Le musée archéologique René Giroussens

Notre président d’honneur a été à l’honneur ce mercredi 24 juillet 2024. Il avait dénommé le musée archéologique René Beaucaire en faisant poser une plaque à l’entrée en honneur du président fondateur de l’association. Une dénomination officieuse … car ce musée finalement sans nom a pris ce mercredi l’appellation officielle de Musée archéologique René Giroussens.

René et Huguette en compagnie de leurs arrière-petits-enfants et de M. François Bernardini, maire d’Istres. Ci-dessous, dévoilement de la plaque : Musée archéologique René Giroussens.

C’était une volonté de M. François Bernardini d’honorer de son vivant (plutôt qu’à titre posthume) René Giroussens. Un bel hommage en présence d’amis proches, de sa famille (enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants) et bien sûr des membres du bureau des Amis du Vieil Istres.

Au discours élogieux du maire d’Istres, René a répondu avec sa modestie habituelle avant que son fils Christian retrace brillamment l’histoire du musée et de sa fondation grâce aux découvertes des pionniers de l’association : le site de l’abri Cornille (classé monument historique en 1949), le Castellan, les amphores du golfe de Fos représentant l’une des plus belles collections au monde.

Discours de M. François Bernardini et de René Giroussens..

Certes, ce musée de la place du Puits neuf a été fermé au public en 2012 à la suite de l’effondrement d’un plafond. Mais M. François Bernardini, maire d’Istres, nous a appris que des études étaient lancées afin de le réhabiliter et même de l’agrandir par un nouveau bâtiment empiétant dans la cour du musée.

Ainsi, les Istréens et les touristes pourront découvrir ou revisiter les trésors archéologiques du musée René Giroussens mais il va falloir patienter un certain temps … Il faudra également patienter pour connaitre le second musée d’Istres qui prendra place dans l’actuelle médiathèque (bientôt remplacée par la médiathèque René Char en fin de construction). Il offrira une histoire d’Istres plus récente (base aérienne, chemin de fer, usine de Rassuen, complexe de Fos …).

Istres labellisée Ciéuta mistralenco

Membre de l’Académie de Marseille, commandeur de la Légion d’honneur (1909) et, entre autres, prix Nobel de littérature (Mirèio, 1904), notre célèbre Frédéric Mistral (1830-1914) avait auparavant créé le Félibrige. Il était alors à la tête de sept jeunes poètes provençaux qui ont œuvré pour sauvegarder et promouvoir la langue, la culture, les traditions et l’identité des régions de Basse Provence jusqu’à la Catalogne. Aujourd’hui, les grands maitres du Félibrige (Capouliés) sont chargés de maintenir cette œuvre fondée le 21 mai 1854 au château de Font-Ségugne (Châteauneuf-de-Gadagne, Vaucluse).

Le dimanche 31 mars 2024, lors d’une cérémonie au Magic Mirrors, la ville d’Istres a obtenu le label Ciéuta mistralenco (cité mistralienne), un label créé en 2022 par les membres actuels du Félibrige dans le but de récompenser les communes qui promeuvent l’identité provençale, chère à Frédéric Mistral.

Signature de la chartre. De gauche à droite : Sabine Mistral (syndic de Provence du Félibrige), Céline Camoin (adjointe au maire), François Bernardini (maire d’Istres), Nicole Joulia (sa première adjointe) et Paulin Reynard (capoulié du Félibrige et fondateur des Ciéuta mistralenco).

La chartre est signée et dévoilée au large public du Magic Mirrors.

 

Il fallait pour cela remplir les conditions de la chartre des Ciéuta mistralenco. Parmi les différents points cruciaux de cette liste, 15 associations istréennes attachées au patrimoine et aux traditions ont participé pour l’obtention du label : La Chorale provençale, L’Escolo dis Arnaveù, La fête des Bergers, Lou Liame, Lou Trelus, Saint-Etienne Renaissance, les Boules (Gazeuse, Humide, des Magnans, Sauvage), le Club taurin d’Entressen, le Toro Club Istréen, la Société des provençales, la Rame traditionnelle et bien sûr les Amis du Vieil Istres. Notre association était représentée par Pierre Fontaine et Luc Fabre en l’absence de son président et de ses vice-présidents.

La plaque officielle Ciéuta mistralenco ornera désormais
toutes les entrées routières d’Istres.

Istres est ainsi devenue la 5ème ville des Bouches-du-Rhône à obtenir cette distinction. Outre les représentants des associations istréennes attachées au patrimoine et les élus de la commune, la cérémonie s’est déroulée sous la présidence d’honneur de Paulin Reynard (capoulié du Félibrige depuis 2022) et en présence de Sabine Mistral, syndic de Provence du Félibrige, 3ème Majorale arlésienne (Cigale d’Or en 2023) et 16ème reine d’Arles (1996).

Ce label est décerné lors d’une année anniversaire : en effet, 2024 célèbre les 120 ans du prix Nobel du célèbre félibre, les 170 ans de la création du Félibrige alors que Frédéric Mistral nous a quitté il y a 110 ans.

Notons également que l’Istréen Charles Rostaing, président d’honneur des Amis du Vieil Istres lors de la création de l’association en 1947, avait été élu Capoulié de 1956 à 1962.

Les activités 2024

Malgré le décès soudain de son président, l’association vous propose néanmoins quelques activités pour l’année 2024 … Un programme un peu restreint pour l’instant qui pourra sans doute s’étoffer prochainement. N’hésiter pas à consulter cette page de temps en temps. :

1. Deux sorties sont prévues :

Samedi 16 mars 2024, journée complète à Pezenas (Hérault) : visite de la ville, suivie de quelques saynètes et visite l’après-midi de la Grange des Prés (domaine où Molière a résidé et classé monument historique)
Prix : 45 euros (repas non compris … le repas est sorti du sac ou libre dans un restaurant).
Départ du car : 7h30, esplanade Bernardin Laugier.
Réservation avant le 9 mars.

Samedi 13 avril 2024, demi-journée à Marseille : visite du musée des Beaux Arts (Palais Longchamp) et du parc Longchamp avec l’histoire de l’arrivée de l’eau à Marseille (sortie en lien avec la conférence du 11 avril précédent).
Prix :15 euros.
Départ du car : 13h00, esplanade Bernardin Laugier.
Réservation avant le 9 avril.

Réservation des sorties :
Chèque à l’ordre des Amis du Vieil Istres et à envoyer à :
Les Amis du Vieil Istres, boulevard de la République (ancienne mairie), 13800 Istres.
ou à :
Michel Issert, Terrasse des Oliviers, 30, rue du roi René. 13800 Istres.
Pour tout autre renseignement, tel : 06 60 17 61 04.

2. L’assemblée générale :
Elle est fixée au samedi 23 mars 2024, à 10h00 au Pavillon de Grignan avec la remise du bulletin n° 46.

3. Quatre conférences sont prévues, toutes à l’auditorium Charles Aznavour (derrière le gymnase Le Podium, quartier de Trigance) et à 18h00 :

Jeudi 18 janvier 2024 : La géographie, instrument de l’espace par Christian Bruschi.

Jeudi 15 février 2024 : Les peintres gransois du XXe siècle par Clément Moineau.

Jeudi 21 mars 2024 : Les Ligueurs en Provence, la dictature de Casaulx par Robert Strozzi.

Jeudi 11 avril 2024 : Le canal de Marseille et histoire de l’arrivée de l’eau à Marseille par Michel Issert (conférence en lien avec la sortie à Marseille du 13 avril suivant).

4. Les Rencontres Historiques , CEC (Espace 233) :
La date est fixée au samedi 5 octobre 2024 à 9h00.
4 communications historiques sont prévues (2 le matin et 2 l’après-midi).
Le repas sera pris sur place (et toujours sur réservation).
Le programme détaillé est disponible depuis la page d’accueil.

Pour plus de détails :

Accès direct à la page des conférences.

Accès direct à la page des sorties.

Accès direct à la page des Rencontres Historiques.

Accès direct à la page de l’Assemblée Générale.

Décès de Claude Herrera

Claude Herrera, président des Amis du Vieil Istres depuis 2014, est subitement décédé le 28 novembre 2023, lors d’un voyage à Munich (Allemagne).

Michel Issert, vice-président de l’association, assure la présidence par interim jusqu’à la prochaine assemblée générale prévue le samedi 23 mars 2024.

La sortie au stade Orange Vélodrome

Vendredi 12 mai 2023, les Amis du Vieil Istres s’étaient rassemblés à 13h00 au bas de l’esplanade Bernardin Laugier. Le car les a emmenés à Marseille pour une visite guidée du stade Orange-Vélodrome. 22 Amis avaient répondu à l’appel, soit l’équipe type et 11 remplaçants de qualité.

L’Olympique de Marseille (dit l’OM) est un club mythique de football, aux nombreux titres dont le seul actuellement en France à avoir gagné la coupe d’Europe des clubs champions (Ligue des champions actuelle). Un club médiatique qui fait partie de l’histoire régionale et souvent médiatisé tel le quotidien La Provence qui lui consacre chaque jour deux pages, même s’il n’y a rien de particulier à dire …

L’Olympique de Marseille a été fondée le 31 août 1899 (arrêté préfectoral) puis le 8 janvier 1900 (lors d’une assemblée générale) par un ancien joueur de rugby : René Dufaure de Montmirail (1876-1917). Le stade de l’Huveaune était le lieu des rencontres jusqu’en 1937, année où a été créé le stade vélodrome : 30 000 places sont alors réservées à différentes disciplines : le football bien sûr mais aussi le rugby, l’athlétisme et des courses cyclistes sur la piste qui lui a légué son nom.

Les Amis du Vieil Istres devant l’entrée ouest (tribune Jean Bouin) du stade Orange Vélodrome.

 

Nombreuses sont les extensions et les rénovations du stade au cours du XXe siècle, la plus notable reste celle de 1998 (coupe du monde en France) lorsque la capacité a été portée à 60 000 places. Notons également celle de 2014 avec la couverture des places assises et une capacité portée à 67 000 (dont 6 000 places VIP et 8 500 m2 d’espace réception). En 2016, à la suite d’un contrat sur 10 ans avec Arema et Orange, le stade vélodrome est devenu l’Orange vélodrome.

Pour voir les images résumant la visite du stade Orange Vélodrome, cliquer sur le pavé ci-dessous :

Prochaine sortie : probablement dans l’Hérault, vers Pezenas au cours de l’automne. Vous serez informé dès que cette sortie sera finalisée.

L’assemblée générale 2023

L’assemblée générale des Amis du Vieil Istres s’est tenue le samedi 25 mars 2023 à 10h00, au pavillon de Grignan. Les présents (environ 70) et les bons pour pouvoir (21) ont permis d’atteindre le quorum nécessaire pour débuter la séance. René Giroussens, président honoraire, a d’abord présenté les disparus pour lesquels une minute de silence a été observée :
Max FABRE (vice-président des AVI), Jacques VAN DEN DRIESSCHE (auditeur aux comptes) ainsi que les adhérents suivants : Robert JULLIEN, Robert CASTANIER, Rose GEORGES, Madeleine SPIELMANN, Odette BOURGUIN et Gérard LENCI (ancien président d’Archipal).

L’assemblée générale s’est ensuite déroulée sans accroc. D’abord avec un discours du président Claude Herrera, regrettant une perte d’adhérents, la faute à des décès de personnes âgées et à une population istréenne de moins en moins préoccupée par l’histoire locale. Claude a ensuite rappelé les conférences organisées en 2022 et celles en cours de l’année 2023.

 

Michel Yssert, secrétaire des AVI a enchainé par la lecture du PV de l’assemblée générale du 26 mars 2022. Il a fait un rappel sur les sorties culturelles de l’année 2022 puis présenté les sorties en cours de cette année avec un report probable au samedi 13 mai 2023 de la sortie à Marseille initialement prévue le 1er avril.

Sébastien Avy, trésorier, a ensuite présenté le bilan comptable 2022, approuvé par les auditeurs aux comptes mais avec un solde négatif de 826 euros. Une perte volontaire pour compenser la hausse des prix et afin de ne pas augmenter celui des sorties.

Claude Herrera a repris le micro pour énumérer la liste des membres retenus pour figurer au conseil d’administration (ils seront élus mardi prochain) et présenter l’incontournable bulletin n°45 avec, cette année, cinq articles concernant l’histoire d’Istres.

Claude Herrera présente le bulletin n°45.
On reconnait à ses côtés Nicole Joulia, René Giroussens et Michel Yssert.

 

L’assemblée générale s’est poursuivie par deux discours : d’abord celui de Gilles Priaud, conseiller municipal, délégué à la Valorisation du Patrimoine … qui a retracé la future restauration de la chapelle Saint-Sulpice. Nicole Joulia, conseillère départementale et première adjointe a enchainé en donnant de bonnes nouvelles sur l’état de santé du maire, actuellement en convalescence dans son domicile. Elle a complimenté notre association pour ses activités et ses recherches sur l’histoire locale sans oublier de préciser que Les Amis du Vieil Istres bénéficient d’une réputation appréciée au Conseil départemental.

Le bulletin n°45 a été distribué aux adhérents à jour de leurs cotisations. Un apéritif a clôturé cette AG du 25 mars 2023.

 

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La sortie à Arles

Samedi 11 mars 2023, une trentaine d’Amis du Vieil Istres s’étaient rassemblés à 8h30 au bas de l’esplanade Bernardin Laugier. Le car les a emmenés en Arles pour visiter le le muséon Arlaten et le musée de l’Arles antique.

Soucieux de préserver notre culture régionale, Frédéric Mistral a d’abord créé le Muséon Arlaten en 1899 au second étage du tribunal de commerce d’Arles. Ce musée s’est ensuite installé en 1909 dans ses locaux actuels, soit dans l’ancien hôtel seigneurial Laval-Castellane (construit à la fin du XVe siècle puis racheté par les Jésuites au XVIIe siècle qui ont alors créé une école et une chapelle). Les divers bâtiments formant cet ancien hôtel ont été classés monuments historiques en 1905, 1907, 1921 et 1944. Fermé en 2009, le Muséon Arlaten a réouvert ses portes aux visiteurs le 19 mai 2021 après une restauration débutée en 2015 alors qu’il était devenu musée départemental en 1999 lors de son centenaire.

Les Amis du Vieil Istres devant l’entrée du musée Arlaten.

 

Le simple fait d’avoir cité Frédéric Mistral nous a presque levé tout suspense. En effet, ce musée est consacré aux arts, à l’ethnologie, à l’histoire et aux traditions du pays d’Arles et de la Provence. Il est divisé en cinq temps forts :

Temps 1 : consacré au contexte de la création du musée à travers trois salles : filiation culturelle avec l’antiquité gréco-romaine, source d’une identité locale très forte, le Félibrige ou l’académie littéraire chargée de promouvoir la langue méridionale et enfin la démarche ethnographique utilisée pour les premières collections du Muséon.
Temps 2 : le musée des années 1900 avec des scènes de la vie provençale, alors que deux autres salles sont dédiées : l’une à Frédéric Mistral et l’autre aux rites et aux traditions de la région d’Arles.
Temps 3 : le musée des années 40 avec principalement le costume d’Arles et le mobilier provençal.
Temps 4 : le musée des années 1970 avec la bouvine, les traditions pastorales et agricoles ainsi que l’incontournable cabane camarguaise.
Temps 5 : le musée aujourd’hui avec autres des histoires et des points de vue sur la Provence contemporaine.

Le muséon collectionne 40 000 objets, 2 786 bijoux et monnaies, 2 934 tableaux, 2 984 pièces de textiles, 15 564 ouvrages patrimoniaux, 157 manuscrits … soient 416 mètres linéaires de bibliothèques patrimoniales et 178 mètres linéaires d’archives historiques. On comprend donc que tout ne peut être présenté au sein des 1 611 m2 ouverts au public.

Après le repas de midi au restaurant le Waux-Hall, boulevard des Lices, les Amis du Vieil Istres ont quitté le centre-ville pour se rendre sur la presqu’île de l’ancien cirque romain. Sur les 6 hectares qui la forment, a été construit en 1995 le musée de l’Arles antique sur des plans de l’architecte Henri Ciriani.

Les Amis du Vieil Istres devant l’entrée du musée départemental Arles Antique.

 

Ancienne cité romaine, célèbre entre autres pour ses arènes et la nécropole des Alyscamps, la ville d’Arles, à la suite de travaux et de fouilles réalisés sur plusieurs siècles, a pu réunir des pièces de collections notables. Des pièces qui avaient d’abord été conservées dans deux musées : celui de l’église Sainte-Anne (créé en 1808) et celui de l’ancienne église des Jésuites (créé en 1936).

Un manque de place a impliqué la création du musée de l’Arles Antique en 1995, ce musée rassemblant la plus importante collection archéologique de Provence. Les collections présentées vont de la préhistoire à l’Antiquité tardive. Depuis son inauguration, le musée a connu deux extensions : l’une en 2013 à la suite de la découverte en 2004 d’un navire presque intact dans le Rhône (Arles-Rhône 3) alors que le Hortus a été créé en 2010, soit un jardin public à la romaine sur un espace de 6 000 m2.

Pour voir une partie de ces collections présentées au musée Arlaten et au musée de l’Arles Antique, cliquez sur les pavés ci-dessous :

Prochaine sortie : RDV le 1er avril 2023 pour une journée à Marseille avec la visite du mythique stade Orange Vélodrome et de l’immeuble de l’architecte Le Corbusier (dit aussi Maison du Fada).

Réservation des sorties : chèque à l’ordre des Amis du Vieil Istres et à envoyer à :
Les Amis du Vieil Istres, boulevard de la République (ancienne mairie), 13800 Istres.
ou à : Michel Issert, Terrasse des Oliviers, 30, rue du roi René. 13800 Istres.

Prix des sorties et heure de départ : à suivre sur la page d’accueil (cliquez sur Voir le programme des activités 2023). Le prix et l’heure du RDV seront indiqués dès qu’ils auront été finalisés.

Pour tout autre renseignement, tel : 06 23 98 17 85 ou 04 42 55 67 13.

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La conférence de Robert Strozzi

C’est toujours à l’auditorium Charles Aznavour que ce jeudi 9 février 2023, les Amis du Vieil Istres ont proposé la seconde conférence de l’année sur le thème : D’Arles la romaine à la Cité médiévale par le talentueux Robert Strozzi, membre du bureau des AVI.

Robert nous a conté une longue période de l’histoire d’Arles … d’abord un territoire ligure dès le Xe siècle avant JC (sous le nom d’Arelate signifiant près d’un étang, en référence aux divers terres marécageuses l’entourant). Arles est ensuite devenue grecque (sous le nom de Thélinié, la terre nourricière) puis romaine (reprenant sa désignation initiale : Arelate), pour devenir au XIIe siècle une capitale d’empire et un haut-lieu de la chrétienté.

Arles a bénéficié de sa situation géographique au bord du Rhône. Les Phocéens avaient déjà développé l’activité fluviale en créant un emporion (port de commerce), prémice du port maritime romain à la suite du creusement du canal de Marius (Fossae Marianae) reliant le Rhône à la Méditerranée. Sous Jules César, Arles devient alors une colonie romaine et s’enrichit (du règne d’Auguste, successeur de Jules César, jusqu’au IVe siècle) par de nombreux monuments (le Théâtre, le Cirque, l’Amphithéâtre, les Thermes…)

La christianisation s’est installée dès les premiers siècles de notre ère. Constantin Ier, premier empereur romain chrétien (272-337), réunit un Concile à Arles le 1er août 314. La personnalité des évêques, en particulier Trophime (premier évêque d’Arles au IIIe siècle), puis plus tard Honorat, Hilaire, Césaire, ont nettement contribué au prestige de l’Eglise. Une Eglise qui, pour bâtir ses lieux de culte, n’a pas hésité à piller les pierres de certains édifices romains.

Arles a par la suite connu de nombreux visiteurs engendrant des conflits et des guerres qui ont fait osciller la gloire de cette ville. Parmi les plus connus, on peut citer les Wisigoths, les Ostrogoths (qui l’ont vendues aux Francs), les Normands, les Lombards appelés par Charles Martel pour combattre les Sarrasins …

Puis en 1179, c’est à Arles que Frédéric Barberousse (Frédéric Ier de Hohenstaufen) est couronné empereur du Saint-Empire Romain. Jusqu’au XIIIe siècle, Arles connait des périodes fastes grâce à la puissance de ses archevêques, mais aussi des crises dues aux conflits entre la Papauté et le Saint-Empire Romain Germanique sans oublier des épidémies, de peste notamment…

Mais au XVe siècle, les Angevins s’installent en Provence et Aix devient la capitale du Comté, détrônant ainsi le prestige d’Arles. Une nouvelle page de l’histoire d’Arles s’ouvre alors et clôture ainsi la période arlésienne choisie par Robert …

Robert Strozzi remercié par Claude Herrera en fin de conférence.

Prochaine conférence : jeudi 2 mars 2023, auditorium Charles Aznavour, 18h00 : Le droit des femmes dans l’entre-deux guerres par Jeanne Marie Sauvage-Avit, historienne. .

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La sortie à Marseille

Malgré un fort Mistral ce samedi 4 février 2023, une cinquantaine d’Amis du Vieil Istres s’étaient rassemblés à 08h30 au bas de l’esplanade Bernardin Laugier. Le car les a emmenés à Marseille pour visiter la réplique de la grotte Cosquer et le MUCEUM, musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée.

La journée a débuté par la visite de la réplique de la grotte Cosquer ouverte au public depuis le 4 juin 2022. Elle permet aujourd’hui aux visiteurs de connaitre un lieu inaccessible dont l’original vit ses derniers jours. Elle a été réalisée à l’échelle de l’originale et au plus près de la vérité, aussi bien pour reconstituer les parois de la grotte et de ses spéléothèmes que pour ses 480 peintures reproduites. Un art pariétal pour lequel les spécialistes ont employé les mêmes matériaux utilisés autrefois par les occupants.

Un ascenseur scaphandrier (avec des hublots simulant l’immersion) descend le visiteur au niveau -2. La visite s’effectue alors à bord d’un module automatisé de six places se déplaçant à la vitesse de 400 mètres par heure sur un parcours de 220 mètres. Soit une visite de 35 minutes assistée par un audio guide synchronisé où le comédien marseillais Philippe Caubère relate avec précision des textes du préhistorien Thierry Félix.

La visite s’est poursuivie avec des vidéos, l’une relatant l’histoire de la réplique (Salle des Pas perdus) et l’autre celle de la découverte de la grotte originale dans l’amphithéâtre Jean Courtin. Puis ce fut l’accès au niveau 3 de la villa Méditerranée. Un espace est alors consacré aux rapports entre les animaux et les hommes préhistoriques qui vivaient jadis dans ce lieu insoupçonné ainsi qu’aux raisons qui ont amené l’ennoiement de la grotte.

Cette visite nous a immergé dans un extraordinaire retour au passé et dans une grotte habitée et décorée par nos ancêtres. D’ailleurs Cosquer est un terme de toponymie bretonne se traduisant par vieux village, lieu ancien, petite habitation … Une appellation prédestinée …

Les Amis du Vieil Istres devant l’entrée de la Villa Méditerranée
qui abrite la réplique de la grotte Cosquer.

 

Après le repas de midi où chacun a pu choisir son restaurant, la journée s’est poursuivie avec la visite du Muceum qui prend place sur le J4 (bâtiment construit sur l’ancienne jetée n°4 du port).

Le J4 ou Muceum est un cube parfait de 72 mètres de côté, conçu par l’architecte français Rudy Ricciotti. Inauguré le 7 juin 2013 (pendant l’année où Marseille a été élue capitale de la culture), ce J4 s’étend sur différents niveaux :

Niveau -1 : auditorium, accueil de groupe.
Niveau 0 : expositions permanentes (anthropologie, archéologie, histoire, art).
Niveau 1 : médiathèque.
Niveau 2 : expositions temporaires.
Niveau 3 : terrasse et accès au fort Saint-Jean.

Depuis la terrasse du Muceum, on peut donc accéder librement, via une passerelle de 130 mètres, au fort Saint-Jean où des expositions temporaires sont présentées dans certains bâtiments. Ce fort offre des panoramas imprenables sur le Vieux-Port, Notre-Dame de la Garde, le palais du Pharo, le Muceum et la villa Méditerranée. Il a été construit sous Louis XIV d’abord sur des plans de l’ingénieur Louis Nicolas de Clerville jusqu’à son décès en 1678, année où Vauban a pris la suite.

Pour voir la journée en images, cliquez sur les pavé ci-dessous :

Prochaine sortie : le samedi 11 mars 2023 à Arles avec les visites du Muséon Arlaten suivie l’après-midi du musée Arles Antique.

Réservation des sorties : chèque à l’ordre des Amis du Vieil Istres et à envoyer à :
Les Amis du Vieil Istres, boulevard de la République (ancienne mairie), 13800 Istres.
ou à : Michel Issert, Terrasse des Oliviers, 30, rue du roi René. 13800 Istres.

Prix des sorties et heure de départ : à voir sur la page d’accueil (cliquez sur Voir le programme des activités 2023).

Pour tout autre renseignement, tel : 06 23 98 17 85 ou 04 42 55 67 13.

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La conférence de Jo Ros

Jeudi 26 janvier 2023, à l’auditorium Charles Aznavour, Jo Ros, peintre, écrivain et poète, nous a offert la première conférence de l’année organisée par les Amis du Vieil Istres. Le thème portait sur un sujet proche d’Istres : Histoire de la prud’homie de pêche de Martigues.

Tout avait commencé au IXe siècle avec la création des bourdigues, un système d’agencement de roseaux servant par barrage à piéger les poissons dans le canal de Martigues. Ce qui créa des conflits entre les pêcheurs bourdigaliers et les embarcations se rendant en mer. D’autres conflits sont nés également entre les pêcheurs martégaux et les autorités friandes de poissons tels les comtes de Provence, le vicomte de Marseille, les seigneurs de la région, l’archevêché d’Arles, les Papes … Des pêcheurs professionnels sont alors devenus des médiateurs pour apporter une expertise dans les décisions de justice liées à ces rivalités, toujours oralement, sans écrit et sans frais.

Jo Ros lors de sa conférence à l’auditorium Charles Aznavour.

Il en a été ainsi jusqu’à la Révolution. En effet, la prud’homie de Martigues est devenue une institution officielle le 1er janvier 1791. Les prud’hommes siégeaient alors au Plan de Meyran (îlot disparu entre Jonquières et l’Île) et dans l’ancienne chapelle des Pénitents noirs désaffectée depuis 1758. Puis en 1859 dans une nouvelle bâtisse proche de la précédente.

Mais au début du XXe siècle, le Plan de Meyran est détruit afin d’élargir et approfondir le canal Gallifet (entre Jonquières et l’Île) et permettre le passage de navires plus importants vers l’étang de Berre. La prud’homie est expropriée. Elle déménage alors en 1920 dans ses locaux actuels, situés au 12, quai Lucien Toulmond (quartier de l’Île).

L’actuelle prudhommie martégale (ou tribunal de pêche) est depuis le siège de la juridiction des prud’hommes du quartier maritime de Martigues. Onze prud’hommes y siègent. Sa juridiction s’étend de la Camargue (embouchure du Rhône) jusqu’à l’anse de Boumandariel (entre Carro et Sausset-les-Pins), étang de Berre (et donc Istres) inclus. Elle gère toujours les conflits liés à la règlementation de la pêche décidée par le ministère de la Mer (outils employés, périodes de récoltes etc …). Notons que 33 prud’homies sont recensées de Vintimille à Port-Vendres

Jo Ros répondant aux nombreuses questions du public en fin de conférence.

Prochaine conférence : jeudi 9 février 2023 à 18h00 à l’auditorium Charles Aznavour. Thème : D’Arles la romaine à la Cité médiévale par Robert Strozzi, membre du bureau des AVI.

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