Après l’accueil du public suivi du discours de Nicole Joulia, première adjointe, Robert Mencherini, professeur des universités, a ouvert les débats avec une première conférence : 1947, l’année du grand tournant en Provence et ailleurs. Une année également particulière car les Amis du Vieil Istres, association la plus ancienne de notre commune, ont été fondés le 8 août 1947. Robert Mencherini a examiné de près les douze mois de cette année mémorable avec le retour définitif de la République (après 7 ans d’absence), les grèves d’automne, le début de la Guerre froide entre l’Est et l’Ouest et bien d’autres évènements internationaux, dont beaucoup ont eu des répercussions durables dans notre région.
L’archéologue Marie Valenciano a enchainé avec L’antiquité tardive de Saint-Blaise. Une conférence qui nous a offert le bilan des dernières fouilles entreprises sur le site voisin de Saint-Mitre-les-Remparts entre 2010 et 2017. Des recherches récentes effectuées dans le cadre d’une thèse de doctorat et un travail de relecture des anciennes fouilles débutées depuis 1935. Ainsi, Marie Valenciano nous a livré la synthèse d’une étude centrée sur les vestiges de l’Antiquité tardive et du Moyen Age (Ve-XIVe siècles), les différentes phases d’occupation du site et son intégration à son environnement autant régional que méditerranéen.
Après le repas de midi au centre familial de vacances, Michel Méténier, professeur d’histoire, a relancé les débats avec sa conférence titrée : Sur les pas de Marcel Pagnol. L’écrivain cinéaste est né en 1895, année où les frères Lumière ont mis sur pellicule l’arrivée d’un train en gare de La Ciotat. Mais l’historien nous a offert un visage inédit de Pagnol avec la description de ses talents méconnus de sourcier, d’historien, d’inventeur, de traducteur et même de consul !
Président des Amis de Giono, Jacques Mény, a ouvert la quatrième et dernière conférence de ces Rencontres Historiques. Un thème évident : Giono provençal. Mais un Giono méconnu qui malgré ses origines de Haute-Provence, reste un provençal contrarié et paradoxal, partagé sur bien des points, entre le Nord et le Sud. Car Giono préférait le Nord, jusqu’à nier son lien avec la Provence qui lui a pourtant servi de base à bon nombre de ses ouvrages.
A 17 heures, Lou Trelus, groupe folklorique istréen de renommée internationale, est venu nous offrir : Les Olivades, une chorégraphie extraite de leur répertoire, suivi à 17h30 de la clôture de ces 25e Rencontres Historiques. Tous les participants (conférenciers, public et invités) se sont alors rassemblés pour un vin d’honneur champagnisé et d’un superbe gâteau célébrant le 70e anniversaire des Amis du Vieil Istres.