers à Gignac dont il reste aujourd’hui les vestiges de la chapelle Saint-Michel au bord de l’autoroute.
  • Le comte de Provence avec l’ile de Saint-Genies (à partir de 1226) et le fort de Bouc (également à partir de 1226 après avoir été la propriété des seigneurs de Fos). Ce qui lui permettait de verrouiller l’entrée de l’étang de Berre et d’exercer un droit de passage, y compris entre les quartiers martégaux de Jonquières et de Ferrières.
  • Enfin, l’abbaye de Montmajour pour Cornillon, Miramas (le-Vieux) et Jonquières (Martigues).

La partie suivante de la conférence de Jean Philippe Lagrue s’est portée sur les ressources des habitants de ces villages. La vigne prédominait (car on préférait le vin à l’eau) au sein d’autres cultures comme les céréales et l’olivier. Les villageois possédaient des petits jardins complémentaires où ils cultivaient bettes, concombres, choux, épinards, orties, laitues, asperges, pois, fèves, ail, oignons, genévrier et autres arbres fruitiers tels l’amandier, le figuier, le murier et le pommier. Certaines denrées étaient prélevées dans la nature dans des secteurs autorisés.

Dans la nature, on prélevait également le vermillon sur les chênes kermès) pour la teinture rouge. Cette économie sauvage rapportait quelques sous aux habitants qui devaient malgré tout payer une taxe au seigneur. Istres a bien connu cette époque.

La viande consommée était en premier lieu le mouton suivi du porc et du bœuf. La pêche provenait essentiellement des bourdigues. Les villageois, très pieux, mangeaient du poisson environ 150 jours par an. La chasse en barque permettait de prélever quelques foulques alors que le cygne était un mets réservé aux seigneurs.

Jean Philippe Lagrue a ensuite terminé sa conférence non sans avoir évoqué les carrières (celles de Fos au Collet de la Carbonnière et de La Couronne) et bien sûr le sel exploité depuis l’Antiquité tout autour de l’étang de Berre et notamment sur le rivage de l’étang de Lavalduc. Vous en saurez plus sur le Moyen Age autour de l’étang de Berre dans le prochain bulletin (mars 2020) où paraîtra l’article de Jean Philippe Lagrue.

Jean Philippe Lagrue remercié en fin de conférence par Huguette Giroussens,
vice-présidente des Amis du Vieil Istres.

 

Prochaine conférence : rendez-vous le samedi 5 octobre 2019 pour les Rencontres Historiques. Le programme des 4 conférences prévues vous sera communiqué au cours de l’été.

Prochain rendez-vous : sortie en car (journée complète) le 18 mai 2019 au Seaquarium (Grau-du-Roi) suivi l’après-midi de la visite des Salins du Midi à Aigues-Mortes. Prix : 48 euros par personne, repas du midi inclus. Il reste quelques places … Tel : 04 42 55 12 91.

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Le musée Jean Moulin à Saint-Andiol

En avril ne te découvre pas d’un fil… l’adage a pu être vérifié ce samedi 6 avril 2019. La baisse brutale des températures et la pluie battante n’ont pas découragé les Amis du Vieil Istres qui s’étaient inscrits pour visiter le musée Jean Moulin (Souvenirs de mon pays) à Saint-Andiol. Une commune qui lui avait déjà dédié une rue, une place, une école maternelle et désormais ce musée, inauguré le 6 juillet 2018. Il est né grâce à la volonté du maire Luc Agostini et à l’investissement de l’historien Thomas Rabino.

Ce musée occupe un espace de 200 m2 en lieu et place d’une ancienne école communale restaurée que Jean Moulin a fréquenté en tant qu’élève. Il rassemble 10 années de travaux, de recherches et de collectes. 200 photos rares, des films d’époque ainsi que des documents et objets inédits retracent ainsi l’histoire de Jean Moulin, qui a passé son enfance à Saint-Andiol. Les Amis du Vieil Istres ont pu découvrir un Jean Moulin méconnu, souvent masqué par son illustre parcours de résistant et de martyr.

Photo souvenir dans le hall du musée Jean Moulin.

 

La première salle est dite républicaine. Elle offre des panneaux relatant l’enfance de Jean Moulin, son attachement à Saint-Andiol, son itinéraire d’étudiant (licencié en droit), sa mobilisation lors de la Première Guerre mondiale, sa nomination au poste de sous-préfet d’Albertville (Savoie) en 1925 (le plus jeune de France à cette époque) puis au poste de sous-préfet à Châteaulin (Finistère) en 1930, sa nomination au poste de préfet à Chartres (Eure-et-Loir) où il sera révoqué par Vichy le 2 novembre 1940, son mariage éphémère en 1926 avec Marguerite Cerruty, sa passion pour l’art et la peinture.

La seconde salle est dite route résistante. Car comment oublier les activités clandestines de Jean Moulin ? Ainsi, de nouveaux panneaux décrivent ses activités durant la Résistance. Après avoir été relevé de ses fonctions de préfet par le gouvernement de Vichy, Jean Moulin retourne à Saint-Andiol où il s’installe dans la maison de ses parents. Il déclare à la mairie sa nouvelle profession (agriculteur) et son faux nom (Joseph Mercier), une couverture masquant ses activités de l’ombre.

Ces documents retracent également ses autres pseudonymes de résistant (Rex, Max … sous lesquels se cachait la véritable identité du patron des MUR : Mouvements Unis de la Résistance), ses faux papiers sous les identités de Joseph Jean Mercier ou encore de Jacques Martel, sa traque par les Allemands, son arrestation, les tortures infligées par Klaus Barbie (chef de la Gestapo), son décès le 8 juillet 1943 … jusqu’à l’entrée de ses cendres présumées au Panthéon. Une entrée illustrée par un document d’archive particulier. Il s’agit de la vidéo du discours d’André Malraux dont voici un court extrait : Entre ici Jean Moulin avec ton terrible cortège … bafoué, sauvagement frappé, la tête en sang, les organes éclatés, il atteint les limites de la souffrance humaine sans jamais trahir un seul secret …

Pendant la visite de la salle dite route Route Résistante.

Entre ces deux salles, le clou du musée : un SAS reconstitue la mission Rex, c’est-à-dire la mission ordonnée par le général de Gaulle que Jean Moulin avait rencontré le 23 octobre 1941. Ce jour-là, l’enfant de Saint-Andiol devient le délégué personnel du général pour unifier et financer la Résistance dans la zone sud de la France. La mission Rex a débuté par un parachutage (dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942) de Jean Moulin, Raymond Fassin et Joseph Monjaret au-dessus des Alpilles. Les trois résistants ont pu rejoindre le maset d’Eygalières (propriété de Jean Moulin), pour parvenir ensuite à intégrer au MUR, les trois principales organisations clandestines : Combat, Libération et Franc-Tireur.

Le groupe des Amis du Viel Istres s’est scindé en deux. Pendant que le premier visitait le musée, l’autre partie a pu voir un film dans une salle cinéma, retraçant la vie de ce résistant hors du commun.

Prochaine sortie : le samedi 18 mai (journée complète) avec la visite du Seaquarium (Grau-du-Roi), suivie l’après-midi de la visite des Salins du Midi à Aigues-Mortes.

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Le château d’If, conférence de Robert Strozzi

Ce jeudi 4 avril, Robert Strozzi, secrétaire adjoint des Amis du Vieil Istres, nous a offert, à l’Espace 233, une magnifique conférence : Le roman du Château d’If : légendes et réalités.

Parti d’un poème de Jacques Barreau, écrit en 1871 (l’un des derniers prisonniers politiques que compta le Château d’If), Robert nous a d’abord décrit le célèbre îlot marseillais dont le nom provient sans doute du grec hypos: petite île, les Phocéens l’ayant baptisé Hypée.

Ce rocher a, pendant des siècles, constitué un refuge pour les pirates et autres contrebandiers. Il n’a appartenu à personne jusqu’au XIVe siècle. Car, il faudra attendre l’an 1381 pour que Jeanne de Naples, comtesse de Provence, se l’approprie, comme elle s’est appropriée toutes les îles, depuis Marseille jusqu’à Toulon.

Après l’annexion de la Provence au royaume de France en 1481, François Ier décide en 1524 de fortifier l’îlot afin de sécuriser la rade de Marseille. Les tours du fort sont munies de canons. Ce qui n’est pas du goût des Marseillais, inquiets de leur indépendance, car le fort est munie d’une garnison dévouée au roi de France et peut servir à les intimider en cas de conflit sur leurs privilèges. En 1533, François Ier se rend à Marseille pour le mariage de l’un de ses fils : Henri (futur Henri II) avec Catherine de Medicis et constate que le fort est pratiquement achevé.

En 1590, lors des guerres de religion, les troupes du Grand-duc de Toscane bivouaquent au pied du fort et construisent une enceinte provisoire. Celle-ci sera reprise et améliorée par l’ingénieur Raymond de Bonnafous, responsable des fortifications pour la Provence, de 1600 à 1607, sous le règne d’Henri IV. Le Grand-duc de Toscane ayant prêté beaucoup d’argent à Henri IV, le château d’If sert alors (provisoirement) de gage

Robert Strozzi, assisté de Yolande Issert.

 

Sous Louis XIV, Vauban juge l’emplacement de l’île très bon pour défendre Marseille mais il souligne la construction paresseuse du fort, prévu à une époque où l’artillerie n’était qu’à ses balbutiements. Des négligences qu’il va s’empresser d’améliorer. Depuis 1598, le fort est géré par la famille de Fortia, viguiers de Marseille. Il en sera ainsi, de père en fils, jusqu’en 1771. L’île d’If devient alors un rendez-vous de pique-niques auxquels participent le roi ainsi que des nobles telle la marquise de Sévigné et la comtesse de Grignan.

Robert nous a ensuite détaillé le fort de bas en haut et de long en large avant de l’aborder sous l’angle carcéral. Car dès 1540, il a servi de prison, enfermant des prisonniers de droit commun ou hébergeant, à l’écart de Marseille, des galériens malades. 3 500 protestants du sud du royaume y ont été incarcérés. Cependant, parmi les légendes du château d’If, il faut souligner que le marquis de Sade et le masque de Fer, n’y ont jamais été emprisonné. Mais certaines personnalités célèbres (comme Honoré Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau, 1749-1791) l’ont été.

La Révolution n’a pas eu d’impact direct sur la vie de l’îlot, les contre-révolutionnaires étant guillotinés sur place à Marseille. Plus tard, au cours du XIXe siècle qui connut divers régimes de gouvernement, les cachots ont accueilli durant cette époque de nombreux opposants politiques. Des incarcérations qui se sont poursuivies jusqu’à la Grande Guerre 1914-1918 où furent alors emprisonnés des Allemands travaillant en France où en visite touristique ainsi que des Français soupçonnés d’espionnage et de collaboration avec l’ennemi.

Quant à Edmond Dantès, le célèbre évadé devenu comte de Monte-Cristo dans le roman du non moins célèbre Alexandre Dumas, c’est évidemment une fiction mais qui a rendu célèbre les prisons de ce château, effaçant presque l’histoire militaire du fort et de l’îlot. Une renommée qui a largement contribué à rendre le site touristique, après avoir été classé monument historique en 1926.

En fin de conférence, Robert a été applaudi et remercié ici par Michel Issert, secrétaire des AVI.

 

PROCHAINE CONFÉRENCE : Jeudi 9 mai 2019, 18h00 à l’auditorium André Noël (nouvelle mairie): Le pays de l’Etang de Berre au Moyen Age : châteaux, villages et territoires par Jean Philippe Lagrue, archéologue, chargé de mission

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L’assemblée générale 2019

Malgré l’absence de la municipalité, prise par l’inauguration du pôle mère-enfant Simone Veil, les Amis du Vieil Istres ont tenu leur assemblée générale au pavillon de Grignan, ce samedi 23 mars 2019.

Les présents (plus de 50 adhérents) et les 26 bons pour pouvoir ont permis d’avoir le quota nécessaire pour débuter la séance. René Giroussens a lancé les débats en annonçant aux plus grands regrets de tous, les décès survenus l’année 2018 avec notamment celui de Jean Pierre Bonnet, président des AVI de 2006 à 2014.

L’assemblée générale s’est ensuite déroulée sans accroc avec la lecture du PV de l’AG du 24 mars 2018, le rappel des activités 2018, la présentation des activités 2019 et la présentation des comptes 2018, approuvés par les commissaires délégués à cet effet.

Signalons l’entrée dans le conseil d’administration de Michel Rubio et de Marcel Roos alors que Bernard Faure nous quitte pour convenance personnelle.

Enfin, Claude Herrera, président des AVI, a présenté le bulletin n°41, toujours offert gratuitement en fin d’assemblée aux adhérents. Lors de son intervention, la trésorière a signalé qu’un second hors-série (Les acquisitions de la municipalité istréenne et du SAN) paraitra en 2020 et sera également remis gratuitement aux adhérents avec le bulletin n°42.

Présentation du bulletin n°41 par les membres du Conseil d’Administration .
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