La construction du canal de Suez et l’industrie française en pleine expansion ont impliqué la création d’une ligne de chemin de fer Paris-Marseille sous la houlette de l’ingénieur français Paulin Talabot. Le choix de la gare marseillaise se porte alors sur la butte Saint Charles, à 53 mètres d’altitude afin que le départ des locomotives (peu performantes à l’époque) soit facilité. La gare est inaugurée le 8 janvier 1848. Dès le lendemain, un train de 600 personnes et tracté par deux locomotives, effectue un voyage aller-retour jusqu’à la gare d’Arles. Un transport révolutionnaire pour l’époque, deux fois plus rapide que les diligences et pouvant accueillir un nombre nettement plus important de passagers. Le site a ensuite évolué. Ainsi, on note en 1866 l’aménagement de salons dans la gare en l’honneur de l’impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III. L’escalier monumental (classé Monument Historique en 1964) est d’abord inauguré en 1925 puis en 1927 en présence du président de la République Gaston Doumergue. Ce chef d’oeuvre orné de statues et de pylônes, a fait l’objet de l’achat et de la destruction d’un ancien séminaire en 1908. La gare Saint Charles n’a ensuite cessé de se moderniser et d’être restaurée, notamment après la seconde guerre mondiale suite au bombardement allié du 27 mai 1944. Le 1er TGV entra à Saint Charles le 17 mai 1982 puis ce sera la naissance du projet Euroméditerranée afin que Marseille redevienne la capitale maritime du sud-est.
Robert n’a pas omis de nous raconter d’autres faits historiques que le site a pu connaitre comme le cimetière paroissial (Université de Provence aujourd’hui) qui deviendra civil au début du XIXème siècle pour fermer ses portes en 1876. Un cimetière où s’approcha au début des années 1900 une manufacture de tabac. Le site a également connu un foyer recevant des filles-mères, le lycée Victor Hugo et malheureusement l’attentat du terroriste Carlos le 31 décembre 1983 dans la gare Saint Charles.