L’assemblée générale 2022

A la suite des nouvelles règles dues à la crise sanitaire, les Amis du Vieil Istres ont pu tenir leur assemblée générale le samedi 26 mars 2022 à 10h00, au pavillon de Grignan.

Les présents (environ 65) et les bons pour pouvoir (32) ont permis d’atteindre le quorum nécessaire pour débuter la séance. René Giroussens, président honoraire, a d’abord présenté les adhérents disparus en 2021 :

– Fanny Arbousset, 105 ans (1915-2021), doyenne des Istréens et des AVI, adhérente à notre association depuis sa fondation en 1947.

– Rémi Balzano, 92 ans (1929-2021), auteur d’ouvrages sur l’histoire d’Istres.

– Paulette Bonnet, 79 ans (1942-2021), longtemps membre du CA des AVI et veuve de Jean-Pierre Bonnet, président des AVI de 2006 à 2014.

L’assemblée générale s’est ensuite déroulée sans accroc. D’abord avec un discours du président Claude Herrera qui a rappelé, avec sa philosophie personnelle, les devoirs d’une association d’histoire telle que la nôtre. Michel Yssert, secrétaire des AVI a enchainé par la lecture du PV de l’assemblée générale du 30 juin 2021 puis par la présentation des sorties culturelles 2022.

 

Claude Herrera a repris le micro pour présenter le reste des activités 2022 ainsi que le bilan du site internet. Claude Teissier, trésorière, a ensuite présenté le bilan comptable 2021, approuvé par les auditeurs aux comptes.

Place ensuite à la liste des membres se présentant au conseil d’administration (qui seront élus mardi prochain) et à la présentation du sommaire de l’incontournable bulletin n°44 avec entre autres trois articles sur la ligne de chemin de fer Miramas-L’Estaque et la gare d’Istres. Une nouveauté cette année : la couverture est en couleurs !

L’assemblée générale s’est poursuivie par deux discours. D’abord celui de Pierre Dharreville, député de la 13ème circonscription des Bouches-du-Rhône, relayé ensuite par celui de François Bernardini, maire d’Istres et président du Conseil de territoire Istres Ouest Provence. Mais après deux ans d’absence (pandémie), elle a pu se clôturer par un vin d’honneur.

 

Présentation du bulletin n°44 et vin d’honneur clôturant l’assemblée générale du 26 mars 2022.

 

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Le musée de la Légion étrangère à Aubagne

Tiens, voilà du boudin … Samedi 12 mars 2022, cet hymne célèbre a retenti aux oreilles des 30 Amis du Vieil présents à 13h00 au bas de l’esplanade Bernardin Laugier. Le car les a emmenés à Aubagne visiter le musée de la Légion étrangère.

Le 9 mars 1831, le roi Louis-Philippe signe la loi créant la Légion étrangère. Cette loi reprend la tradition ancestrale des étrangers ayant servi la France depuis l’époque de la Guerre de 100 ans. Sept bataillons sont alors formés de militaires suisses, allemands, italiens, espagnols, belges et hollandais. Dès l’été 1831, ils embarquent à Toulon pour l’Algérie dont la conquête avait débuté l’année précédente. La Légion étrangère combattra ensuite pour la France en Espagne (guerre carliste, 1835-1838), en Crimée (1854-1856), en Italie (1859), au Mexique (1863-1867), et lors de la guerre franco-prussienne (1870-1871). Elle atteint alors sa maturité sous la IIIème République.

 

Les Amis du Vieil Istres devant l’entrée du musée.

 

La Légion étrangère a subi de nombreux remaniements et autres organisations de ses régiments. Elle sera envoyée combattre pour la France aux quatre coins du monde : Sud-Oranais (1882-1907), Tonkin (1883-1910 puis 1914-1940), Formose (1885), Dahomey (Bénin, 1892-1894), Soudan (1893-1894), Madagascar (1895-1901 puis 1947-1950), Maroc (1907-1918 puis 1920-1935 et 1953-1956), Orient (1914-1918), Syrie (1925-1927), Indochine (1939-1954), Tunisie (1952-1954), Algérie (1954-1962), Mauritanie (1956-1957), Tchad (1962-1970 puis 1978-1979 puis 1988 et 1992-2009), Zaïre (1978), Liban (1983-1984), Irak-Koweit (1991), République Centre Africaine (1991-1996), Cambodge (1992-1993), Ex-Yougoslavie (1993-2001), Congo (1997), Afghanistan (2001-2012) et le Mali (depuis 2013), sans oublier la France (Première et Seconde Guerre mondiale) ainsi que d’autres pays (depuis 1969) tels que les Comores, la Cote d’Ivoire, le Gabon, le Rwanda, l’Irak, Djibouti, la Somalie, l’Indonésie, Haïti …

Depuis sa création en 1831, ces interventions militaires ont causé la mort de 31 504 légionnaires auxquels il faut ajouter 969 officiers et 3 390 sous-officiers. La guerre d’Indochine a été la plus meurtrière (12 000 légionnaires tués).

Les valeurs légionnaires reposent sur quatre piliers : le caractère sacré de la mission, la rigueur dans l’exécution, la solidarité et le culte du souvenir. Les drapeaux de la Légion portent depuis 1921 la mention Honneur et Fidélité en remplacement de l’ancienne devise Honneur et Patrie.

La Légion étrangère doit être à la page. Cette modernisation a commencé sous l’égide du général Paul Frédéric Rollet (1875-1941, dit le Père de la Légion) qui fut le premier inspecteur de ce corps. Il a su adapter les inévitables évolutions militaires tout en codifiant les traditions légionnaires. Une œuvre gigantesque qui sert d’exemple aujourd’hui à ses successeurs.

 

Pendant la visite du musée et sous les commentaires du guide.

 

La légion étrangère s’est installée à Aubagne en 1962 (à la fin de la guerre d’Algérie) dans un ancien camp militaire et sous les ordres du colonel (et futur général) Albéric Vaillant, décédé à 96 ans en 2011. L’état-major et l’administration de la Légion étrangère sont depuis basés dans le centre d’Aubagne où le musée retrace avec précision l’histoire de ce corps d’élite. Un Corps composé aujourd’hui d’environ 10 000 légionnaires sélectionnés-recrutés à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) puis formés à Castelnaudary (Aude). Sous commandement français, les interventions de la Légion étrangère sont souvent placées sous l’égide des Nations Unies, de l’OTAN ou de l’Union Européenne.

Pour en savoir plus sur la visite de ce musée, cliquez sur le pavé ci-dessous :

Prochaine sortie : Samedi 2 avril 2022, journée complète dans le Gard. Le matin : visite du musée du Désert à Mialet (histoire des Huguenots et des Camisards) et l’après-midi : visite du musée du Scribe à Saint-Christol-lez-Alès (histoire de l’écriture depuis 2000 ans avant JC).

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La conférence de Clément Moynault

Jeudi 24 février 2022, à l’auditorium André Noël, Clément Moynault, président d’Histoire et traditions gransoises, nous a offert la seconde conférence de l’année organisée par les Amis du Vieil Istres. Un conférencier bien connu des habitués de la médiathèque et une conférence intitulée : César de Nostredame, historien de Provence.

Fils du célèbre Michel de Nostradamus, César de Nostredame (1553-1631) a porté diverses casquettes : écrivain, poète, peintre, musicien, premier consul de Salon en mai 1598 … Cependant, la conférence était principalement axée sur : Histoires et Chroniques en Provence, un ouvrage que l’auteur a réalisé durant une dizaine d’années.

Cet ouvrage de César de Nostredame recense l’histoire de la Provence de ses débuts jusqu’à son décès avec (entre autres) la reine Jeanne, le bon roi René, Adam de Craponne, les guerres de religion, le massacre de la Saint-Barthélemy, les visites à Salon du roi Charles IX (1594) et de la reine Marie de Medicis (1600) …

Autoportrait de César de Nostredame, présenté à l’auditorium André Noël
par Clément Moynault.

 

L’auteur n’hésite pas à critiquer les mœurs de son temps et du passé. Par exemple, il disserte sur la noblesse et la chevalerie devenues oisives et parasites. Les armes des chevaliers ne dépucèlent aujourd’hui que des cerfs et des lièvres. Mais il anticipe les critiques en écrivant que chacun sache que j’écris pour décorer ma patrie et non pour la déshonorer ou encore que L’historien ne doit pas avoir pour but de flatter les puissants mais avec quelques bémols au sujet des guerres de religion : L’historien doit savoir couper sa plume pour ne vexer personne.

Son ouvrage présente des passages très poétiques ajoutant du charme aux textes. La forme est cependant très singulière car l’auteur mêle ses humeurs à l’histoire et intègre des détails inutiles et des anecdotes personnelles plutôt malvenues. Il a de ce fait subi les critiques de divers historiens tels Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (1580-1637), Jean-Pierre Papon (1734-1803) et Honoré Bouche (1599-1671). Certains ne l’ont pas pris au sérieux et il a fallu attendre la fin du XIXe siècle pour que Frédéric Mistral rende quelques honneurs à ce gentilhomme provençal.

César de Nostredame n’a pu résister à l’épidémie de peste décédant à Salon le 22 août 1631, soient deux jours après sa sœur Diane. Il a ensuite été inhumé au cimetière Saint-François où il a rejoint son épouse Claire de Grignan décédée en 1607.

Clement Moyanault remercié par Robert Strozzi en fin de conférence.

 

Prochaine conférence : jeudi 31 mars 2022, 18h00 à l’auditorium André Noël : Se mobiliser pour une jeunesse en marge de la République par Bernard Ravet, ancien principal de collège.

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La conférence de Robert Strozzi

Jeudi 20 janvier 2022, à l’auditorium André Noël, Robert Strozzi nous a offert la première conférence de l’année organisée par les Amis du Vieil Istres. Une conférence maitrisée et intitulée : Proxénétisme et Grand Banditisme au XVe siècle : autopsie d’un procès criminel sous le roi René.

Au cours du XVe siècle, la Provence est passée sous les mains de René 1er dit le Bon Roi René. Une région éprouvée (entre autres) par la Peste Noire (1348) qui impliqua disette et famine pendant plusieurs décennies, par les attaques de pirates barbaresques sur la région côtière et bien sûr par la Guerre de 100 ans. Notre Bon Roi René trouva alors un pays meurtri et saigné à blanc où le paupérisme et l’errance avaient engendré délits et meurtres. Les femmes étaient souvent les victimes de cette pauvreté. En effet, la plupart d’entre elles devaient recourir à la mendicité et à la prostitution … sous la houlette de proxénètes.

L’histoire que nous a relaté Robert, remonte au 9 juin 1439. Ce jour-là, un malfrat (Guillaume Goy dit Maltostens) est arrêté dans le village de Goult, près d’Apt dans le Vaucluse. Il venait de vendre une femme mariée à un autre ruffian : Pierre Archilon. Deux jours plus tard, Nicolas Hugoleni, fils du seigneur de Goult, le signale au juge royal pour que celui-ci prenne l’affaire en mains car le prisonnier se trouvait au centre d’une affaire dépassant le cadre de la justice seigneuriale.

Robert Strozzi durant sa conférence, assisté pour les illustrations par Yolande Issert.

 

Interrogé, Maltostens reconnait son trafic de femmes. Il avoue avoir participé (comme guetteur et avec des complices dont Pierre Archilon) au meurtre d’un un jeune clerc de 25 ans au Pas de la Boissière pour récupérer sa bourse remplie d’écus d’or. De son côté, Archilon venait d’être arrêté et emprisonné à Vaucluse (Fontaine-de-Vaucluse aujourd’hui et sous juridiction papale à cette époque). Cependant, lors de son interrogatoire, il nie toute implication au sujet du meurtre du jeune clerc.

L’enquête s’élargit de plus en plus. Trois autres complices sont arrêtés à Noves, l’Isle-sur-la-Sorgue et à Barrême dans les Alpes. Sous la pression des interrogatoires, ils avouent, chacun à leur tour, de nouveaux crimes commis en présence d’Archilon.

Le procès de Maltostens a duré trois mois jusqu’à son verdict le 2 septembre 1439. Maltostens est alors condamné à mort. Quelques jours après, il est pendu à la corde de chanvre au lieu-dit de son crime : le Pas de la Boissière.

Nécessitant des enquêtes successives et d’autres interrogatoires dus à de faux alibis et autres rétractations, le procès d’Archilon dura 5 mois. Déjà condamné plusieurs fois pour vol, Archilon s’est révélé être un souteneur de femmes publiques, vivant de l’argent des autres. Un argent honteusement gagné. Le juge Tesseyre a pu cependant reconstituer quelques affaires de pauvres femmes auxquelles Archilon était mêlé à Avignon, Arles, Lunel, Uzès, Caderousse … Dans toutes ces communes, des femmes soustraites à des barbeaux étaient achetées par ce caïd pour les revendre et les mettre à la disposition d’abbesses de bordels. Sous la torture, Archilon avoua d’autres délits mais continua de nier tout assassinat. Cependant, sa liste de reproches s’était tellement allongée qu’il fut lui aussi condamné à être pendu au Pas de la Boissière le 21 novembre 1439.

Robert Strozzi remercié en fin de conférence par John Patrick Fano.

 

La résolution de cette affaire découle d’une efficace collaboration entre les justices seigneuriale, comtale et pontificale ainsi qu’à la volonté du Bon Roi René qui, depuis son palais de Naples, suivait l’affaire de près et envoyait des instructions afin de nettoyer le pays de tous ces assassins et autres brigands de grands chemins.

Prochaine conférence : jeudi 24 février 2022, 18h00 à l’auditorium André Noël : César de Nostradamus, historien de Provence, 1553-1631 par Clément Moynault, président d’Histoire et Traditions gransoises.
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La conférence de Jo Ros

Jeudi 16 décembre 2021, à l’auditorium André Noël, s’est déroulée la dernière conférence de l’année par Jo Ros, écrivain, poète et peintre. Sa conférence portait sur le thème : L’épopée de la morue de Terre-Neuve à Port-de-Bouc (fin XIXe siècle).

Jo Ros nous a d’abord présenté le cabillaud, un poisson mythique, vénéré par de nombreux écrivains et qui ne devrait s’appeler morue qu’une fois séché. Puis Jo Ros a retracé l’histoire de Terre-Neuve, une île de l’Atlantique au nord du continent américain. Cette île était déjà occupée 6 000 ans avant JC. Redécouverte par les Vikings, c’est cependant Giovanni Caboto, navigateur explorateur italien au service de l’Angleterre qui a l’a de nouveau accostée au XVe siècle. Une Terre Neuve qui allait ouvrir des conflits coloniaux incessants entre la France, l’Angleterre et les inuites pour la possession de cette île de 115 220 km2.

A Port-de-Bouc, les morutiers partaient pour la pêche au cabillaud depuis le port de La Lèque en suivant un folklore bien établi. A bord, du sel provenant de Salin-de-Giraud et des salins de Martigues, était embarqué afin de conserver la marchandise lors du voyage retour (l’expédition durait environ 6 mois). C’est dans ce même quartier port-de-boucain que les poissons étaient déchargés en brouette puis (re)salés, blanchis et séchés. Tout était revendu ensuite à Marseille mais en grande partie exporté à l’étranger (Italie, Grèce, Antilles …). L’usine de morues ouverte en 1876, a fermé ses portes en 1950. Elle employait une centaine d’ouvriers dont des femmes et des enfants.

 

Jo Ros remercié par Huguette Giroussens.

 

La pêche longue et artisanale est devenue aujourd’hui une industrie. 15 jours suffisent pour retrouver dans notre assiette ce cabillaud qui se raréfie à la suite de sa surexploitation. De ce fait, son prix augmente alors qu’autrefois, la morue était le plat du pauvre. Mais il existe toujours, selon Jo Ros, 365 recettes (une par jour pour les amateurs) exploitant les qualités de ce poisson allant du plat en sauce à l’aïoli via les acras et la brandade.

Prochaine conférence : Jeudi 20 janvier 2022, 18h00 à l’auditorium André Noël : Proxénétisme et Grand Banditisme au XVe siècle : autopsie d’un procès criminel sous le roi René par Robert Strozzi.
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Le programme des activités 2022

Le programme des activités pour l’année 2022 est en partie finalisé … Le prix et l’heure de RDV des sorties vous seront communiqués ultérieurement. Voici cependant un résumé des principaux rendez-vous … en espérant que la crise sanitaire ne vienne pas les perturber :

Pour tous ces rendez-vous : masque et pass sanitaire obligatoires.

1. Trois sorties sont prévues :
Samedi 12 mars 2022, après-midi. Après-midi : visite du musée de la Légion à Aubagne.
Prix : 15 euros.
Départ du car : 13 heures, esplanade Bernardin Laugier.
Réservation avant le 5 mars.

Samedi 2 avril 2022, journée complète. Le matin : visite du musée du Désert à Mialet (Gard). Après le repas de midi, : visite du musée du Scribe à Saint-Christol-lez-Ales (Gard)
Prix : 35 euros.
Départ du car : 07h30, esplanade Bernardin Laugier.
Réservation avant le 27 mars.

Samedi 21 mai 2022, journée complète à Montélimar. Le matin : visite d’une fabrique de nougats. Après le repas : visite du musée européen de l’aviation de chasse.
Prix : 45 euros.
Départ du car : 07h00, esplanade Bernardin Laugier.
Réservation avant le 14 mai.

Réservation des sorties :
Chèque à l’ordre des Amis du Vieil Istres et à envoyer à :
Les Amis du Vieil Istres, boulevard de la République (ancienne mairie), 13800 Istres.
ou à :
Huguette Giroussens, 40 Avenue Marcel Roustan. 13800 Istres.
Pour tout autre renseignement, tel : 06 23 98 17 85 ou 04 42 55 12 91.

2. L’assemblée générale :
Elle est fixée au samedi 26 mars 2021, à 10h00 au Pavillon de Grignan avec la remise du bulletin n° 44.

3. Cinq conférences sont prévues (auditorium André Noël, nouvelle mairie) :

– Jeudi 20 janvier 2022, 18h00 : Proxénétisme et Grand Banditisme au XVème siècle par Robert Strozzi, membre du bureau des AVI.
– Jeudi 24 février 2022, 18h00 : César de Nostradamus, historien de Provence, 1553-1631 par Clément Moynault, Président d’Histoire et Traditions Gransoises.
– Jeudi 31 mars 2022, 18h00 : Se mobiliser pour une jeunesse en marge de la République par Bernard Ravet, ancien principal de collège.

– 7 avril 2022, 18h00 : Le Parlement de Provence au XVIIIe siècle face au roi absolu et aux Lumières par Christian Bruschi, professeur émérite d’histoire du droit et des institutions à l’UAM.

– 28 avril 2022, 18h00 : Machiavel par Bernard Mille, vice-président de l’Académie d’Aix en Provence.

4. Les Rencontres Historiques :
La date est fixée au samedi 1er octobre 2022 à 9h00. 4 communications historiques sont prévues (2 le matin et 2 l’après-midi). Le repas sera pris sur place (et toujours sur réservation). Elles se dérouleront toujours au CEC, Espace 233.

Pour plus de détails :

Accès direct à la page des conférences.

Accès direct à la page des sorties.

Accès direct à la page des Rencontres Historiques.

Accès direct à la page de l’Assemblée Générale.

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Les cigognes de la Poudrerie de Saint-Chamas

Jeudi 25 novembre 2021, à l’auditorium André Noël, un large public a bu sans compter les paroles d’un passionné d’ornithologie : Jacques Lemaire, membre de la LPO et ancien président des Amis du Vieux Saint-Chamas. Sa conférence portait sur le thème : Les cigognes de la poudrerie de Saint-Chamas.

Jacques Lemaire nous a d’abord présenté la cigogne blanche (Ciconia ciconia) chargée de symboles et facilement reconnaissable grâce à son long bec rouge, ses pattes rouges et ses rémiges noires. Un oiseau qui vit dans le secteur où il y a une présence humaine et que l’on connait dans la région depuis l’époque de la décharge d’Entressen qui fut l’un de ses restaurants favoris (118 cigognes blanches ont été comptabilisées à Entressen en 2006 sans nicher).

En 1972, il ne restait pourtant que 12 couples en France. Mais les travaux d’Albert Schierer (1927-2014) ont permis de retrouver une population remarquable de cigognes blanches dans l’hexagone. Ainsi, 3 400 couples (150 000 en Europe) et 4 500 cigogneaux ont été comptabilisés en France en 2021, des chiffres résultant des efforts du défunt ornithologue et de la LPO depuis une cinquantaine d’années.

Jacques Lemaire pendant sa conférence.

 

A Saint-Chamas, le site classé de l’ancienne poudrerie (120 hectares) représente une zone naturelle et humide exceptionnelle, devenue un hôtel restaurant de premier choix pour de nombreuses espèces dont les cigognes blanches.

Le premier couple nicheur sur les arbres de la poudrerie a été découvert le 6 juin 2006 : le male de ce jeune couple de 3 ans était bagué. Il provenait du parc ornithologique de Dombes (Ain) alors que la femelle avait effectué un déplacement plus court puisqu’elle avait été baguée dans son enfance aux marais du Vigueirat, au sud d’Arles

Jacques Lemaire a illustré sa conférence par de nombreuses images. Il nous a rapporté tous les détails de l’espèce ainsi que ceux de ses recherches et relevés sur les couples nicheurs de la poudrerie de Saint-Chamas. Depuis 2006, 22 couples ont construit leur nid sur les arbres du site, engendrant 53 naissances avec quelques pertes naturelles (seuls 45 cigogneaux ont réussi à prendre leur envol). Trois couples nicheurs et un malheureux célibataire ont été relevés en 2021. Les nouveaux construisent leur nid mais les couples anciens, souvent fidèles, reviennent nicher assez tôt afin que leur nid ne soit pas squatté par des individus paresseux. Jacques Lemaire a également relevé que le premier envol des cigogneaux s’effectuait durant le mois de juillet et qu’ils partaient entre le 15 août et le mois d’octobre.

Jacques Lemaire remercié par Claude Teissier, membre du bureau des Amis du Vieil Istres.

 

Prochaine conférence : Jeudi 16 décembre 2021, 18h00 à l’auditorium André Noël : L’épopée de la morue de Terre Neuve à Port-de-Bouc par Joseph Ros.
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L’assemblée générale du 16 octobre 2020

Après deux reports (samedi 28 mars 2020 et jeudi 24 septembre 2020), les Amis du Vieil Istres ont pu enfin tenir leur assemblée générale vendredi 16 octobre 2020 à 10h00 à l’espace 233 du CEC les Heures Claires (le pavillon de Grignan étant limité à 40 participants contraints à la distanciation). Une AG particulière placée, comme les Rencontres Historiques, sous l’égide du coronavirus qui a imposé des règles sanitaires strictes.

Les présents et les bons pour pouvoir ont permis d’atteindre le quorum nécessaire pour débuter la séance. René Giroussens a lancé les débats en annonçant aux plus grands regrets de tous, les décès survenus l’année 2019.

L’assemblée générale s’est ensuite déroulée sans accroc avec la lecture du PV de l’AG du 23 mars 2019, le rappel des activités 2019 (par le secrétaire Michel Yssert) et la présentation des comptes 2019 (par la trésorière Claude Teissier), approuvés par les commissaires délégués à cet effet.

Jacques Vanden Driessche (dit VDD) présente les résultats de son audit
sur le bilan comptable de l’année 2019.

 

Claude Herrera a ensuite rappelé que, suite à la pandémie du coronavirus, trois sorties et une conférence ont dû être annulé. Les activités pour l’année 2021 feront l’objet de décisions lors des prochaines réunions du Conseil d’administration et qui dépendront des mesures sanitaires. Puis, ce fut l’incontournable présentation du sommaire du bulletin n°42 ainsi que les sommaires des deux nouveaux hors-séries des Amis du Vieil Istres : Les acquisitions de la municipalité istréenne et du SAN et Les 50 ans du CEC .

Malgré les masques, on reconnait de gauche à droite : René Giroussens (président d’honneur), Nicole Joulia (première adjointe), Claude Herrera (président), Michel Yssert (secrétaire) et Claude Teissier (trésorière).

 

Une partie du public également masqué et espacé.

 

Après les interventions Nicole Joulia, première adjointe et les réponses aux questions posées par les adhérents, le bulletin n°42 et les deux hors-séries ont été gracieusement remis aux adhérents présents alors que, règles sanitaires obligent, l’apéritif traditionnel n’a pu être servi.

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L’assemblée générale des AVI 2020

La pandémie de la Covid-19 avait impliqué en mars l’annulation des activités des Amis du Vieil Istres et le report de l’Assemblée générale.

L’assemblée générale (initialement prévue le samedi 28 mars puis le jeudi 24 septembre) est désormais fixée au vendredi 16 octobre 2020 à 10h00 à l’Espace 233 (CEC) avec la remise (aux adhérents à jour de leur cotisation) du bulletin n° 42 et de deux nouveaux hors-séries.

ATTENTION : Pour ce RDV, apportez votre masque personnel (obligatoire). Du gel hydroalcoolique sera à disposition à l’entrée de l’Espace 233 où les participants seront installés sur des fauteuils séparés.

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La conférence de Pascal Jacques

Jeudi 23 février, à l’auditorium André Noël, un large public a bu sans compter les paroles d’un passionné d’aéronautique : Pascal Jacques. Sa conférence (la seconde organisée en 2020 par les Amis du Vieil Istres), portait sur le thème : La présence de la NASA sur la base d’Istres dans le cadre de l’atterrissage d’urgence de la navette spatiale américaine.

Membre du Conservatoire du Patrimoine Aéronautique Istréen, Pascal Jacques nous a d’abord présenté l’histoire de la navette spatiale américaine depuis sa création et son premier vol (avril 1981) jusqu’à son dernier tir (juillet 2011), la NASA ayant suspendu son programme spatial pour des raisons économiques. Durant cette période, la NASA a effectué 135 tirs de navette (satellites, station MIR …), un tir coutant environ 135 millions de dollars mais moins cher que les fusées. D’un poids à vide de 67 tonnes et d’une hauteur de 17 mètres sur 23 mètres de long, la navette (avec ses 7 astronautes) devait atteindre la vitesse de 27 000 kms/h pour être mise en orbite, soit environ 8 minutes après son décollage.

Pascal Jacques pendant sa conférence.

 

En cas de problèmes après environ 2’30 de vol, la navette ne pouvait plus faire demi-tour et regagner sa base de lancement à Cap Canaveral, attenante au centre spatial JF Kennedy en Floride. Il fallait alors la rerouter vers une base. Celle d’Istres avait été choisie pour sa position géographique, sa météo favorable et surtout pour sa piste d’atterrissage de 5 kms, la plus longue d’Europe. Cela ne s’est jamais produit mais la navette aurait atterri à Istres par le nord environ ½ heure après son départ, cela avec une zone d’exclusion aérienne de 35 kms autour de la base. En théorie, la navette serait « tombée » d’abord en spirale, comme une feuille morte puis, tout en planant, guidée automatiquement à partir de 3 500 mètres sur deux pentes étudiées et inclinées à 19° puis à 1,5°.

Lors du lancement d’une navette, des ingénieurs et des techniciens étaient présents sur la base d’Istres pour pallier un éventuel atterrissage. En cas de crash sur la piste, les pompiers militaires istréens étaient également en alerte. Ils avaient au préalable reçu une formation spécifique de sauvetage et d’intervention sur le site même de la NASA en Floride. Notons que la navette aurait atterri à une vitesse de 380 kms/h (200 kms/h pour un avion de chasse).

Pascal Jacques a illustré sa conférences par de nombreuses photos et vidéos :

  • Le site d’assemblage de la navette, sa mise délicate en position verticale et son transport jusqu’à la base de lancement.
  • L’impressionnant décollage de la navette accolée à de lourds réservoirs de carburants provoquant la poussée verticale.
  • L’entrainement et la formation des pompiers devant intervenir après un crash.
  • La récupération de la navette, son transport sur le dos d’un Boeing 747.
  • Et bien sûr, la désintégration de la navette Challenger le 28 janvier 1986, 73 secondes après son lancement, un accident dû à la défaillance d’un joint d’étanchéité.
Pascal Jacques remercié par Pierre Fontaine, membre du bureau des Amis du Vieil Istres.

 

Prochaine conférence : Jeudi 26 mars 2020, 18h00 à l’auditorium André Noël : L’épopée de la morue de Terre Neuve à Port-de-Bouc par Joseph Ros.
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