Le Castellan
Articles publiés par les Amis du Vieil Istres sur les fouilles du Castellan : voir les bulletins n°1-2-3, 4, 10, 13, 24, 26 et 35.
Le Castellan (au bord de l’étang de l’Olivier) et Saint-Blaise (étang de Lavalduc) restent deux habitats majeurs de l’âge du fer, probablement reliés économiquement (par le sel notamment) du moins jusqu’à la destruction de l’oppidum saint-mitréen vers 125 avant JC. Les premiers occupants étaient des gaulois appartenant à la tribu des Avatici dont le territoire s’étendait entre le Grand Rhône, l’entrée de Marseille et la Crau. Cette peuplade, plutôt côtière, avait un chef-lieu dont l’emplacement est encore débattu … Martigues pour les uns … Saint-Blaise pour d’autres. Dès 1948, les Amis du Vieil Istres ont mis en évidence l’occupation du Castellan du VIème siècle avant JC au Ier siècle après JC. Leurs prélèvements (céramiques, amphores) confirment cette longue période d’occupation du site ainsi que les échanges commerciaux avec les ateliers du pays où les pièces ont été modelées.
Les principales découvertes des AVI (fouilles dirigées par Eugène Aquaron) :
(VIème siècle avant JC, transport du vin). Origine : Etrurie, ancienne région d’Italie correspondant à la Toscane actuelle. 25 fragments ont été trouvés par les AVI dont 4 avec bords de type 3A.
(VIème et début du Vème siècle avant JC, transport de l’huile). Origine : région d’Athènes. 2 fragments de spécimens peints à la brosse.
(Vème siècle avant JC, stockages variés). Origine : Massalia (Marseille) étaient produites évidemment à Massalia (Marseille). Les fragments (2 en 1948 et 32 lors des fouilles 2000) sont tous issus d’amphores massaliettes à pâte micacée. Ceux des fouilles anciennes sont de forme 2B et datés de 500-480 avant JC.
(IIème et Ier siècles avant JC, transport du vin). Origine : Italie centrale (Etrurie méridionale, Campanie). 25 fragments prélevés sur le Castellan représentent trois types : Dressel 1A et 1B et le troisième type dit gréco-italique représente des amphores produites aussi bien en Grèce qu’en Sicile, en Italie centrale pour les plus récentes ou bien produites à l’interface des âges d’or grecs et romains.
1 : amphore étrusque forme 3A (A-ETR 3A). 2 : amphore massaliette forme 2B (A-MAS 2B). 3 : amphore italique type Dressel 1A (A-ITA Dr1A). 4 : amphore italique type Dressel 1B (A-ITA Dr 1B). 5 : amphore gréco-italique standard (A-GR-ITA LWd). 6 : bords d’amphores (échelle 2) prélevés sur le Castellan (A-GR-ITA bd4) attestés sur la précédente (n°5) mais également sur les modèles A-GR-ITA LWc et LWe.
(VIème siècle avant JC). Origine étrusque mais elle imite en fait dans ses formes et ses motifs celle produite à Corinthe, avec beaucoup de vases et de décors animaliers. Un seul exemplaire de kylix décoré de canards, daté de 570-550 avant JC et provient probablement des ateliers de Cerveteri (près de Rome).
(VIème siècle avant JC). Origine : Etrurie. 17 fragments de canthares (forme 3e, la plus diffusée en Gaule du Sud) et d’oenochoé.
(Du VIème au Ier siècle avant JC). Origine : ateliers grecs, siciliens et surtout ioniens (Rhodes, Samos, Milet …). Un fond de coupe ionienne de type 1B et des fragments d’oenochoé et de kylix de forme B2.
(VIème siècle avant JC). Origine : Asie Mineure, principalement à Phocée (Ionie). Un bord de plat à marli cannelé prélevé au Castellan. Sa véritable origine peut être remise en cause par les ateliers régionaux qui ont produit cette céramique dès le début du VIème siècle : Languedoc, Roussillon et aux ateliers de Marseille, des Alpilles et du Vaucluse pour la Provence.
(VIème siècle avant JC). Origine : région d’Athènes (Attique). Quelques tessons de coupes. Chacune possède un motif différent parmi lesquels on peut reconnaître un personnage, les pattes d’un animal, un œil (typique des coupes dites à yeux) et des feuilles de lierre (sur une coupe de Cassel où les personnages sont souvent remplacés par un décor floral).
(Vème siècle avant JC). Origine : région d’Athènes (Attique). Un seul et minuscule tesson avec un personnage drapé.
(Vème siècle avant JC). Origine : Athènes. 16 fragments de quatre petits récipients destinés à la boisson: skyphos, coupe sans tige, coupe de type C très proche du quatrième récipient : la coupe vicup.
(Fin du IVème siècle, début du IIIème avant JC). Origine : incertaine, probablement près de Rome ou au sud de l’Etrurie. 4 fragments de bols.
(classées en trois types : A, B, C, du IIème et Ier siècle avant JC, type C absent sur l’oppidum).
Type A : origine : Campanie avec 51 tessons issus des périodes anciennes (220-180 avant JC) et tardive (100-40 avant JC). Certains fragments (assiettes, bols, coupes) possèdent des graffiti latins attestant l’occupation romaine du site dès le Ier siècle avant JC. Type B : 3 tessons. Cette céramique a d’abord été produite en Etrurie au IIème siècle avant JC puis s’est démocratisée dans la Campanie du Nord et le Latium méridional.
(IIème et Ier siècle avant JC environ). Origine : sa production utilisant diverses pâtes, laisse supposer des ateliers d’origines multiples, parmi lesquelles la Campanie serait privilégiée. 4 fragments de couvercles de cuisson.
(IIème et Ier siècle avant JC environ). 6 fragments de céramique grise de la Côte Catalane provenant d’un olpé biconique (avec une forme proche du gobelet à une anse), exporté jusqu’en Italie à partir du IIIème siècle avant JC. 1 fragment de céramique ibérique peinte issu d’un vase de forme indéterminée, assez proche du genre kalathos (large et cylindrique) et du type sombrero de copa (d’allure chapeau haut de forme).
1 : céramique étrusco-corinthienne : fragments de kylix à décors de canards (typologie : ETRU-COR Ky1a). 2 : céramique grecque orientale : fragments de kylix (GREC-OR KyB2). 3 : céramique commune italique : couvercles (COM-IT 7). 4 : céramique attique à vernis noir : coupe vicup (AT-VN 434-438). 5 : céramique attique à vernis noir : coupe skyphos (AT-VN 303-329). 6 : céramique des ateliers des petites estampilles : bol (PEST-EST 2783). 7 : céramique ibérique peinte : forme sombrero de copa (vase type kalathos pour exemple, typologie des fragments du Castellan non identifiés). 8 : graffiti grecs et gallo-romains sur céramique campanienne A.
La céramique sigillée italique était autrefois nommée arétine, terme issu d’Aretium (Arezzo en Toscane actuelle), centre étrusque romanisé le plus ancien et le plus productif de ces poteries. Mais suite à la diversité géographique des ateliers reconnus aujourd’hui, le terme arétine a aimablement cédé sa place à celui de sigillée. La majorité des pièces portent des estampilles de potiers. Alors, le latin sigillum (sceau) est devenu éponyme de ces céramiques obtenues par moulage et juxtaposition de décors offrant des scènes répétitives. Le terme a pris de l’ampleur et les céramiques lisses de ce type sont désormais appelées sigillées par extension. La sigillée est en fait de la vaisselle de table. Les formes nombreuses des bols, assiettes, coupes, calices et autres gobelets constituaient le service complet de la ménagère romaine. Sa couleur rouge orangé a lancé une nouvelle mode qui succéda à la fin du Ier siècle avant JC à la céramique campanienne au vernis noir. Christian Giroussens situe son arrivée au Castellan vers 20 avant JC.
La céramique sigillée sud-gauloise est l’héritière de la précédente. Standard de la Gaude méridionale et factrice de sa romanisation, cette sigillée se rapporte toujours à de la vaisselle de table. Elle est dite sud-gauloise (parfois gallo-romaine) pour ses ateliers producteurs et exportateurs installés du Languedoc-Roussillon jusqu’en bordure sud du Massif Central. Le centre le plus important était celui de la Graufesenque, près de Millau dans l’Aveyron. Les romains le nommaient Condatomagus (le marché du confluent) pour son emplacement proche du confluent Dourbie-Tarn. La sigillée sud-gauloise y connut une période glorieuse du Ier au début du IIIème siècle après JC en employant plus de 650 potiers. Leurs travaux étaient exportés dans tout l’empire romain et la plupart transitait par le port antique de Fos. 143 fragments de sigillée italique et sud-gauloise ont été prélevés lors des fouilles anciennes du Castellan.
Sa référence provient de l’archéologue allemand Hans Dragendorf (1870-1941), qui présenta le premier système de classement des céramiques romaines (musée du Vieil Istres).
(VIème et Vème siècle avant JC). Origine : régionale, ateliers du Vaucluse et de l’Ouest de l’étang de Berre, à Saint-Blaise probablement. Imite la céramique gréco-orientale de Phocée. 477 fragments prélevés sur le Castellan.
(Vème et IVème siècles avant JC). Origine : Marseille. Elle imite la céramique attique à vernis noir. 3 tessons : coupes sans tige et coupe skyphos.
D’autres céramiques produites dans la région (VIème et Vème siècles avant JC) copient plus ou moins les anciennes productions grecques puis campaniennes au fur et à mesure du temps. Une soixantaine de tessons regroupe les pâtes claires dites massaliettes (issues des ateliers marseillais) et régionales (hors Marseille : Drome, Gard, Mont Garou près de Sanary pour les principaux ateliers identifiés). La céramique à pâte claire ondée aux quatre bandes sinusoïdales peintes est également présente au Castellan avec un fragment au décor inédit. La céramique à pâte claire dite récente est apparue vers le Ier siècle avant JC dans divers micro-ateliers régionaux, créateurs de formes nouvelles. Elle a légué en 1948 aux Amis du Vieil Istres quelques fragments de mortiers, forme de céramique indispensable pour préparer et broyer.
9 : céramique pseudo-attique : coupe skyphos (PSEUDO-AT 581). 10 : céramique à pâte claire ondée (exemplaire unique dont le graphisme complet est connu). 11 : céramique grise monochrome provençale : urne (GR-MONO forme 7a). 12 : céramique à pâte claire massaliette : coupe à anses (CL-MAS 423). 13 : céramique grise monochrome provençale : coupelle carénée (GR-MONO forme 3).
Les officines de l’étang de Berre (V et IVème siècle avant JC) furent les pionnières à inculquer une notion régionale d’ateliers, probablement situés sur le rivage ouest de l’étang. 23 tessons recueillis : jattes, urnes, cruche, oenochoé.
La CNT des ateliers de Marseille (IIème et Ier siècle avant JC) s’adressait plutôt à une clientèle marseillaise d’origine grecque. Elle fut ensuite diffusée localement. 2 fragments de lopadés (sorte de jatte à fond plat ou presque selon les modèles, servant à cuire et mijoter).
La CNT des ateliers des Alpilles (Ier siècle avant JC) suit chronologiquement. Elle regroupait des officines situées dans un axe Cavaillon-Arles dont la plupart se concentrait sur Orgon. 191 tessons (jattes et urnes principalement).
Enfin, la CNT protohistorique de Provence Occidentale (dite aussi locale, VIème et Vème siècle avant JC) était produite dans les départements du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône et du Var occidental, imitant diverses céramiques (grecque, ateliers de l’étang de Berre …). Cette CNT régionale domine au Castellan : 363 fragments provenant majoritairement d’urnes, jattes et de couvercles. Notons une faisselle (sorte d’écumoire) très proche des modèles retrouvés à Saint-Blaise à cette période ainsi qu’une pièce plus récente : copie assez fidèle du caccabus italique tournée (sorte de chaudron pour mijoter des plats de type ragoûts) datable du IIème siècle avant JC environ.
14 : CNT des ateliers de l’étang de Berre : jatte (CNT-BER J1). 15 : CNT de production locale : urne (CNT-PRO U2). 16 : CNT des ateliers des Alpilles : urne (CNT-ALP 1a5).
L’équipe d’Eugène Aquaron découvrit le 15 mars 1948 au sommet de la colline la sépulture d’un homme âgé de 45 ans environ et mesurant au minimum 1,75 mètre. La police questionna longuement la population en essayant d’identifier une personne récemment disparue ! Rendu sur place, le légiste annonça que le décès ne remonterait pas au-delà du XVIIIème siècle. Mais suite à un examen plus approfondi, l’autopsie recula la mort de l’Homme du Castellan à l’âge du fer. Lors de la découverte, le squelette en parfait état de conservation reposait sur un lit de galets de Crau, entouré d’offrandes funéraires. Des fragments de céramiques appartenant à quatre vases ont été retrouvés au-dessus de sa tête. La datation de l’un des vases est comprise entre -20 avant JC et 50 après JC, ce qui renvoie le décès à l’époque de l’Empereur Auguste. Des restes d’un jeune ovin, d’un bovin adulte ainsi que la tête d’un bélier, cornes sciées et membres découpés se trouvaient également près de son crâne et le corps fut probablement recouvert par la peau de l’animal. L’emplacement de l’inhumation suggérait un personnage important dans la vie gallo-romaine de l’oppidum. Aussi, le squelette reconstitué par le Docteur René Beaucaire, resta exposé sous une vitrine qui, entre le 16 octobre et le 13 novembre 1949, fut le clou de l’exposition annuelle du musée du Vieil Istres. Cependant, cette pratique funéraire avec animaux reste aujourd’hui inconnue en Provence autour des premiers siècles encadrant notre ère. L’ambiance ne demandait qu’à être cassée …
En effet, suite aux fouilles de 2011, un échantillon du fémur droit fut envoyé en 2012 au CDRC de Villeurbanne (Centre de Datation par le Radiocarbone). Verdict : la date du décès est comprise entre 1027 et 1206 après JC ! Frédéric Marty a déduit que le mobilier d’époque augustéenne était déjà présent lorsque la tombe fut creusée. D’autre part, se pose la question de cette tombe isolée sur le sommet de l’oppidum et hors du cimetière paroissial. Parmi les hypothèses, l’archéologue du PIPC a retenu celle du condamné à mort. En effet, le squelette fut décrit dans un rapport de fouilles d’Eugène Aquaron mains réunies derrière le dos, le pied gauche passé sous le pied droit, ce qui suppose des pieds et des mains liés. De plus, les rites funéraires du Moyen Age imposaient dans certains cas d’ensevelir les pêcheurs ou les bandits dans des endroits visibles par tous pour marquer les esprits et servir d’exemple à la population (carrefours, sommet d’une colline …). L’Homme du Castellan fut probablement banni par la communauté istréenne. De nouvelles fouilles visant la découverte d’un gibet à proximité du tombeau, permettraient de confirmer cette hypothèse.
Les fouilles emmenées par Eugène Aquaron ont également livré une villa au pied de la façade ouest de l’oppidum datée du Ier siècle après JC. Surnommée plus tard villa Sainte-Catherine, elle comprenait quatre appartements, des fragments de fresque représentant un jeu de filets, un portail d’entrée un bassin en pierre endommagé. Au pied de cette villa, d’autres vestiges d’habitation ont été submergés par l’étang, probablement dès le XVIème siècle lors des débordements du canal de Craponne, puis par la remontée des eaux par le canal de Cascaveau. A cette époque, la villa (romaine) était une ferme ou un domaine comprenant terres agricoles, bâtiments et parfois une maison d’habitation ou de plaisance. Mais on sait aujourd’hui que cette villa Sainte-Catherine n’était en fait que l’échantillon d’un hameau dont on reparlera.
Le temps a effacé la plupart des traces visibles. Cependant, on peut encore observer au nord les restes d’une voie à ornières entrecoupée et décrivant un arc de cercle d’une centaine de mètres. C’est le signe de transport de pierres issues de carrières proches et de produits commerciaux négociés avec les habitants avoisinants le site. Sur la façade est de l’oppidum, un escalier de quinze marches taillées dans la pierre, permet encore l’accès aux visiteurs du XXIème siècle. L’escalier ouest a disparu avec l’aménagement du site dans les années 70. Ces voies à ornières et les deux escaliers ont été découverts en 1948 par l’équipe d’Eugène Aquaron.
En 1948, l’Ami du Vieil Istres Eugène Aquaron découvrit également une inscription gallo-grecque au nord-est du promontoire. Profonde de 3 à 4 cm, elle est gravée dans la roche sur une longueur d’1,35 mètre et sur une hauteur moyenne de 20 cm. On peut lire MATPON. Mais il faut entendre MATRON, génitif pluriel du nom gaulois matir (la mère) … Soit Les Mères, sous-entendu : appartenant aux Mères. Se basant sur la taille importante de l’inscription, les archéologues ont privilégié l’idée que le Castellan était consacré aux (déesses) Mères. Du moins, il fut placé sous leurs protections à une période particulière de son histoire : la date de la gravure est située entre le IIème et Ier siècle avant JC.
Toujours lors des fouilles de 1948-1950, les AVI ont également prélevé des kilos de clous, des débris de lampes romaines de type padane (vallée du Pô, décorées et datées du Ier et IIème siècle après JC) ainsi que des monnaies en bronze : massaliettes avec le sceau d’Apollon et romaines dont une très bien conservée à l’effigie d’Auguste, empereur romain entre -27 et 14 après JC.
Ces fouilles ne concernent plus les Amis du Vieil Istres. Certes, ils avaient ouvert la voie mais ce n’était qu’une ébauche. Frédéric Marty, attaché de conservation au PIPC (Pole Intercommunal du Patrimoine Culturel d’Ouest Provence) entreprit de nouvelles fouilles en 2000 au nord-est de l’oppidum. Celles-ci ont livré des maisons, un atelier de métallurgie, un four à pain et de nombreuses céramiques. Puis en 2011, Frédéric Marty a pu, comme le prévoit la loi, disposer de 6 mois pour fouiller le bas et à l’ouest de l’oppidum (à l’emplacement de la mairie actuelle et avant sa construction). Ces fouilles ont livré à leur tour un petit hameau. A cela, on peut rajouter des prospections géophysiques (électriques, magnétiques et par géo-radar) en haut de l’oppidum en 2004, 2005, 2007 et 2008 qui ont révélé un autre hameau, virtuellement reconstitué en imagerie 3D. Il apparaîtra prochainement dans un document du DAM (Documents d’Archéologie Méridionale) sous la signature principale de Frédéric Marty.
L’ensemble de ces fouilles et prospections récentes ont livré une importante trame urbaine. La Villa autrefois baptisée Sainte-Catherine par les Amis du Vieil Istres est désormais obsolète. Elle ne représentait qu’un simple échantillon d’une agglomération qui pourrait prendre désormais le nom de hameau Sainte-Catherine, voire de village du Castellan. En effet, l’oppidum istréen à l’âge du fer vivait en relation étroite (habitats, cultures) avec les gaulois de Sainte-Catherine et vice versa à l’époque gallo-romaine. Soient deux secteurs en symbiose où le monde d’en haut et le monde d’en bas formaient une entité unique et complémentaire. Ce hameau se prolongeait au nord dans une zone aujourd’hui submergée par les eaux (anciens marécages comblés sous le mandat de Félix Gouin). Si l’équipe d’Eugène Aquaron avait pu donner quelques coups de pioche supplémentaires … on en saurait probablement plus ! Car même s’il est trop tard pour savoir, l’extension du hameau vers le parc de l’Olivier et l’esplanade Charles De Gaulle, reste envisageable