TOPONYMIE
Ou l’histoire d’Istres par les noms.
 
ALLEES, TRAVERSES, IMPASSES, PASSAGES et MONTEES
 
1. Les Allées.
 

Allée Adrien Blanc : Dénommée en 1990, cette allée mène au complexe sportif Auguste Audibert. Elle rend hommage à Adrien Blanc (1934-1990), originaire de Bédarieux (Hérault), ancien employé communal (embauché le 1er juin 1966) et gardien de but (football) de la SSI (Section Sportive Istréenne). Adrien Blanc est décédé le le 27 février 1990 des suites d’un accident de voiture survenu le 14 décembre 1989.

Allée des Bories : Les Tartugues. Appellation datant de 1993 sans rapport direct avec le quartier mais voir ce mot dans la rubrique Patrimoine istréen.

Allée du Cerfeuil : En 2008, les dénominations des allées en haut du Ranquet ont été remaniées et remplacées par des noms de plantes. Beaucoup étaient auparavant numérotées. Ainsi l’allée n°1 est devenue l’allée du Cerfeuil, la n°3 : l’allée des Violettes, la n°4 : l’allée des Fougères, la n°5 : l’allée des Hortensias, la n°6 : l’allée des Clématites, la n°7 : l’allée des Guimauves. Dans ce même secteur, le chemin Parallèle a été dénommé allée des Glycines, le chemin du Plateau d’Or : allée des Solaniums et enfin le Grand Chemin : allée des Géraniums.

Allée de la Claparde : Dans la rue du Cascaveau (grelot en provençal), débutent 3 allées qui retentissent également : celle de la Claparde (du prov. clapardo : grande sonnaille suspendue au cou des chevaux et mulets), de la Clarine (la plus petite des sonnettes à moutons) et l’allée du Redon (du prov. redoun : une autre grosse sonnaille suspendue au cou des béliers conducteurs, grelot de cheval …). A proximité dans le lotissement de la Grande Conque, les allées du Carillon, du Sonnaillon et de la Campanile s’en font l’écho.

Allée du Couloubris : Entressen. Ce sont les habitants de cette allée qui ont choisi cette appellation en 1986. Une appellation tirée du provençal coulobre, coulobri : dragon, serpent ailé. D’où la légende du Coulobre, un monstre qui hantait la Fontaine de Vaucluse et que l’évêque Saint-Véran a chassé. Les Entressenois ont eu du flair car 12 années après ce choix, Remi Balzano (dans son ouvrage Istres entre Mer, Rhône et Durance) a ressuscité cette légende avec un autre Coulobre vivant cette fois dans l’étang de l’Olivier. Si bien qu’en 2010, l’Office du Tourisme organisa un concours de dessin sur le thème du Coulobre pour identifier et populariser l’animal légendaire. Nicole Mollier remporta le premier prix sur 39 dessins réalisés par des Istréens de 6 à 65 ans. Le Couloubre fut ensuite remanié pour devenir la mascotte de l’Office du Tourisme. Un Office qui remania également la légende grâce aux écrits de Géraldine Lopez et de Marie-Laure Malric pour créer une bande dessinée parue en 2015.

Allée de la Couprenède : Du provençal cauprenedo : lieu planté de charmes. Souto la cauprenedo est également le nom d’une polka provençale. Cette allée qui relie le parc des Salles au lotissement des Charmilles (allée couverte ou haie de charmes taillés en topiaire) se prolonge par l’allée de la Ritournelle (refrain) et aboutit à la rue de la Madelon (célèbre chanson). On reste dans la danse et la musique puisque l’allée de la Couprenède croise dans le parc des Salles l’allée de la Citharède (chanteur grec s’accompagnant d’un cithare). A proximité de celle-ci, deux autres dénominations : l’allée de la Bonne Chanson et la rue Passacaille (genre musical apparu au XVIIème siècle et appellation choisie par une chorale istréenne fondée en 1982).

Allée des Échoppes : Passe au centre du quartier du même nom (construit en 1983) où certains rez-de chaussées des HLM comportent des commerces (échoppe : boutique adossée à un mur). Le centre commercial des Echoppes a été dénommé en 1992 à l’unanimité des commerçants.


Allée des Frères Loubière : Ainsi dénommée en 1986 dans le quartier de la Romaniquette, en hommage à deux figures istréennes aux multiples facettes. Louis Loubière (1907-1986) était garde champêtre, jouteur (champion de France dans les années 40 avant les règlements officiels), entraîneur de jeunes (avec son frère) de la SSI (Section Sportive Istréenne). Résistant durant la Seconde Guerre mondiale, il sera nommé chef de l’Armée Secrète et des Corps francs de la Libération en 1943. Ses actes et sa bravoure lui ont valu une décoration à titre posthume de la Croix du Combattant Volontaire de la Résistance en 2002. Plus politique, son frère Gustave (1905-1976) sera conseiller municipal après la guerre auprès de Félix Gouin et son engagement motivera Jacques Siffre pour se présenter aux élections en 1974. Egalement résistant, il faisait partie du groupe qui arrêta en août 1944 le maire d’Istres mis en place par le gouvernement de Vichy.

Cliquer sur le pavé ci-après pour en savoir plus sur Louis Loubière durant la Résistance. (voir également Louis Loubière sur les sites internet Le Maitron et Le musée de la Résistance.


Allée Johannis Gros : Une courte allée ainsi nommée en 1996 à l’entrée de la caserne des pompiers Alfred Girot. La dédicace rend hommage au premier chef d’une subdivision des pompiers istréens mise en service le 1er janvier 1894. Né à Tarascon le 25 juin 1859, Paul Johannis Gros portait d’autres casquettes dans la vie civile : conseiller municipal, agent voyer cantonal et architecte communal. Il dressa le projet de l’autodrome de Miramas après avoir conçu les premières arènes en 1901. Il fut le premier à donner des cours du soir (de pré-apprentissages et complémentaires de technologie). Cependant, il revêtait son uniforme de sous-lieutenant en parallèle de ses activités professionnelles et avait écrit lui-même le premier règlement des sapeurs istréens. Décédé à Istres le 27 avril 1934.

Allée du Gros Chêne : Entressen. Nom attribué en 1982 lors de la construction du lotissement du même nom sur un emplacement où trônait probablement un … gros chêne. A Entressen, plus d’une vingtaine de rues portent le nom de fleurs et d’arbres, parfois sous une appellation provençale comme l’avenue des Piboules (peupliers) ou la rue du Pebre d’Aï (sarriette). La plupart se rapportent plus à la Crau qu’au quartier.

Allées Jean Jaurès : Autrefois le cours de l’hôpital qui se tenait devant le Portail d’Arles (second hôpital-hospice d’Istres qui a remplacé l’ancien hôpital dit Hôtel Dieu de la rue des Bourras). Il deviendra le Cours (tout court) lorsqu’il sera agrandi par Jean-Jacques Prat, maire d’Istres (1854-1859). L’ancien hôpital et les maisons qui limitaient l’accès à l’actuelle avenue Jean Lebas, seront détruits durant le mandat de Pierre Antoine Grimaud (maire d’Istres de 1885 à 1994). Le cours fut alors réellement ouvert des deux côtés. Puis il fut surnommé cours des Platanes avant de prendre l’appellation Jean Jaurès lors d’une délibération du 6 juin 1925. Un moindre hommage à celui qui fut assassiné le 31 juillet 1914 pour son pacifisme et son opposition au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Professeur agrégé, Maître de conférences et homme politique français, Jean Jaurès (1859-1914) fut député et premier véritable leader du Parti Socialiste ainsi que le directeur et fondateur du quotidien L’Humanité en 1904. Il fut un temps où la circulation se tenait de part et d’autre de l’allée centrale (piétonne) puis après une inversion (circulation de voitures au centre), il est devenu entièrement piétonnier en juin 2013. Il a alors pris l’appellation : les Nouvelles allées Jean Jaurès. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la municipalité istréenne (installée par le gouvernement de Vichy), l’avait nommé Cours Pasteur.


Les Allées Jean Jaurès … un matin avant l’affluence … A gauche : le buste de Jean Jaurès réalisé par le sculpteur marseillais Oscar Eichacker (1881-1961). Ce fut le premier du département consacré au leader socialiste. Il fut positionné en 1934 d’abord sur la place Jules Guesde, (lors de l’inauguration du Casino, théatre de l’Olivier aujourd’hui), puis à l’entrée de la Maison du Social (cinéma Le Coluche aujourd’hui) et ensuite sur l’avenue Jean Lebas (devant le Portail d’Arles). Il est actuellement sur la placette à l’angle du boulevard Léon Jouhaux. L’appellation a aujourd’hui disparu mais cette placette fut baptisée en 1934 square Antoine Grimaud, en hommage au maire d’Istres 1885-1894. Né en 1830 à Salon, Antonin Grimaud fut nommé instituteur à Istres en 1850.           


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Allée Léo Lagrange : Homme politique français (1900-1940). Résistant décédé suite à un éclat d’obus lors de la Seconde Guerre mondiale. Député, sous-secrétaire d’Etat aux Loisirs et aux Sports (1936-1938), cet humaniste a beaucoup œuvré et contribué au développement des loisirs sportifs … préférant le sport pour tous à la compétition sélective et prônant la moralité dans les disciplines gangrénées par l’argent. Dans cet esprit et par des démarches éducatives, des clubs s’ouvrirent à titre posthume en 1950 avant d’être regroupés au sein d’une fédération portant son nom. On lui doit également la création des auberges de jeunesse. Cette allée passe devant l’ancien centre Léo Lagrange, ouvert à des colonies de vacances en 1955, sur l’emplacement du château Silhol (voir chemin du Château) et de la Villa Alezais. Propriétés communales, les installations étaient louées à la fédération des clubs de loisirs Léo Lagrange. Cette allée a d’abord reçu son appellation en 1962 sur une proposition de Mr Pavard, intendant du centre puis de nouveau en 1993 suite à des modifications de sa trajectoire initiale (urbanisation du quartier). Le site est occupé aujourd’hui par une annexe sportive de la communauté Ouest Provence.

Allée Marius Laugier : Rassuen. Dénommée en 1995. Ouvrier, conseiller municipal et ancien adjoint des maires Félix Gouin, Raymond Filippi, Marcel Cornille et Guy Romelli (délégué spécial Rassuen de 1941 à 1971). Président fondateur de la société de chasse La Sarcelle et président honoraire du Comité des fêtes de Rassuen. Marius Laugier (1902-1987) était l’oncle de Bernardin Laugier et le gendre d’Ange Bertolloti (voir ces noms).

Allée André Llorens : Près du gymnase Roland Cauche. Né le 4 février 1891 à Vallada (Espagne). Décédé à Istres le 9 novembre 1972.

Allée Montgolfier : ZI du Tubé. Près de la base, on a pris l’habitude de donner des noms très aériens aux nouvelles rues qui se sont naturellement créées avec la zone industrielle. Des noms d’aviateurs en particulier mais ici cette allée rend hommage aux frères Montgolfier : Joseph (1740-1810) et Etienne (1745-1799), célèbres inventeurs de la … montgolfière. Dans cette zone, on reste facilement la tête dans les étoiles avec la rue Copernic (chanoine, médecin et astronome polonais, 1473-1543) et la traverse Galilée (mathématicien, physicien et astronome italien, 1564-1642). Ces trois dénominations datent de 1993.

Allée des Mourguettes : Le Prépaou. Du provençal mourgueto : sorte d’escargot (Helix vermiculata selon Frédéric Mistral).

Allée de la Palun : Nom d’un lotissement dans le quartier de Tartugues (voir ce nom), autrefois marécageux. La Palun (terrain boueux, marais … en provençal) est une dénomination datant de 1987 et qui rappelle l’état de ce quartier aujourd’hui urbanisé. A proximité, on a donc choisi de dénommer les rues voisines : l’allée des Gerris (punaises d’eau), traverse des Rainettes et des Grenouilles, trois espèces qui affectionnent l’eau comme le proche lotissement La Sagne (du provençal sagno : plante palustre en général, souvent des massettes ou des roseaux).

Allée Jean-Marie Perrin : En hommage à un ancien agriculteur istréen (1904-1980), tondeur de moutons à ses heures et proche de la municipalité. Cette courte allée, ainsi dénommée en 1985 au nord-est de l’étang de l’Olivier, mène à la villa qui appartenait autrefois à sa fille Suzon (1931-2005). Elle fut avec son époux Gabriel Baudouin (1935-1992, routier spécialisé dans la transhumance) parmi les pionniers à construire autour de l’étang.

Allée Johan Prouvent : Allée ainsi dénommée en 1994 pour commémorer l’ingénieur qui dirigea les travaux du canal de Cascaveau (creusé de 1650 à 1667 dont les 2/3 en souterrain) pour relier les étangs de Berre et de l’Olivier et palier aux débordements de ce dernier (crues fréquentes dues à l’arrivée du canal de Craponne). Dans ce secteur existait un chemin aujourd’hui disparu : le chemin des Bourdigues. La bourdigue était un poste de pêche installé sur la partie nord du canal de Cascaveau de 1670 jusqu’en 1967. Astucieusement placée dans l’axe du courant pour que les poissons piégés dans les labyrinthes ne puissent plus revenir en arrière, elle permettait de les conserver dans leur milieu naturel et dans des filets tissés autrefois avec des tiges d’auffes (genets) ou de joncs. Au XIXème siècle, 11 rouleaux de roseaux et 70 pieux maintenaient la bourdigue istréenne. Elle était déposée au début du printemps pour laisser les migrateurs regagner la mer avant d’être replantée chaque année en été. Selon Frédéric Mistral, le nom est issu d’un bas latin bordigala, synonyme du latin classique vortex : tournant d’eau, tourbillon (les romains pratiquaient ce type de pêche en forme de barrage). Les principaux poissons piégés et recherchés étaient les muges.

Allée de la Provence : Le Prépaou. Dénommée en 2007. Conduit au collège Alphonse Daudet et rend ainsi hommage à La Provence, appellation issue du latin Provincia : Province (territoire hors Italie de l’empire romain). La Provence fut la première conquête romaine de la Gaule transalpine.

Allée des Restanques : Allée traversant le lotissement des Restanques. Francisation issue du provençal restanca : mur de retenue en pierres sèches et presque synonyme de bancau : gradin d’un terrain en pente. Ces termes correspondent en Basse Provence à des cultures en terrasses, avec des murs de pierres sèches permettant d’obtenir une surface plane sur la pente d’une colline. Les versants stabilisés, les restanques retiennent la terre cultivable des plantations lors de pluies torrentielles. Quelques vestiges de ces restanques survivent encore sur la colline descendante en haut du lotissement.

Allée Charloun Rieu : Rassuen. Un proche de Frédéric Mistral. Ce poète (1846-1924) natif du Paradou (hameau des Alpilles) fut également l’auteur de nombreuses chansons (chants de terroir, mazurkas …).

Allée Joseph Roumanille : Rassuen. Ecrivain, libraire, éditeur, chroniqueur … (1818-1891) et l’un des 6 co-fondateurs du Félibrige auprès de Frédéric Mistral. Capoulié du Félibrige de 1888 à 1891. Chevalier de la Légion d’honneur le 4 août 1874.

Allée de la Solidarité : Le Prépaou. Un hommage à la solidarité en général et en tout genre. Dénommée en 1995, cette allée est également un hommage à la loi du 4 février … 1995. Le décret précise que tout salarié (ayant au moins 1 an d’ancienneté) peut poser un congé (6 mois) de solidarité internationale. Ce congé lui permet alors de participer à une mission hors de France et pour le compte d’une association à objet humanitaire (liste des associations concernées, fixée par arrêté interministériel).

Allée des Sylphides : Féminin de Sylphes, personnages ailés dans la mythologie celte et germanique. Cette allée qui traverse la pinède entre le parc des Salles et la Prédina, se termine par l’allée des Elfes, autres créatures légendaires de la mythologie nordique.


De gauche à droite : Joseph Roumanille, Johannis Gros (1908), Marius Laugier avec son épouse
auprès d’Ange Bertolloti (centenaire, 1976) et Charloun Rieu.          


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2. Traverses.
 

Traverse des Abeilles : Rassuen. Il faudrait l’écrire au singulier même si plusieurs Abeille ont résidé dans cette traverse où se trouvait la maison appartenant à leur société. Car après la dynastie des légendaires Prat, puis des Félix et Aimé Gardair, tous directeurs de l’usine de Rassuen (voir Saint-Félix), ce fut le tour des Abeille. D’abord Elséard Abeille (père, 1883-1959, gendre d’Aimé Gardair) dirigea l’usine puis son fils né en 1912 (également prénommé Elséard) présidera l’usine de 1967 jusqu’à son départ à la retraite en 1977.

Traverse docteur Jean-Paul Arrighi : Traverse dénommée en mars 2016 en l’honneur d’un médecin chirurgien qui a longtemps professé à la clinique d’Istres. Il habitait dans la première clinique istréenne (clinique d’accouchements) transformée en villa, à proximité de cette petite traverse reliant le boulevard Aristide Briand à la rue Benjamin Delessert. .

Traverse Honoré Aymès : Centre-ville, boulevard Dethez. Dénommée en 1935 en hommage à Guillaume Honoré Aymès (1851-1919). Négociant de profession, ce fut le dernier maire d’Istres nommé par décret présidentiel (1881-1884) avant d’obtenir deux autres mandats par les conseillers municipaux (1897-1908). Neveu de Barthélemy Honoré Aymès qui fut également maire d’Istres de 1870 à 1872 (voir Vieil Istres, impasse Honoré Aymès).


Traverse Belleval : Centre-ville. Une traverse sans prénom qui s’adresse à l’une des plus célèbres familles istréennes, anoblie sous Louis XV et qui avait hérité d’importants biens dans les communes d’Istres, Miramas et Saint-Chamas. De cette famille, on retiendra d’abord François Jacques Amphoux de Belleval (1752-1818) officier de cavalerie et deux fois maire d’Istres entre 1803 et 1818. Puis son fils Joseph François Amphoux de Belleval (1796-1872) qui fut également maire d’Istres entre 1831 et 1832 et conseiller général des Bouches-du-Rhône. Le père François Jacques était le propriétaire d’une demeure au boulevard de la République. Elle fut vendue en 1830 par son fils Joseph François et deviendra (l’ancien) hôtel de ville de notre commune.

Pour plus de détails sur la famille Amphoux de Belleval : voir les articles publiés dans le hors-série n° 1 des Amis du Vieil Istres.


Traverse Envelade : En provençal envela se rapporte à une voile cambrée, enflée, courbée … telle cette traverse en forme de « U » qui relie l’avenue Saint-Exupéry au chemin de la Pujeade …

Traverse du Lavoir : Rassuen. Une source dite de la Gare de Rassuen alimentait l’usine de produits chimiques ainsi qu’un lavoir public construit en 1933 au centre-ville du hameau. D’où (presque) en face de cette traverse : l’impasse du Lavadou (lavoir en provençal) dénommée en 2007 pour desservir un petit lotissement dénommé … Le Lavoir !

Traverse de La Source : Centre-ville, en face de l’impasse du Lavoir et de l’autre côté de l’avenue Jean Lebas. Elle reste certainement liée à la source qui alimentait le lavoir public. Cependant, cette traverse nous conduit à une autre source, nommée Sainte-Catherine et qui coule (parfois) dans la rue mitoyenne du même nom. Les ménagères ont longtemps convoité l’eau fraîche et pure de cette source Sainte-Catherine qui devint fontaine dans les années 30, aménagée avec des escaliers pour faciliter l’accès. L’appellation date de 1995.

Traverse du Valinié : Elle traverse la cité Pujeade. Le valinié ou valinier est le nom donné autrefois à certaines espèces de viorne. A Istres, le viorne tin dit aussi laurier tin (viburnum tinus) est l’arbrisseau le plus répandu.


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3. Passages.
 

Passage du Boulingrin : Près des résidences du même nom. Appellation datant de 1989 et qui se justifie par un petit parc offrant un parterre gazonné, rectangulaire et en creux, tels les superbes boulingrins qui décorent les jardins des châteaux.

Passage de la Ferrage : Relie le boulevard de Vauranne à l’avenue Hélène Boucher. Du provençal farrage (fourrage : blé, orge, seigle …), farratjo (fourrage en herbe, fourrage vert). Les termes indiquent d’une manière générale une terre à fourrages, un terroir fertile … Il y en eu beaucoup autour du centre ancien les siècles passés et certainement dans ce passage où l’on passe sous un immeuble nommé … Ferrage.

Passage de l’Eigadie : Passage piétonnier qui débute sur l’avenue Félix Gouin (face au Pavillon de Grignan) et aboutit à l’avenue Adam de Craponne. Terme issu du provençal eigadous : humide, où l’eau sourd … D’un débit très important, l’ancienne source de Grignan fut canalisée en 1908 pour alimenter notre commune en eau potable. Une autre partie (non captée pour la ville) alimenta vers 1936 le lavoir Sainte-Catherine, détruit (comme tous les autres lavoirs istréens) suite à l’apparition de la machine à … laver.

Passage Saint-Luc : Les Heures Claires où ce quartier recense une célébrité religieuse : Saint-Pierre. Un saint, qui possédait sa confrérie au XVIème siècle et qui faisait l’objet de processions plusieurs fois l’an. L’une d’entre elles s’effectuait le 2 février, jour de la Chandeleur et de la Purification (de la Vierge). Les adeptes chantaient alors l’évangile selon Saint-Luc (Luc : compagnon et disciple de Saint-Paul et auteur du 3ème évangile).


Passerelle aux 1000 couleurs Loïc Choubard : passerelle traversant l’avenue de Radolfzell et reliant le parc Marcel Guelfucci au sentier vers le lotissement de la Prédina. Dénommée au cours de l’été 2024 en hommage à un chef d’entreprise et musicien décédé le 25 octobre 2023 lors d’un tragique accident de moto.


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4. Impasses.
 

Impasse Jean-Louis de Bénédict : Dénommée en 2006 dans la ZI du Tubé : hommage au co-pilote du Canadair décédé à 55 ans en 2005 lors de l’accident de son avion et d’un feu en Corse près de Calvi. Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume en 2006.

Impasse du Biez : Cette impasse menait autrefois à un centre médical, remplacé en 2017 par les résidences de l’Ilot où passe côté ouest la Parabière (voir le nom de ce ruisseau à la rubrique des quartiers et lieux-dits). Biez est un terme d’ancien français désignant un canal, un fossé, parfois pour amener l’eau à un moulin.

Impasse du Cagou : Sur le chemin des 4 Vents et près du virage à 180° vers le chemin de Saint-Pierre. Probablement issu du provençal cago : ordure, excrément … et peut-être un ancien dépotoir ou lieu d’aisance lorsque le site était peu urbanisé et sans tout à l’égout …

Impasse du Canal : Les Narcisses. Entre la rue du Flutiau (petite flûte) et le collège Coutarel. Une dénomination qui se rapporte en fait à l’ancien canal de la Parabière, aujourd’hui recouvert (voir ce nom, rubrique Quartiers et Lieux dits).

Impasse du Castel : Abrégé du provençal castelas : château … Un château particulier … L’impasse débute devant le château d’eau de Rassuen dont le projet de construction avait été envisagé pour la première fois en 1957.

Impasse des Cultes : Dénommée en 2007, cette impasse qui contourne le boulodrome de Rassuen, nous mène à deux lieux de culte religieux : l’Eglise Protestante Évangélique construite en 2006 et à la Mosquée Arrahma (La Miséricorde, Le Tout Miséricordieux), ouverte en 2007 et inaugurée officiellement en 2009.

Impasse de l’Espigoulié : Sur le chemin de la Papaille. Du provençal du même nom : terrain couvert de lavandes aspic, terrain inculte.

Impasse de l’Estivage : Prend naissance sur le chemin de Cappeau, côté ouest, et se rapporte à une activité connue à Istres, terre de Crau : mettre les troupeaux en pâturage d’été.

Impasse du Lavoir : Centre-ville. Une source alimentait un ancien lavoir public. Il fut détruit en 1927 et la source bouchée en 1945. A l’angle, sur l’avenue Jean Lebas, prenait place le Bar de la Source, remplacé aujourd’hui par un commerce différent.

Impasse du Lis des Sables : prend naissance dans les lotissements à l’ouest du chemin de Cappeau où d’autres impasses mitoyennes ont également été dénommées par des plantes : impasse de l’Orge, impasse des Epis d’Or …

Impasse Etienne Lombard : Face à la Régalido, cette impasse commémore un secrétaire de la Section Socialiste d’Istres, au temps des premiers mandats de Félix Gouin. Etienne Lombard (1899-1973) fut entre autres le vice-président de l’Œuvre Laïque (voir salle Louis Sicardi), l’un des membres fondateurs de la première association bouliste de la ville en 1921 (La Boule Istréenne), l’un des dirigeants du Football istréen (SSI) et l’un des administrateurs de l’hospice municipal (qui se tenait sur l’actuel boulevard Frédéric Mistral) durant de nombreuses années à partir de 1929. Une année où il entra pour la première fois au conseil municipal. Acteur, il jouait l’amoulaïre (rémouleur) dans la Pastorale de Maurel. Egalement le premier adjoint du Comité de Résistance qui reprit la mairie au maire Lucien Bégou, mis en place par le gouvernement de Vichy. Etienne Lombard deviendra en 1945 le second adjoint de Félix Gouin puis le 1er adjoint du maire Raymond Filippi en 1959. Parmi ses distinctions, on retient sa présidence d’honneur au Comité des Fêtes d’Istres ainsi que la médaille d’honneur départementale et communale de vermeil en 1962, récompensant 40 années édilitaires de dévouement et de services rendus.

Impasse du Miege : Nom provençal du métayer. A proximité dans cette Campagne Baïle (Les Narcisses) part une autre impasse : celle du Pelo-Can, sobriquet des mégissiers (tanneurs de peaux) dans les Basses-Pyrénées. Ces deux impasses n’ont donc aucun rapport avec le quartier ni avec le Félibrige bien que les artères de la Campagne Baïle y font majoritairement allusion (voir rue des Félibres).

Impasse Jacqueline Mollin : Dénommée en 2009 aux Terrasses du Parc. Un hommage à une handicapée en fauteuil roulant (1935-2009) qui avait réussi à obtenir le réaménagement de son appartement et de sa salle de bain (La Prédina, Istres). Une force de persuasion qui a permis de convaincre différents partenaires financiers : HLM Méditerranée, la CRAM, le Conseil général et grâce entre autres à Joël Nodin, président de l’association des locataires.

Impasse du Mourelet : Rassuen. Le mourelet désigne en provençal une variété d’oliviers à fruits noirs.

Impasse Gérard de Nerval : Les Narcisses. Ecrivain, romancier et poète français (1808-1855), également connu sous son pseudonyme Gérard Labrunie.

Impasse des Olivettes : Une impasse ainsi dénommée en 1998 à Trigance où quatre autres impasses, toutes proches les unes des autres, portent depuis 2007, le nom correspondant chacune à une variété d’olives : Aglantau, Verdale, Cayanne et Grossane.

Impasse La Pérouse : les Narcisses. Une petite impasse pour un grand hommage à Jean-François de Galaup, comte de la Pérouse (1741-1788), chef d’escadre dans la Marine royale où il engrangea les victoires, les faits d’armes et les distinctions. Disparu sans laisser d’adresse après 1788 lors d’une expédition de reconnaissance dans les îles du Pacifique …

Impasse Jean Renoir : Les Narcisses. Un écrivain mais surtout un acteur, scénariste et réalisateur (1894-1979) qui apporta un souffle nouveau au cinéma français entre 1930 et 1950. Second fils du peintre Auguste Renoir.

Impasse du Rouet : Le Boucasson. Nom donné en 1991 sur la demande commune des habitants de cette impasse sans nom.

Impasse du Roure : Débute sur l’avenue Guynemer. Du provençal Rouire, Roure, Roire : le chêne rouvre.

Impasse des Sanseverina : Près des Paquerettes … La rue se nommait autrefois chemin Fourchu mais cette appellation ne convenait pas aux résidents qui ont demandé cette nouvelle dénomination à la municipalité en 1982. Senseverina était le nom donné à leur lotissement. Il fait référence au duc et à la duchesse de Sanseverina, deux personnages de la Chartreuse de Parme, un roman de Stendhal paru en 1839 (Henry Beyle de son vrai nom, 1783-1842). Ainsi, de nombreuses rues ont pris les noms de leurs lotissements : avenue de la Butte, avenue des Piboules, rue de la Pigne, allée du Beau Soleil, place des Estelles, impasse Villa Flora … etc … A proximité de cet ex-chemin Fourchu, il reste le chemin Courbé, une autre impasse en forme d’arc.


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La Mosquée Arrahma, François-Jacques Amphoux de Belleval, Jean-François de Galaup, comte de la Pérouse, Jean Renoir
et le château d’eau de Rassuen.          


5. Montées.
 

Montée des Baux : Dénommée en 1994, cette côte permet d’accéder à la colline de la Tour de Nedon. Du provençal bau, baus : promontoire, rochet escarpé au sommet plutôt plat. Terme qui a baptisé les Baux-de-Provence.


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