En 1609, un curé de Marseille, chargé de faire l’éducation de trois jeunes filles mineures, en a profité pour abuser de l’une d’entre elles. Sous prétexte de lui avoir voler sa virginité pour la donner au Diable, son (pseudo) directeur spirituel fut condamné à mort en 1611 alors que la malheureuse mineure, d’abord déclarée possédée par ce même curé, eut du mal à guérir de son emprisonnement avant de s’exiler et de vivre en recluse.
Après cet exemple, Marc a démontré l’origine de sorcellerie. Elle trouve sa source dans l’Eglise qui avait fixé les limites entre le bien et le mal, Dieu ne pouvant être autrefois que le seul refuge où l’on échappait à Satan.
Les femmes ont très souvent été victimes de ces chasses aux sorcières : les charmantes et les célibataires par jalousie de leur entourage, les laides par leur aspect physique, les hérétiques, les païennes et les guérisseuses ou sages-femmes de l’époque accusées de pratiquer une médecine parallèle. Dans tous les cas, les femmes étaient considérées comme plus faible intellectuellement que les hommes. Si certaines avaient le courage de contredire l’autorité, cette force ne pouvait provenir que du mal au travers de Satan … auquel elles n’avaient pu résister par leur faiblesse naturelle.
Mais les jugements contre ces personnes qui avaient (soi-disant) pactisé avec le Diable, ne pouvaient conduire les accusés qu’au bûcher. Les magistrats étaient répressifs, cherchant dans leur verdict à plaire avant tout au public, au Roi et à l’Eglise. Les accusés n’avaient pas d’autre choix que d’avouer leurs actes maléfiques sous la torture, préalablement confortés par des recherches de preuve physique. Ainsi, un seul grain de beauté n’était qu’autre qu’une trace du Diable et s’avérait suffisant pour les qualifier de sorcier ou de sorcière.
La conférence s’est terminée par des analogies à la sorcellerie contemporaine. D’abord avec le Stalinisme et sa dictature qui a employé des moyens analogues à ceux des magistrats d’antan pour contrer, soumettre ou éliminer les récalcitrants au régime soviétique. Il en fut de même avec le Maccarthisme, période de l’histoire américaine, connue également sous le nom de Peur rouge et qualifiée de chasse aux sorcières à l’encontre des partisans du communisme.
Ensuite, par une autre forme de sorcellerie contemporaine se traduisant par la magie des marabouts, la voyance, l’horoscope, les remèdes de grand-mères et la superstition car, selon certains, il est dangereux de passer sous une échelle ! Aujourd’hui, le cinéma participe également à la sorcellerie contemporaine, au travers de films à succès, telle la série des Harry Potter.
PROCHAINE CONFÉRENCE : Jeudi 7 mars 2019, 18h00 à l’auditorium André Noël (nouvelle mairie): Laïcité : un principe menacé ou liberticide par Jean-François Noyes, administrateur territorial hors classe, retraité.