L’assemblée générale 2023

L’assemblée générale des Amis du Vieil Istres s’est tenue le samedi 25 mars 2023 à 10h00, au pavillon de Grignan. Les présents (environ 70) et les bons pour pouvoir (21) ont permis d’atteindre le quorum nécessaire pour débuter la séance. René Giroussens, président honoraire, a d’abord présenté les disparus pour lesquels une minute de silence a été observée :
Max FABRE (vice-président des AVI), Jacques VAN DEN DRIESSCHE (auditeur aux comptes) ainsi que les adhérents suivants : Robert JULLIEN, Robert CASTANIER, Rose GEORGES, Madeleine SPIELMANN, Odette BOURGUIN et Gérard LENCI (ancien président d’Archipal).

L’assemblée générale s’est ensuite déroulée sans accroc. D’abord avec un discours du président Claude Herrera, regrettant une perte d’adhérents, la faute à des décès de personnes âgées et à une population istréenne de moins en moins préoccupée par l’histoire locale. Claude a ensuite rappelé les conférences organisées en 2022 et celles en cours de l’année 2023.

 

Michel Yssert, secrétaire des AVI a enchainé par la lecture du PV de l’assemblée générale du 26 mars 2022. Il a fait un rappel sur les sorties culturelles de l’année 2022 puis présenté les sorties en cours de cette année avec un report probable au samedi 13 mai 2023 de la sortie à Marseille initialement prévue le 1er avril.

Sébastien Avy, trésorier, a ensuite présenté le bilan comptable 2022, approuvé par les auditeurs aux comptes mais avec un solde négatif de 826 euros. Une perte volontaire pour compenser la hausse des prix et afin de ne pas augmenter celui des sorties.

Claude Herrera a repris le micro pour énumérer la liste des membres retenus pour figurer au conseil d’administration (ils seront élus mardi prochain) et présenter l’incontournable bulletin n°45 avec, cette année, cinq articles concernant l’histoire d’Istres.

Claude Herrera présente le bulletin n°45.
On reconnait à ses côtés Nicole Joulia, René Giroussens et Michel Yssert.

 

L’assemblée générale s’est poursuivie par deux discours : d’abord celui de Gilles Priaud, conseiller municipal, délégué à la Valorisation du Patrimoine … qui a retracé la future restauration de la chapelle Saint-Sulpice. Nicole Joulia, conseillère départementale et première adjointe a enchainé en donnant de bonnes nouvelles sur l’état de santé du maire, actuellement en convalescence dans son domicile. Elle a complimenté notre association pour ses activités et ses recherches sur l’histoire locale sans oublier de préciser que Les Amis du Vieil Istres bénéficient d’une réputation appréciée au Conseil départemental.

Le bulletin n°45 a été distribué aux adhérents à jour de leurs cotisations. Un apéritif a clôturé cette AG du 25 mars 2023.

 

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La sortie à Arles

Samedi 11 mars 2023, une trentaine d’Amis du Vieil Istres s’étaient rassemblés à 8h30 au bas de l’esplanade Bernardin Laugier. Le car les a emmenés en Arles pour visiter le le muséon Arlaten et le musée de l’Arles antique.

Soucieux de préserver notre culture régionale, Frédéric Mistral a d’abord créé le Muséon Arlaten en 1899 au second étage du tribunal de commerce d’Arles. Ce musée s’est ensuite installé en 1909 dans ses locaux actuels, soit dans l’ancien hôtel seigneurial Laval-Castellane (construit à la fin du XVe siècle puis racheté par les Jésuites au XVIIe siècle qui ont alors créé une école et une chapelle). Les divers bâtiments formant cet ancien hôtel ont été classés monuments historiques en 1905, 1907, 1921 et 1944. Fermé en 2009, le Muséon Arlaten a réouvert ses portes aux visiteurs le 19 mai 2021 après une restauration débutée en 2015 alors qu’il était devenu musée départemental en 1999 lors de son centenaire.

Les Amis du Vieil Istres devant l’entrée du musée Arlaten.

 

Le simple fait d’avoir cité Frédéric Mistral nous a presque levé tout suspense. En effet, ce musée est consacré aux arts, à l’ethnologie, à l’histoire et aux traditions du pays d’Arles et de la Provence. Il est divisé en cinq temps forts :

Temps 1 : consacré au contexte de la création du musée à travers trois salles : filiation culturelle avec l’antiquité gréco-romaine, source d’une identité locale très forte, le Félibrige ou l’académie littéraire chargée de promouvoir la langue méridionale et enfin la démarche ethnographique utilisée pour les premières collections du Muséon.
Temps 2 : le musée des années 1900 avec des scènes de la vie provençale, alors que deux autres salles sont dédiées : l’une à Frédéric Mistral et l’autre aux rites et aux traditions de la région d’Arles.
Temps 3 : le musée des années 40 avec principalement le costume d’Arles et le mobilier provençal.
Temps 4 : le musée des années 1970 avec la bouvine, les traditions pastorales et agricoles ainsi que l’incontournable cabane camarguaise.
Temps 5 : le musée aujourd’hui avec autres des histoires et des points de vue sur la Provence contemporaine.

Le muséon collectionne 40 000 objets, 2 786 bijoux et monnaies, 2 934 tableaux, 2 984 pièces de textiles, 15 564 ouvrages patrimoniaux, 157 manuscrits … soient 416 mètres linéaires de bibliothèques patrimoniales et 178 mètres linéaires d’archives historiques. On comprend donc que tout ne peut être présenté au sein des 1 611 m2 ouverts au public.

Après le repas de midi au restaurant le Waux-Hall, boulevard des Lices, les Amis du Vieil Istres ont quitté le centre-ville pour se rendre sur la presqu’île de l’ancien cirque romain. Sur les 6 hectares qui la forment, a été construit en 1995 le musée de l’Arles antique sur des plans de l’architecte Henri Ciriani.

Les Amis du Vieil Istres devant l’entrée du musée départemental Arles Antique.

 

Ancienne cité romaine, célèbre entre autres pour ses arènes et la nécropole des Alyscamps, la ville d’Arles, à la suite de travaux et de fouilles réalisés sur plusieurs siècles, a pu réunir des pièces de collections notables. Des pièces qui avaient d’abord été conservées dans deux musées : celui de l’église Sainte-Anne (créé en 1808) et celui de l’ancienne église des Jésuites (créé en 1936).

Un manque de place a impliqué la création du musée de l’Arles Antique en 1995, ce musée rassemblant la plus importante collection archéologique de Provence. Les collections présentées vont de la préhistoire à l’Antiquité tardive. Depuis son inauguration, le musée a connu deux extensions : l’une en 2013 à la suite de la découverte en 2004 d’un navire presque intact dans le Rhône (Arles-Rhône 3) alors que le Hortus a été créé en 2010, soit un jardin public à la romaine sur un espace de 6 000 m2.

Pour voir une partie de ces collections présentées au musée Arlaten et au musée de l’Arles Antique, cliquez sur les pavés ci-dessous :

Prochaine sortie : RDV le 1er avril 2023 pour une journée à Marseille avec la visite du mythique stade Orange Vélodrome et de l’immeuble de l’architecte Le Corbusier (dit aussi Maison du Fada).

Réservation des sorties : chèque à l’ordre des Amis du Vieil Istres et à envoyer à :
Les Amis du Vieil Istres, boulevard de la République (ancienne mairie), 13800 Istres.
ou à : Michel Issert, Terrasse des Oliviers, 30, rue du roi René. 13800 Istres.

Prix des sorties et heure de départ : à suivre sur la page d’accueil (cliquez sur Voir le programme des activités 2023). Le prix et l’heure du RDV seront indiqués dès qu’ils auront été finalisés.

Pour tout autre renseignement, tel : 06 23 98 17 85 ou 04 42 55 67 13.

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La conférence de Robert Strozzi

C’est toujours à l’auditorium Charles Aznavour que ce jeudi 9 février 2023, les Amis du Vieil Istres ont proposé la seconde conférence de l’année sur le thème : D’Arles la romaine à la Cité médiévale par le talentueux Robert Strozzi, membre du bureau des AVI.

Robert nous a conté une longue période de l’histoire d’Arles … d’abord un territoire ligure dès le Xe siècle avant JC (sous le nom d’Arelate signifiant près d’un étang, en référence aux divers terres marécageuses l’entourant). Arles est ensuite devenue grecque (sous le nom de Thélinié, la terre nourricière) puis romaine (reprenant sa désignation initiale : Arelate), pour devenir au XIIe siècle une capitale d’empire et un haut-lieu de la chrétienté.

Arles a bénéficié de sa situation géographique au bord du Rhône. Les Phocéens avaient déjà développé l’activité fluviale en créant un emporion (port de commerce), prémice du port maritime romain à la suite du creusement du canal de Marius (Fossae Marianae) reliant le Rhône à la Méditerranée. Sous Jules César, Arles devient alors une colonie romaine et s’enrichit (du règne d’Auguste, successeur de Jules César, jusqu’au IVe siècle) par de nombreux monuments (le Théâtre, le Cirque, l’Amphithéâtre, les Thermes…)

La christianisation s’est installée dès les premiers siècles de notre ère. Constantin Ier, premier empereur romain chrétien (272-337), réunit un Concile à Arles le 1er août 314. La personnalité des évêques, en particulier Trophime (premier évêque d’Arles au IIIe siècle), puis plus tard Honorat, Hilaire, Césaire, ont nettement contribué au prestige de l’Eglise. Une Eglise qui, pour bâtir ses lieux de culte, n’a pas hésité à piller les pierres de certains édifices romains.

Arles a par la suite connu de nombreux visiteurs engendrant des conflits et des guerres qui ont fait osciller la gloire de cette ville. Parmi les plus connus, on peut citer les Wisigoths, les Ostrogoths (qui l’ont vendues aux Francs), les Normands, les Lombards appelés par Charles Martel pour combattre les Sarrasins …

Puis en 1179, c’est à Arles que Frédéric Barberousse (Frédéric Ier de Hohenstaufen) est couronné empereur du Saint-Empire Romain. Jusqu’au XIIIe siècle, Arles connait des périodes fastes grâce à la puissance de ses archevêques, mais aussi des crises dues aux conflits entre la Papauté et le Saint-Empire Romain Germanique sans oublier des épidémies, de peste notamment…

Mais au XVe siècle, les Angevins s’installent en Provence et Aix devient la capitale du Comté, détrônant ainsi le prestige d’Arles. Une nouvelle page de l’histoire d’Arles s’ouvre alors et clôture ainsi la période arlésienne choisie par Robert …

Robert Strozzi remercié par Claude Herrera en fin de conférence.

Prochaine conférence : jeudi 2 mars 2023, auditorium Charles Aznavour, 18h00 : Le droit des femmes dans l’entre-deux guerres par Jeanne Marie Sauvage-Avit, historienne. .

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La sortie à Marseille

Malgré un fort Mistral ce samedi 4 février 2023, une cinquantaine d’Amis du Vieil Istres s’étaient rassemblés à 08h30 au bas de l’esplanade Bernardin Laugier. Le car les a emmenés à Marseille pour visiter la réplique de la grotte Cosquer et le MUCEUM, musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée.

La journée a débuté par la visite de la réplique de la grotte Cosquer ouverte au public depuis le 4 juin 2022. Elle permet aujourd’hui aux visiteurs de connaitre un lieu inaccessible dont l’original vit ses derniers jours. Elle a été réalisée à l’échelle de l’originale et au plus près de la vérité, aussi bien pour reconstituer les parois de la grotte et de ses spéléothèmes que pour ses 480 peintures reproduites. Un art pariétal pour lequel les spécialistes ont employé les mêmes matériaux utilisés autrefois par les occupants.

Un ascenseur scaphandrier (avec des hublots simulant l’immersion) descend le visiteur au niveau -2. La visite s’effectue alors à bord d’un module automatisé de six places se déplaçant à la vitesse de 400 mètres par heure sur un parcours de 220 mètres. Soit une visite de 35 minutes assistée par un audio guide synchronisé où le comédien marseillais Philippe Caubère relate avec précision des textes du préhistorien Thierry Félix.

La visite s’est poursuivie avec des vidéos, l’une relatant l’histoire de la réplique (Salle des Pas perdus) et l’autre celle de la découverte de la grotte originale dans l’amphithéâtre Jean Courtin. Puis ce fut l’accès au niveau 3 de la villa Méditerranée. Un espace est alors consacré aux rapports entre les animaux et les hommes préhistoriques qui vivaient jadis dans ce lieu insoupçonné ainsi qu’aux raisons qui ont amené l’ennoiement de la grotte.

Cette visite nous a immergé dans un extraordinaire retour au passé et dans une grotte habitée et décorée par nos ancêtres. D’ailleurs Cosquer est un terme de toponymie bretonne se traduisant par vieux village, lieu ancien, petite habitation … Une appellation prédestinée …

Les Amis du Vieil Istres devant l’entrée de la Villa Méditerranée
qui abrite la réplique de la grotte Cosquer.

 

Après le repas de midi où chacun a pu choisir son restaurant, la journée s’est poursuivie avec la visite du Muceum qui prend place sur le J4 (bâtiment construit sur l’ancienne jetée n°4 du port).

Le J4 ou Muceum est un cube parfait de 72 mètres de côté, conçu par l’architecte français Rudy Ricciotti. Inauguré le 7 juin 2013 (pendant l’année où Marseille a été élue capitale de la culture), ce J4 s’étend sur différents niveaux :

Niveau -1 : auditorium, accueil de groupe.
Niveau 0 : expositions permanentes (anthropologie, archéologie, histoire, art).
Niveau 1 : médiathèque.
Niveau 2 : expositions temporaires.
Niveau 3 : terrasse et accès au fort Saint-Jean.

Depuis la terrasse du Muceum, on peut donc accéder librement, via une passerelle de 130 mètres, au fort Saint-Jean où des expositions temporaires sont présentées dans certains bâtiments. Ce fort offre des panoramas imprenables sur le Vieux-Port, Notre-Dame de la Garde, le palais du Pharo, le Muceum et la villa Méditerranée. Il a été construit sous Louis XIV d’abord sur des plans de l’ingénieur Louis Nicolas de Clerville jusqu’à son décès en 1678, année où Vauban a pris la suite.

Pour voir la journée en images, cliquez sur les pavé ci-dessous :

Prochaine sortie : le samedi 11 mars 2023 à Arles avec les visites du Muséon Arlaten suivie l’après-midi du musée Arles Antique.

Réservation des sorties : chèque à l’ordre des Amis du Vieil Istres et à envoyer à :
Les Amis du Vieil Istres, boulevard de la République (ancienne mairie), 13800 Istres.
ou à : Michel Issert, Terrasse des Oliviers, 30, rue du roi René. 13800 Istres.

Prix des sorties et heure de départ : à voir sur la page d’accueil (cliquez sur Voir le programme des activités 2023).

Pour tout autre renseignement, tel : 06 23 98 17 85 ou 04 42 55 67 13.

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La conférence de Jo Ros

Jeudi 26 janvier 2023, à l’auditorium Charles Aznavour, Jo Ros, peintre, écrivain et poète, nous a offert la première conférence de l’année organisée par les Amis du Vieil Istres. Le thème portait sur un sujet proche d’Istres : Histoire de la prud’homie de pêche de Martigues.

Tout avait commencé au IXe siècle avec la création des bourdigues, un système d’agencement de roseaux servant par barrage à piéger les poissons dans le canal de Martigues. Ce qui créa des conflits entre les pêcheurs bourdigaliers et les embarcations se rendant en mer. D’autres conflits sont nés également entre les pêcheurs martégaux et les autorités friandes de poissons tels les comtes de Provence, le vicomte de Marseille, les seigneurs de la région, l’archevêché d’Arles, les Papes … Des pêcheurs professionnels sont alors devenus des médiateurs pour apporter une expertise dans les décisions de justice liées à ces rivalités, toujours oralement, sans écrit et sans frais.

Jo Ros lors de sa conférence à l’auditorium Charles Aznavour.

Il en a été ainsi jusqu’à la Révolution. En effet, la prud’homie de Martigues est devenue une institution officielle le 1er janvier 1791. Les prud’hommes siégeaient alors au Plan de Meyran (îlot disparu entre Jonquières et l’Île) et dans l’ancienne chapelle des Pénitents noirs désaffectée depuis 1758. Puis en 1859 dans une nouvelle bâtisse proche de la précédente.

Mais au début du XXe siècle, le Plan de Meyran est détruit afin d’élargir et approfondir le canal Gallifet (entre Jonquières et l’Île) et permettre le passage de navires plus importants vers l’étang de Berre. La prud’homie est expropriée. Elle déménage alors en 1920 dans ses locaux actuels, situés au 12, quai Lucien Toulmond (quartier de l’Île).

L’actuelle prudhommie martégale (ou tribunal de pêche) est depuis le siège de la juridiction des prud’hommes du quartier maritime de Martigues. Onze prud’hommes y siègent. Sa juridiction s’étend de la Camargue (embouchure du Rhône) jusqu’à l’anse de Boumandariel (entre Carro et Sausset-les-Pins), étang de Berre (et donc Istres) inclus. Elle gère toujours les conflits liés à la règlementation de la pêche décidée par le ministère de la Mer (outils employés, périodes de récoltes etc …). Notons que 33 prud’homies sont recensées de Vintimille à Port-Vendres

Jo Ros répondant aux nombreuses questions du public en fin de conférence.

Prochaine conférence : jeudi 9 février 2023 à 18h00 à l’auditorium Charles Aznavour. Thème : D’Arles la romaine à la Cité médiévale par Robert Strozzi, membre du bureau des AVI.

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Les activités 2023

Le programme des activités pour l’année 2023 est en partie finalisé … Pour les sorties, le prix et l’heure de RDV vous seront communiqués ultérieurement sur cette même page. Voici cependant un résumé des principaux rendez-vous :

1. Trois sorties sont prévues :

Samedi 4 février 2023, journée complète, Marseille : visites de la réplique de la grotte Cosquer et du MUCEUM (accès libre au fort Saint-Jean inclus).
Prix : en attente.
Départ du car : heure en attente, esplanade Bernardin Laugier.
Réservation avant le 29 janvier.

Samedi 11 mars 2023, journée complète, Arles : visites du Muséon Arlaten et du musée Arles Antique.
Prix : 35 euros.
Départ du car : 8h30, esplanade Bernardin Laugier.
Réservation avant le 4 mars.

ATTENTION changement de date, sortie à Marseille avancée au VENDREDI 12 MAI : visite guidée du stade vélodrome (et si le temps restant le permet => possibilité de visiter librement la Cité radieuse – Le Corbusier).
Prix : 25 euros.
Départ du car : 13h00, esplanade Bernardin Laugier.
Réservation avant le 8 mai.

Réservation des sorties :
Chèque à l’ordre des Amis du Vieil Istres et à envoyer à :
Les Amis du Vieil Istres, boulevard de la République (ancienne mairie), 13800 Istres.
ou à :
Michel Issert, Terrasse des Oliviers, 30, rue du roi René. 13800 Istres.
Pour tout autre renseignement, tel : 06 60 17 61 04 ou 06 23 98 17 85.

2. L’assemblée générale :
Elle est fixée au samedi 25 mars 2023, à 10h00 au Pavillon de Grignan avec la remise du bulletin n° 45.

3. Cinq conférences sont prévues, toutes à l’auditorium Charles Aznavour (derrière le gymnase Le Podium, quartier de Trigance) et à 18h00 :

Jeudi 26 janvier 2023 : Histoire de la prud’homie de pêche de Martigues, par Jo Ros, écrivain.

Jeudi 9 février 2023 : D’Arles la romaine à la Cité médiévale par Robert Strozzi, membre du bureau des AVI.

Jeudi 2 mars 2023 : Le droit des femmes dans l’entre deux guerres par Jeanne Marie Sauvage-Avit, historienne.

Jeudi 6 avril 2023 : Florence, de la Cité à l’État par Jean Pane, historien.

Jeudi 27 avril 2023 : Les habitations troglodytiques de Saint-Chamas par Jacques Lemaire, ancien président des Amis du Vieux Saint-Chamas.

NOUVELLE CONFERENCE 2023 :
Jeudi 14 décembre à 18h00 à la nouvelle Maison du Combattant, boulevard de Vauranne (près du parking Sicardi). Les Canons de la Couronne (commune de Martigues) et les fortifications de la Côte Bleue par Nicolas Balique.

4. Les Rencontres Historiques , CEC (Espace 233) :
La date est fixée au samedi 7 octobre 2023 à 9h00.
4 communications historiques sont prévues (2 le matin et 2 l’après-midi).
Le repas sera pris sur place (et toujours sur réservation).
Le programme vous sera dévoilé au cours de l’été.

Pour plus de détails :

Accès direct à la page des conférences.

Accès direct à la page des sorties.

Accès direct à la page des Rencontres Historiques.

Accès direct à la page de l’Assemblée Générale.

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Sortie au Camp des Milles

Samedi 19 novembre 2022, les Amis du Vieil Istres s’étaient rassemblés à 13h00 au bas de l’esplanade Bernardin Laugier. Le car les a emmenés dans la banlieue d’Aix-en-Provence pour visiter le Site-mémorial du Camp des Milles.

Inauguré le 10 septembre 2012 en présence de 2 000 personnalités nationales et internationales, puis ouvert au public le 14 septembre suivant, le site-mémorial du camp des Milles allie histoire et mémoire pour ne pas oublier la tragique période de la Shoah (catastrophe en hébreu). Il a, de plus, la vocation d’alerter les générations actuelles et futures pour les prévenir des menaces permanentes du racisme, de la xénophobie, de l’antisémitisme, de l’intolérance et du fanatisme.

Les Amis du Vieil Istres devant l’entrée du site mémorial du Camp des Milles.

 

Pour leurs sorties, les Amis du Vieil Istres recherchent l’histoire et la culture. Mais cette fois-ci, ils ont subi un pénible retour au passé après s’être confrontés de plein fouet au génocide de la Seconde Guerre mondiale, qui a vu l’extermination de 6 millions de Juifs (sur les 10 millions vivant en Europe). Le camp des Milles y a tristement participé. Choisi pour sa position éloignée (en pleine campagne à cette époque) mais proche d’une voie ferrée, ce camp avait ouvert ses portes en 1939 dans une tuilerie-briquèterie désaffectée pour connaitre ensuite trois phases différentes :

Première phase, de septembre 1939 à juin 1940 : la Seconde Guerre mondiale est déclarée. C’est le camp dit des sujets ennemis, placé sous commandement militaire français. Des Allemands et des Autrichiens sont alors détenus par sécurité (risques d’attentats, d’espionnage …), y compris ceux ayant fui (par émigration) le régime nazi.

Seconde phase, de juillet 1940 à juillet 1942 : le camp des Milles devient celui des indésirables. Y sont transférés les étrangers des camps du Sud-Ouest, des Brigades internationales d’Espagne ainsi que des Juifs expulsés du Palatinat, du Wurtemberg et du pays de Bade. En novembre 1940, le camp, passé sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, devient le seul camp de transit en France pour une émigration Outre-Mer, transit régulier ou illégal avec l’aide de particuliers, d’organisations ou de filières locales et internationales.

Troisième phase, août et septembre 1942 : le site des Milles devient un camp de déportation. Après leurs détentions, plus de 2 000 Juifs ont été embarqués de force dans des trains (via 5 convois échelonnés entre le 11 août et le 13 septembre 1942) pour rejoindre Auschwitz en Pologne : un camp de concentration et d’extermination devant répondre à La Solution Finale imposée par Hitler en 1942.

Pendant la visite avec un guide passionné qui a passé son enfance à Istres.

 

Le gouvernement de Vichy a tristement collaboré pour déporter, sans retour, ces milliers de Juifs détenus au camp des Milles … alors que la zone sud de la France (dite libre) n’était pas encore occupée par l’Allemagne. Parmi ces passagers de l’horreur : des hommes, des femmes et plus d’une centaine d’enfants (le plus jeune n’était âgé que d’un an). Ils entraient dans l’accord des 10 000 Juifs promis par Pétain et Laval à … Hitler.

Dans notre région, les rafles de Juifs ont continué en 1942 et 1943 et le camp des Milles a ensuite servi de détention provisoire avant de transférer les détenus dans d’autres camps. Durant ces trois périodes, il a vu passer 10 000 internés de 38 nationalités dont de nombreux artistes et intellectuels comme les peintres-sculpteurs allemands Max Ernst et Hans Bellmer.

Reconnu par l’Etat comme Monument historique, le site mémorial du camp des Milles est le seul grand camp français d’internement et de déportation resté intact. Il fait désormais partie des neuf hauts-lieux de mémoire en France.

Pour en savoir plus sur la visite du Camp des Milles, cliquez sur le pavé ci-dessous :

Prochain RDV : Jeudi 24 novembre à 18h00 à l’auditorium Charles Aznavour pour une conférence sur les maisons troglodytiques de Saint-Chamas par Jacques Lemaire, ancien président des Amis du Vieux Saint-Chamas.

Rendez-vous ensuite l’année prochaine, le programme des activités 2023 vous sera bientôt dévoilé.

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Les Rencontres Historiques 2022

Samedi 1er octobre 2022, à l’espace 233 (CEC), se sont déroulées les 30e Rencontres Historiques de la ville d’Istres, organisées par les Amis du Vieil Istres.

Après l’accueil du public et le discours d’inauguration de Nicole Joulia, première adjointe, Michel METENIER, historien et président de l’association Mémoires de Gignac, a ouvert les débats sur le thème : Marseille sous le Premier Empire : à la recherche de Napoléon . En 1793, les Bonaparte de Corse s’enfuient de l’île de Beauté et passent par Marseille : Letizia (mère du futur Napoléon Ier) et une partie de sa progéniture y restent quatre ans. La réussite militaire du jeune Napoléon sortira le clan de la misère et de l’anonymat. Après le coup d’Etat (brumaire an VIII), Marseille, à l’image du pays, est aux ordres du Premier Consul : l’ordre est rétabli, les masses de granit s’imposent (préfet, lycée, concordat…). Les Marseillais n’ont pas la parole car la vie politique est muselée. La bourgeoisie est elle aussi mécontente, la guerre n’étant jamais favorable au commerce. Le blocus continental a engendré une catastrophe pour le port. Après 1810, on voit même des distributions de pain, de viande et de soupe populaire. La chute de l’Empire est ensuite accueillie dans une joie véritable. Marseille va alors connaître une première transformation urbaine, des bâtiments sont bâtis et des espaces sont aménagés … Michel Metenier nous a alors fait visiter le centre-ville de cette époque.

Les quatre conférenciers sont fins prêts. De gauche à droite :
Caroline Pane, Christian Giroussens, Michel Metenier et Nicole Bonsignori.

 

Docteur en Histoire des Universités Aix-Marseille et Bologne, Caroline PANE a enchainé sur le thème : La Casa d’Italia : les Italiens et le fascisme italien à Marseille. La cité phocéenne est historiquement marquée par la Grande émigration italienne de la fin du XIXe siècle. Une période assez connue sauf celle qui concerne les années sombres du fascisme, de l’entre-deux-guerres et de la Seconde Guerre mondiale. Le régime de Mussolini a pourtant porté une attention toute particulière aux Italiens à l’étranger ( gli italiani all’estero ) selon la terminologie fasciste. Plus de 100 000 Italiens résidant à Marseille constituaient alors un levier stratégique pour l’exportation de l’idéologie fasciste et les ambitions impériales de Mussolini.

En 1936, le régime entreprend l’édification d’un vaste complexe architectural : la Casa d’Italia. Cette Maison d’Italie va devenir jusqu’à la fin de la guerre le théâtre du Culte du littorio, la religion civique du fascisme, dont elle va afficher les emblèmes. Tous les Italiens émigrés à Marseille ne fréquentaient pas la Casa certes mais sa dimension physique et symbolique n’était pas négligeable, d’autant plus qu’elle accueillait également le siège du Consulat et les écoles italiennes. Aujourd’hui, les fresques et les motifs fascistes ont été effacés mais les murs de la Casa sont toujours debout. Le Consulat a conservé ses bureaux et le siège du parti fasciste a laissé la place, dans l’après-guerre, au nouvel Institut culturel italien. C’est lui qui fait aujourd’hui vivre et résonner cet espace aux sons et couleurs de l’Italie.

 

Repas de midi au restaurant La Terrasse du CEC.

 

Après le repas, Christian GIROUSSENS , ingénieur et membre des AVI, a inauguré l’après-midi avec une conférence titrée : Les records aéronautiques de vitesse de Sadi-Lecointe et Bonnet, les hommes les plus rapides du monde (Istres, 1923-1925)..

Entre le premier vol contrôlé des frères Wright en 1903 aux Etats-Unis et la Première Guerre mondiale, l’aviation a connu de longs balbutiements. La France s’est très vite hissée à la pointe du progrès. Alors qu’en 1907 Farman réalise le premier vol de plus d’une minute sur le continent sur 1 km de distance, un an plus tard, les records de durée et de distance sont portés à 29 minutes sur 24 km. L’émulation sportive accélère les innovations techniques. En 1913 le record de vitesse est détenu par Jules Védrines, à 200 km/h. La Guerre de 1914-1918 a freiné la course aux records et laissé sa place à l’aviation militaire. Une école de pilotage d’Istres est alors créée en 1917 dans la plaine de la Crau pour fournir les équipages à la nouvelle arme.

La paix revenue, la course aux records a aussitôt repris. Les nations rivalisent en permanence pour améliorer les performances de leurs avions. Au début des années 20, pilotes et constructeurs français tiennent encore le haut du pavé. Entre 1919 et 1922, pas moins de 7 records du monde de vitesse sont successivement établis par Joseph Sadi-Lecointe sur avion Nieuport, jusqu’à atteindre 342 km/h en septembre 1922. Mais dès le mois suivant, le record est pris par un pilote américain. Sadi-Lecointe décide alors d’aller à Istres, seul endroit en France où l’on dispose d’assez de place au sol en bon état pour prendre l’envol et pour l’atterrissage. Un choix heureux, car en février 1923, il porte le record de vitesse à 375 km/h. La même année, les Etats-Unis reprennent le record, jusqu’en décembre 1924 où, à Istres toujours, Florentin Bonnet le pousse à 448 km/h. Dans ce contexte, c’est tout naturellement la base d’Istres qui est retenue pour une course aéronautique internationale de vitesse financée par un mécène américain, soit la course Beaumont, disputée en 1924 et 1925. Celle-ci n’aura cependant guère de rayonnement, et se réduira à l’affrontement entre pilotes français, dont Sadi-Lecointe et Bonnet. C’est ainsi qu’il y a un siècle déjà, Istres fut le lieu incontournable des exploits des meilleurs pilotes et avions français de l’époque.

 

Membre des AVI, Robert Strozzi remet un cadeau à Christian Giroussens
à la fin de sa conférence.

 

Nicole BONSIGNORI, pharmacienne de profession, historienne par goût, nous a ensuite présenté la dernière conférence des Rencontres Historiques 2022 : Sébastien le Prestre dit Vauban. Derrière les forteresses : l’homme .

Trois siècles ont passé depuis la mort de Vauban mais son souvenir est toujours présent dans de nombreuses villes de France. Un guerrier avant tout qui a mené 50 sièges victorieux, un bâtisseur qui a construit plus de 30 places neuves et en a fait restaurer plus d’une centaine. Nicole Bonsignori nous a fait découvrir la face cachée du célèbre architecte. Car, derrière la légende se cachait une personnalité fascinante, un homme aux multiples facettes et un immense humaniste, en avance sur son siècle. Et cela 50 ans avant les lumières et les grands philosophes. Vauban fut le défenseur des petites gens. Il connaissait leurs misères mais aussi la dignité de l’homme et la liberté d’opinion.

Les 30e Rencontres Historiques se sont d’abord poursuivies par une remise de médaille : René Giroussens, président d’honneur des Amis du Vieil Istres, a remis la médaille d’or de la jeunesse et des sports et de l’engagement associatif à Michel Yssert pour son activité dans diverses associations istréennes et notamment pour avoir organiser en 2015 l’inauguration de la voie ferrée de la Côte Bleue lors de son centenaire. Un vin d’honneur a ensuite clôturé les Rencontres Historiques 2022.

René Giroussens décore Michel Yssert, en présence de Yolande, son épouse.

 

Deux prochains rendez-vous sont prévus en novembre :
suivre l’annonce sur la page d’accueil du site.

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La sortie à Montélimar

Samedi 21 mai 2022, 27 Amis du Vieil se sont levés à l’aube pour prendre le car à 07h00, devant l’esplanade Bernardin Laugier. Le car les a emmenés à Montélimar où plusieurs rendez-vous les attendaient.

La matinée était consacrée à la visite du musée européen de l’aviation de chasse, mitoyen à l’aérodrome de Montélimar. 66 avions de chasse et civils se sont laisser admirer sur un espace de 25 000 m2 (dont 5 000 couverts). Parmi eux, des marques légendaires telles Breguet, Douglas, Mig, De Havilland et bien sûr Dassault avec divers Mirage, Falcon, Alphajet, Mystère … A cela se sont ajoutés des réacteurs, un cockpit de DC7, une Caravelle ouverte au public et bien d’autres surprises. Notons que ce musée constitue le site de sauvegarde le plus important du sud de la France. Ouvert au public en décembre 1995, il est géré par des bénévoles passionnés au sein d’une association créée le 24 juin 1987.

Les AVI devant le Jaguar. En arrière-plan, l’avant d’une Caravelle.

 

Après le repas au restaurant Le Saint Mart, les Amis du Vieil Istres ont pris le petit train touristique qui les a emmenés visiter le quartier Saint-Martin, le Jardin Public, les gares routière et SNCF, les Allées Provençales (ex RN7) et le centre historique de Montélimar : un centre piétonnier et commerçant hébergeant des demeures anciennes où vécurent des personnalités tels Diane de Poitiers et Emile Loubet.

Montélimar est indissociable du nougat depuis le XVIIe siècle. La journée s’est inévitablement terminée par la visite d’une fabrique artisanale de nougat : L’Artisan Nougatier. < p>

En voiture !

 

Dernière photo souvenir devant l’entrée de la boutique de L’Artisan Nougatier. .

 

Pour en savoir plus sur la journée à Montélimar, cliquez sur les pavés ci-dessous :

Prochaine sortie : rendez-vous cet automne pour la visite du Camp des Milles, près d’Aix-en-Provence. La date vous sera communiquée ultérieurement.

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La conférence de Christian Bruschi

Jeudi 7 avril 2022, à l’auditorium Charles Aznavour, Christian Bruschi, professeur émérite d’histoire du droit et des institutions à l’Université Aix-Marseille, nous a offert la quatrième conférence de l’année organisée par les Amis du Vieil Istres : Le Parlement de Provence au XVIIIe siècle face au roi absolu et aux Lumières.

En 1487, le comté de Provence rejoint le royaume de France. Mais ce n’est qu’en 1501 que Louis XII établit à Aix un Parlement (l’endroit où l’on parle), soit une Cour de justice qui statuait le plus souvent en dernière instance. Dans ces Parlements (Provinces et Paris), les membres n’étaient pas élus mais nommés par le roi. Ils étaient chargés d’appliquer les ordonnances royales après un enregistrement officiel. Mais, parfois, lors de désaccords, ces enregistrements tardaient. Ils étaient alors soumis à des critiques qui repoussaient l’application de ces lois royales de plusieurs années. Le monarque avait dans tous les cas le dernier mot.

On connait l’adage, un peu caricatural : le Mistral, le Parlement et la Durance sont les trois fléaux de la Provence … Mais Christian Bruschi nous a cependant présenté un Parlement de Provence plutôt prudent et réservé, préférant la conciliation à l’opposition. Au XVIIIe siècle, les divers arrêts du Parlement démontrent qu’il ne s’est pas vraiment ouvert aux Lumières et aux idées nouvelles à l’exception du domaine économique où il a plutôt favorisé le libéralisme naissant.

Un Parlement modéré certes mais qui a su parfois prendre parti, notamment avec une majorité de Gallicans dans ses membres qui ne reconnaissaient pas la pleine autorité du Pape sur l’Eglise. Le Parlement d’Aix a par exemple prôné la sécularisation de l’enseignement et interdit la Compagnie des Jésuites en Provence. Côté pénal, dans ses jugements et instructions, le Parlement de Provence était réticent à l’idée de l’intime conviction. Il ne connaissait que la théorie des preuves légales pour annoncer un verdict. Pour cela, il avait recours à la torture pour faire avouer les suspects, un supplice pourtant aboli par Louis XVI.

Les Parlements de Paris et de Province ont été affaiblis et certains dissous sous Louis XV. Mais dans un but de réconciliation, Louis XVI les a rétablis. Eclaboussé par divers scandales, celui de Provence a vécu pitoyablement ses dernières années avant d’être définitivement, supprimé lors de la Révolution.

Christian Bruschi remercié en fin de conférence par Chantal Husson.

Prochaine conférence : jeudi 28 avril 2022, 18h00 à l’auditorium André Noël : Machiavel par Bernard Mille, vice-président de l’Académie d’Aix-en-Provence.

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